Côte d''Ivoire
La guerre sur le net
Depuis que la rébellion s’est donnée une vitrine politique, une autre guerre est engagée en Côte d’ivoire: celle des médias. Les nouvelles technologies sont mises à contribution, et des sites Internet naissent sur le «Web» en faveur des partis en conflit.
Le pouvoir et la rébellion en Côte d’Ivoire pour toucher la diaspora se servent des armes d’aujourd’hui. Le pouvoir d’Abidjan profite des sites officiels de présentation du pays, à vocation plutôt culturelle, mais qui ont du réactualiser leurs pages d’accueil pour coller à l’actualité. Evidemment, l’insurrection du 19 septembre y est traitée comme un événement, certes grave, mais qui n’échappe pas au contrôle des autorités de l’Etat.
Le site du gouvernement fait étalage des activités des ministres et surtout du chef de l’Etat. Les discours des plus hautes autorités du pays sont publiés. Des liens sont créés vers les nouveaux sites qui apparaissent. Le dernier en date, est un site de base de données sur la Côte d’Ivoire qui s’ouvre par la photo du président Laurent Gbagbo. Un autre site, au propre nom du président de la république répond davantage à un souci de propagande. Album-photos, activités diplomatiques de la première dame du pays figurent en bonne place.
Tous ces sites se trouvent plus ou moins spécialisés dans un domaine. Mais il apparaît clairement qu’un choix est bel et bien fait en faveur du pouvoir, avec une répartion des rôles. La propagande politique est plutôt réservée à un site qui réalise un florilège de tout ce qui a pu se dire à la radio, vu à la télé, ou écrit dans la presse qui profite au pouvoir. Distancée dans cette guerre, les rebelles ont réagi en laçant aussi un site pour expliquer le bien-fondé de leur action. Il est utilisé comme une tribune dans un style encore artisanal. Ici on veut visiblement choquer. Des photos de charniers sont publiées, avec des témoignages de tortures subies par des citoyens. Ce site se présente comme une compilation d’horreurs.
Le pouvoir a pris une longueur d’avance
La guerre dans les médias s’intensifie en Côte d’Ivoire, avec un avantage certain au pouvoir d’Abidjan. Les radios et télévisions nationales ont vivement été critiquées pour avoir cautionné alimenté et diffusé des messages au contenu équivoque. La presse écrite de l’opposition, éditée à Abidjan, en ces moments de conflit armé, n’a pas joué entièrement son rôle. Elle craint de subir les assauts, des partisans du pouvoir qui auront beau jeu de l’accuser de traîtrise. L’insurrection armée qui a débuté le 19 septembre est qualifiée «d’agression extérieure et d’attaque terroriste» est d’ailleurs unanimement condamnée par toute la classe politique et les principaux leaders des partis d’opposition.
Dans le classique jeu des communiqués de guerre, les rebelles ont aussi perdu du terrain, n’ayant que la presse étrangère et internationale pour aussi se faire entendre. Mais les principales radios internationales, la BBC, RFI et Africa N°1, ont vu leurs relais d’émission en modulation de fréquence (FM) coupés, quelques jours après le début des combats. Ces radios n’ont plus que les traditionnelles «Ondes courtes» pour être entendues dans la plupart des régions de Côte d’Ivoire. Elles ont aussi leur site Internet pour pallier la coupure dont elles sont victimes.
Le site du gouvernement fait étalage des activités des ministres et surtout du chef de l’Etat. Les discours des plus hautes autorités du pays sont publiés. Des liens sont créés vers les nouveaux sites qui apparaissent. Le dernier en date, est un site de base de données sur la Côte d’Ivoire qui s’ouvre par la photo du président Laurent Gbagbo. Un autre site, au propre nom du président de la république répond davantage à un souci de propagande. Album-photos, activités diplomatiques de la première dame du pays figurent en bonne place.
Tous ces sites se trouvent plus ou moins spécialisés dans un domaine. Mais il apparaît clairement qu’un choix est bel et bien fait en faveur du pouvoir, avec une répartion des rôles. La propagande politique est plutôt réservée à un site qui réalise un florilège de tout ce qui a pu se dire à la radio, vu à la télé, ou écrit dans la presse qui profite au pouvoir. Distancée dans cette guerre, les rebelles ont réagi en laçant aussi un site pour expliquer le bien-fondé de leur action. Il est utilisé comme une tribune dans un style encore artisanal. Ici on veut visiblement choquer. Des photos de charniers sont publiées, avec des témoignages de tortures subies par des citoyens. Ce site se présente comme une compilation d’horreurs.
Le pouvoir a pris une longueur d’avance
La guerre dans les médias s’intensifie en Côte d’Ivoire, avec un avantage certain au pouvoir d’Abidjan. Les radios et télévisions nationales ont vivement été critiquées pour avoir cautionné alimenté et diffusé des messages au contenu équivoque. La presse écrite de l’opposition, éditée à Abidjan, en ces moments de conflit armé, n’a pas joué entièrement son rôle. Elle craint de subir les assauts, des partisans du pouvoir qui auront beau jeu de l’accuser de traîtrise. L’insurrection armée qui a débuté le 19 septembre est qualifiée «d’agression extérieure et d’attaque terroriste» est d’ailleurs unanimement condamnée par toute la classe politique et les principaux leaders des partis d’opposition.
Dans le classique jeu des communiqués de guerre, les rebelles ont aussi perdu du terrain, n’ayant que la presse étrangère et internationale pour aussi se faire entendre. Mais les principales radios internationales, la BBC, RFI et Africa N°1, ont vu leurs relais d’émission en modulation de fréquence (FM) coupés, quelques jours après le début des combats. Ces radios n’ont plus que les traditionnelles «Ondes courtes» pour être entendues dans la plupart des régions de Côte d’Ivoire. Elles ont aussi leur site Internet pour pallier la coupure dont elles sont victimes.
par Didier Samson
Article publié le 16/10/2002