Russie
Moscou : un été dans le brouillard
Depuis le mois de juillet, Moscou est régulièrement attaquée par une vague de «smog» due aux incendies de forêts et de tourbières tout autour de la capitale. Les chaleurs caniculaires du début de l’été et l’absence de pluie rendent difficiles le travail des pompiers qui ne sont toujours pas parvenus à éteindre ces incendies.
De notre correspondant à Moscou
Une petite pluie fine sur Moscou vendredi matin… Enfin, se sont réjouis les Moscovites, soulagés provisoirement au lendemain d’un nouveau pic de pollution au dioxyde de carbone qui rend l’air irrespirable : les taux sont 2 à 3 fois supérieurs au niveau maximal acceptable selon les normes en vigueur. Toute la journée de jeudi, les radios et les télévisions ont multiplié les messages d’alerte à la population, conseillant aux femmes enceintes, aux enfants en bas âge et aux personnes âgées de ne pas quitter leur domicile. Plusieurs personnes ont du être hospitalisées en raison de problèmes respiratoires. Il est quasiment impossible d’échapper au «smog» qui s’infiltre dans les appartements, dans les bureaux et même dans le métro par les voies d’aération. Picotements des yeux, difficultés respiratoires, maux de têtes sont les principaux symptômes de cette vague de pollution.
Après avoir longtemps minimisé le phénomène, les autorités russes ont du reconnaître la gravité de cette situation sans précédent : l’état d’urgence a été décrété dans 22 districts de la région de Moscou. Depuis le début du mois de juillet, les tourbières qui entourent Moscou se consument et malgré un travail acharné, les pompiers ne parviennent pas à venir à bout de ces incendies. Selon de nombreux experts, la tourbe, très inflammable, a pris feu spontanément en raison des températures caniculaires de mois de juillet. Profondes de plusieurs mètres, ces tourbières sont très difficiles à éteindre et on dénombre aujourd’hui 188 foyers sur 550 hectares. L’intensité de la fumée est telle qu’elle a atteint Saint-Pétersbourg, située à près de 700 kilomètres au nord-est de Moscou et même une partie de la Suède.
Des secours inefficaces
Moscou avait déjà été confrontée à ce phénomène, notamment en 1972, mais cette vague de «smog» et sa durée inquiètent la population qui s’interroge sur l’inefficacité des pouvoirs publics : «C’est un phénomène naturel et nous devons faire preuve de patience» a déclaré le maire de Moscou, Iouri Loujkov à la télévision NTV. Mais le chef du parti communiste, Guennadi Ziouganov a mis en cause le Kremlin pour être resté inerte face à la détérioration de la vie quotidienne pour les 10 millions de moscovites. Le gouverneur de la région de Moscou s’est insurgé pour sa part contre «la dilapidation des moyens de lutte contre les feux de forêts» depuis l’effondrement de l’Union soviétique ; Boris Gromov a demandé au gouvernement une aide financière d’urgence. Le nombre de pompiers mobilisés à été doublé pour atteindre 4 000 hommes et un Iliouchine 76 a été transformé en bombardier d’eau.
Mais le répit pourrait être de courte durée en raison de la persistance des conditions anticycloniques: les prévisionnistes des services de météorologie n’annoncent pas de pluie substantielle avant la mi-septembre. D’ici là, Moscou continuera à éternuer !
Une petite pluie fine sur Moscou vendredi matin… Enfin, se sont réjouis les Moscovites, soulagés provisoirement au lendemain d’un nouveau pic de pollution au dioxyde de carbone qui rend l’air irrespirable : les taux sont 2 à 3 fois supérieurs au niveau maximal acceptable selon les normes en vigueur. Toute la journée de jeudi, les radios et les télévisions ont multiplié les messages d’alerte à la population, conseillant aux femmes enceintes, aux enfants en bas âge et aux personnes âgées de ne pas quitter leur domicile. Plusieurs personnes ont du être hospitalisées en raison de problèmes respiratoires. Il est quasiment impossible d’échapper au «smog» qui s’infiltre dans les appartements, dans les bureaux et même dans le métro par les voies d’aération. Picotements des yeux, difficultés respiratoires, maux de têtes sont les principaux symptômes de cette vague de pollution.
Après avoir longtemps minimisé le phénomène, les autorités russes ont du reconnaître la gravité de cette situation sans précédent : l’état d’urgence a été décrété dans 22 districts de la région de Moscou. Depuis le début du mois de juillet, les tourbières qui entourent Moscou se consument et malgré un travail acharné, les pompiers ne parviennent pas à venir à bout de ces incendies. Selon de nombreux experts, la tourbe, très inflammable, a pris feu spontanément en raison des températures caniculaires de mois de juillet. Profondes de plusieurs mètres, ces tourbières sont très difficiles à éteindre et on dénombre aujourd’hui 188 foyers sur 550 hectares. L’intensité de la fumée est telle qu’elle a atteint Saint-Pétersbourg, située à près de 700 kilomètres au nord-est de Moscou et même une partie de la Suède.
Des secours inefficaces
Moscou avait déjà été confrontée à ce phénomène, notamment en 1972, mais cette vague de «smog» et sa durée inquiètent la population qui s’interroge sur l’inefficacité des pouvoirs publics : «C’est un phénomène naturel et nous devons faire preuve de patience» a déclaré le maire de Moscou, Iouri Loujkov à la télévision NTV. Mais le chef du parti communiste, Guennadi Ziouganov a mis en cause le Kremlin pour être resté inerte face à la détérioration de la vie quotidienne pour les 10 millions de moscovites. Le gouverneur de la région de Moscou s’est insurgé pour sa part contre «la dilapidation des moyens de lutte contre les feux de forêts» depuis l’effondrement de l’Union soviétique ; Boris Gromov a demandé au gouvernement une aide financière d’urgence. Le nombre de pompiers mobilisés à été doublé pour atteindre 4 000 hommes et un Iliouchine 76 a été transformé en bombardier d’eau.
Mais le répit pourrait être de courte durée en raison de la persistance des conditions anticycloniques: les prévisionnistes des services de météorologie n’annoncent pas de pluie substantielle avant la mi-septembre. D’ici là, Moscou continuera à éternuer !
par Jean-Frédéric Saumont
Article publié le 06/09/2002