Côte d''Ivoire
Une force régionale pour remplacer les Français
Les ministres des Affaires étrangères et les chefs d’état-major de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest ont décidé d’envoyer une force tampon régionale pour prendre le relais des soldats français, actuellement présents en Côte d’Ivoire et chargés de faire respecter le cessez-le-feu, conclu le 17 octobre dernier.
Réunis à Abidjan, les représentants des Etats de la CEDEAO se sont mis d’accord, samedi, pour envoyer, dans un délais d’une quinzaine de jours environ, deux mille soldats en Côte d’Ivoire. Ils seront issus de neuf pays africains. Il s’agit du Bénin, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Togo. Chacun de ces Etats devrait fournir entre deux et trois cents hommes. Mais pour le moment, ces questions font encore l’objet de négociations entre les membres de la CEDEAO qui ont poursuivi leurs débats dimanche, à Abidjan. Toutefois, il a été convenu que le pays qui déléguera le contingent le plus important obtiendra le commandement. Il devrait donc, selon toute probabilité, revenir au Sénégal. La force régionale disposera aussi d’un responsable civil. Ce poste devrait être attribué à un ressortissant nigérian mais aucun nom n’a encore été communiqué.
Ces troupes devraient donc remplacer les mille deux cents soldats français qui se trouvent aujourd’hui sur le sol ivoirien et qui ont pour mission d’assurer la sécurisation du cessez-le-feu conclu entre les mutins et le pouvoir. Le général français Emmanuel Beth, chef de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire qui assistait à la réunion de la CEDEAO, a affirmé qu’il était «confiant» dans le bon déroulement de la prochaine mission du groupe de contrôle ouest-africain. Et le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Aboudramane Sangaré, a insisté quant à lui sur l’urgence du déploiement des troupes de la CEDEAO, même s’il a remercié les soldats français pour leur intervention. «Dans cette affaire, a-t-il estimé, le temps peut être l’ami et l’ennemi».
Deux mille hommes d’ici quinze jours
La question clef qui conditionne le déploiement de la force régionale se situe au niveau du financement de l’intervention. Les principaux bailleurs de fonds ont été sollicités pour apporter leur contribution à cette opération militaire. La France en fait partie mais aussi la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Canada, l’Allemagne et les Pays-Bas. Mohamed Ibn Chambas, le secrétaire exécutif de la CEDEAO, a déclaré que tous les Etats contactés «ont exprimé leur intention de participer au financement» de l’intervention du groupe de contrôle ouest-africain. Reste à déterminer les montants et les modalités pratiques de la mise à disposition de ces contributions.
Au-delà de l’aspect militaire, la CEDEAO poursuit ses efforts de médiation pour engager des négociations entre les mutins et le gouvernement ivoirien. Les premières discussions directes entre les deux parties qui s’opposent dans le pays devraient débuter la semaine prochaine mais pas en Côte d'Ivoire. Les rebelles ont, en effet, accepté d’engager des négociations à la condition qu’elles se déroulent «en dehors de Côte d’Ivoire… à Lomé ou ailleurs». Le président du Togo, le général Eyadéma, a d’ailleurs été désigné comme «coordonnateur» de la médiation de la CEDEAO. Pour le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Aboudramane Sangaré, «le désarmement des assaillants, leur cantonnement et le rétablissement des services publics sur tout le territoire constituent des priorités».
Ces troupes devraient donc remplacer les mille deux cents soldats français qui se trouvent aujourd’hui sur le sol ivoirien et qui ont pour mission d’assurer la sécurisation du cessez-le-feu conclu entre les mutins et le pouvoir. Le général français Emmanuel Beth, chef de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire qui assistait à la réunion de la CEDEAO, a affirmé qu’il était «confiant» dans le bon déroulement de la prochaine mission du groupe de contrôle ouest-africain. Et le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Aboudramane Sangaré, a insisté quant à lui sur l’urgence du déploiement des troupes de la CEDEAO, même s’il a remercié les soldats français pour leur intervention. «Dans cette affaire, a-t-il estimé, le temps peut être l’ami et l’ennemi».
Deux mille hommes d’ici quinze jours
La question clef qui conditionne le déploiement de la force régionale se situe au niveau du financement de l’intervention. Les principaux bailleurs de fonds ont été sollicités pour apporter leur contribution à cette opération militaire. La France en fait partie mais aussi la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Canada, l’Allemagne et les Pays-Bas. Mohamed Ibn Chambas, le secrétaire exécutif de la CEDEAO, a déclaré que tous les Etats contactés «ont exprimé leur intention de participer au financement» de l’intervention du groupe de contrôle ouest-africain. Reste à déterminer les montants et les modalités pratiques de la mise à disposition de ces contributions.
Au-delà de l’aspect militaire, la CEDEAO poursuit ses efforts de médiation pour engager des négociations entre les mutins et le gouvernement ivoirien. Les premières discussions directes entre les deux parties qui s’opposent dans le pays devraient débuter la semaine prochaine mais pas en Côte d'Ivoire. Les rebelles ont, en effet, accepté d’engager des négociations à la condition qu’elles se déroulent «en dehors de Côte d’Ivoire… à Lomé ou ailleurs». Le président du Togo, le général Eyadéma, a d’ailleurs été désigné comme «coordonnateur» de la médiation de la CEDEAO. Pour le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Aboudramane Sangaré, «le désarmement des assaillants, leur cantonnement et le rétablissement des services publics sur tout le territoire constituent des priorités».
par Valérie Gas
Article publié le 27/10/2002