Médias
Robert Louis-Dreyfus rachète KirchSport
En compétition avec plusieurs autres candidats au rachat de la branche droits sportifs du défunt groupe Kirchmedia, l’homme d’affaires français Robert Louis-Dreyfus, associé à l’ancien footballeur allemand Guenter Netzer, a obtenu le feu vert de la commission des créanciers. Le consortium qu’il dirige devient ainsi le propriétaire des droits de télévision de la Coupe du monde de football 2006.
Génial touche-à-tout des affaires, né avec une cuiller d’argent dans la bouche (il est l’héritier d’une dynastie de courtiers en céréales et d’armateurs), Robert Louis-Dreyfus, aujourd’hui âgé de cinquante-cinq ans, est un étrange personnage qui, dans un milieu où le costume-cravate est de rigueur n’hésite pas à arborer la tenue décontractée du sportif en week-end, même les jours de semaine. Passionné de sport – il n’a pas manqué beaucoup de grands rendez-vous planétaires depuis une trentaine d’années – Robert Louis-Dreyfus est sorti de l’anonymat en devenant en 1996 le successeur de Bernard Tapie à la tête de l’Olympique de Marseille, comme il avait été du même homme,trois ans auparavant, à la tête du fabricant d’équipements sportifs Adidas.
Curieusement cette brusque notoriété a coïncidé avec le seul échec qu’on lui connaisse. Il a dépensé des sommes considérables, sur ses fonds propres, pour subvenir aux besoins d’un club de football devenu un véritable gouffre financier, quasiment en faillite lors de sa reprise. Aujourd’hui le club a retrouvé une place plus conforme à ses ambitions, mais l’homme y a laissé des plumes, même si sa fortune personnelle, dit-on, est incommensurable. Avec un peu de retard, il est peut-être en train de réussir son pari. Très introduit dans le monde du sport, il a été pratiquement adoubé par la Fédération internationale de football dans cette bataille pour la conquête des droits de la Coupe du monde qui voyait en lui le meilleur candidat. Il a notamment eu le meilleur sur le groupe Jean-Claude Darmon, devenu Sportfive, également candidat au rachat.
Une affaire en or
Robert Louis-Dreyfus n’est pas seul dans cette aventure. Il est associé à l’ancien joueur Guenter Netzer, champion du monde en 1974, trente-sept sélections en équipe d’Allemagne, figure emblématique du Borussia Moenchengladbach au début des années soixante-dix, avant de signer au Real Madrid puis de terminer sa carrière au Grashopper Zurich. Spécialiste des problèmes de droits sportifs télévisés au sein d’une société suisse puis du groupe KirchSport, Netzer devient aujourd’hui l’homme de terrain du consortium. Le premier est à la fois le visionnaire et le drapeau du consortium, le second, le gestionnaire.
Apparemment l'affaire semble profitable; d’une part les deux hommes ont racheté l’entreprise à bon prix, même si aucun chiffre n’est avancé; d’autre part, même si l’invraisemblable inflation des droits sportifs risque d’être très largement revue à la baisse au cours des prochaines années, la Coupe du monde de football sera un des très rares événements à ne pas être affecté.
L’édition 2006 qui aura lieu en Allemagne sera un succès commercial. A moins naturellement que l’effondrement des bourses ne se prolonge. Auquel cas, le duo Louis-Dreyfus/Netzer aurait du souci à se faire. Mais ils ne seraient pas les seuls.
Après la double faillite de la société ISL marketing et de Kirchmedia qui s’étaient partagés les droits des Coupes du monde 2002 et 2006, la donne change de mains. Le nouveau tandem constitué a sans doute d’autres ambitions dans le domaine sportif. Il se propulse au rang d’acteur essentiel dans un univers sérieusement ébranlé ces derniers mois.
Curieusement cette brusque notoriété a coïncidé avec le seul échec qu’on lui connaisse. Il a dépensé des sommes considérables, sur ses fonds propres, pour subvenir aux besoins d’un club de football devenu un véritable gouffre financier, quasiment en faillite lors de sa reprise. Aujourd’hui le club a retrouvé une place plus conforme à ses ambitions, mais l’homme y a laissé des plumes, même si sa fortune personnelle, dit-on, est incommensurable. Avec un peu de retard, il est peut-être en train de réussir son pari. Très introduit dans le monde du sport, il a été pratiquement adoubé par la Fédération internationale de football dans cette bataille pour la conquête des droits de la Coupe du monde qui voyait en lui le meilleur candidat. Il a notamment eu le meilleur sur le groupe Jean-Claude Darmon, devenu Sportfive, également candidat au rachat.
Une affaire en or
Robert Louis-Dreyfus n’est pas seul dans cette aventure. Il est associé à l’ancien joueur Guenter Netzer, champion du monde en 1974, trente-sept sélections en équipe d’Allemagne, figure emblématique du Borussia Moenchengladbach au début des années soixante-dix, avant de signer au Real Madrid puis de terminer sa carrière au Grashopper Zurich. Spécialiste des problèmes de droits sportifs télévisés au sein d’une société suisse puis du groupe KirchSport, Netzer devient aujourd’hui l’homme de terrain du consortium. Le premier est à la fois le visionnaire et le drapeau du consortium, le second, le gestionnaire.
Apparemment l'affaire semble profitable; d’une part les deux hommes ont racheté l’entreprise à bon prix, même si aucun chiffre n’est avancé; d’autre part, même si l’invraisemblable inflation des droits sportifs risque d’être très largement revue à la baisse au cours des prochaines années, la Coupe du monde de football sera un des très rares événements à ne pas être affecté.
L’édition 2006 qui aura lieu en Allemagne sera un succès commercial. A moins naturellement que l’effondrement des bourses ne se prolonge. Auquel cas, le duo Louis-Dreyfus/Netzer aurait du souci à se faire. Mais ils ne seraient pas les seuls.
Après la double faillite de la société ISL marketing et de Kirchmedia qui s’étaient partagés les droits des Coupes du monde 2002 et 2006, la donne change de mains. Le nouveau tandem constitué a sans doute d’autres ambitions dans le domaine sportif. Il se propulse au rang d’acteur essentiel dans un univers sérieusement ébranlé ces derniers mois.
par Gérard Dreyfus
Article publié le 11/10/2002