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Australie

John Howard réitère son soutien à Washington

Alors que l’Australie rend un dernier hommage aux victimes de l’attentat de l’île de Bali, Colin Powell, secrétaire d’État américain demande aux Australiens de ne pas remettre en question leur soutien pour une intervention en Irak. En réponse, John Howard, Premier ministre australien, confirme bien l’engagement de l’Australie aux côtés des Américains.
De notre correspondante à Melbourne

Lors de la journée nationale de deuil en souvenir des victimes de Bali, le secrétaire d’État américain, Colin Powell, s’est dit profondément touché par les événements de Bali mais il a surtout demandé aux Australiens de ne pas se détourner de leur engagement dans la campagne menée par les États-Unis contre L’Irak. Lors d’une émission sur la chaîne de télévision ABC, Colin Powell a interpellé directement les responsables Australiens. «J’espère que le Premier ministre Howard et mon honorable collègue Alexander Downer (ministre des Affaires étrangères), ainsi que tous les autres responsables politiques de la majorité ou de l’opposition feront comprendre aux Australiens que ce n’est pas le moment de se désengager de ce que nous avons à faire». Le secrétaire d'État, a également mis en garde l’Australie de ne pas considérer l’attaque de Bali comme un acte isolé, et a demandé aux australiens de ne pas ignorer les problèmes dans le reste du monde.

Ce message arrive juste au moment où des spéculations circulent concernant une réduction de l’engagement militaire australien en Irak. Dopé par une récente victoire électorale, le leader des Verts, Bob Brown, s’oppose fermement à toute intervention. «Nous sommes une petite nation, nous avons déjà beaucoup à faire dans notre région… Nous ne devons pas, sur simple demande de George Bush, envoyer des australiens à Bagdad». Simon Crean, à la tête du parti travailliste, est plus mesuré. «Le parti travailliste fera au mieux dans l’intérêt national. Nous ne suivrons pas aveuglément les États-Unis», précise-t-il. L’opposition souhaite avant tout l’accord des Nations unies avant toute action sur le terrain. Pourtant de son côté, le Premier ministre australien, a rappelé que «l’Australie ne peut pas se permettre d’abandonner son engagement dans la campagne globale menée par les États-Unis». Selon John Howard, elle se doit en souvenirs des victimes de Bali de prendre part à la guerre contre le terrorisme dans le monde.

Engagement militaire

Environ 11 000 hommes des forces de défense australiennes sont déjà engagés sur le terrain (terre-mer-air). Sur terre, le déploiement comprend un groupe des forces spéciales et d’autres personnels participant aux opérations en Afghanistan. En mer, l’Australie a envoyé un bateau amphibie, deux frégates, dont l’une en permanence dans le golfe Persique afin d’apporter un soutien logistique aux forces d’interception maritime internationales. En ce qui concerne l’espace aérien, l’Australie à mis à disposition un avion B-707 ainsi qu’un F-18 Hornet pour accompagner les forces de la coalition. Le ministre de la Défense, Robert Hill, a annoncé qu’une décision concernant le redéploiement du contingent australien en Afghanistan devrait être prise d’ici le mois prochain.

Même s’il existe désormais des doutes sur le fait que l’Australie ait été la cible désignée de l’attaque à Bali, personne ne peut nier que l’attentat du 12 octobre ait provoqué un véritable électrochoc dans la société australienne. Les politiques ont décrit cette journée comme étant la plus meurtrière depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La presse, quant à elle, n’a pas hésité à comparer l’attentat de Bali à l’attaque du 11 septembre 2001.



par Carole  Martin

Article publié le 22/10/2002