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Francophonie

Cent-vingt mille visiteurs attendus au salon du livre à Beyrouth

Deux semaines après le IXe sommet de la francophonie, Beyrouth accueille un autre événement d’envergure: le salon «Lire en français et en musique». Les organisateurs attendent plus de cent-vingt mille visiteurs, un chiffre impressionnant pour une population de quatre millions d’habitants.
De notre correspondant à Beyrouth

Décidément, Beyrouth se plaît bien dans son rôle de capitale de la francophonie. Après avoir été l’hôte, du 18 au 20 octobre, du IXe sommet de la francophonie, la ville accueille du 1er au 10 novembre une autre manifestation non moins importante: le salon «Lire en français et en musique». Avec cent-vingt mille visiteurs attendus cette année, ce salon est le troisième plus important au monde après ceux de Paris (deux cents cinquante mille visiteurs en mars dernier) et de Montréal (cent trente mille visiteurs).

Organisée par la Mission laïque française en collaboration avec les libraires et éditeurs francophones du Liban, cette XIe édition prend cette année une toute autre dimension. Soixante-six exposants venus du Liban bien sûr, mais aussi de France, du Canada, de Belgique et de Suisse, proposent des milliers de titres. Cinquante-trois auteurs francophones, dont notamment les Français Jean Lacouture, Eric-Emmanuel Shmitt et Dominique Baudis, et 27 écrivains libanais, signeront leurs ouvrages ou participeront à des conférences-débats.
Les initiateurs de la première édition du salon, au lendemain de la fin de la guerre, ne savaient certainement pas que ce rendez-vous francophone aurait un tel succès au fil des ans.

Organisé sur une superficie de 600 mètres carrés seulement, en 1992, la salon avait quand même attiré vingt-cinq mille visiteurs. L’an dernier, ils étaient cent mille. Cette année, leur nombre devrait dépasser les cent-vingt mille, dont trente mille écoliers. Depuis sa création, 350 auteurs français ou originaires de pays francophones ont défilé au salon. Ce succès grandissant explique sans doute la décision de le déplacer de la région de Sin el-Fil, dans la banlieue est de Beyrouth, au Biel, en plein centre ville.

La musique est au rendez-vous

La musique occupe cette année une place choix, avec notamment Jane Birkin qui chantera, en clôture, Serge Gainsbourg sur des rythmes orientaux, tandis qu’une soirée de musique électronique est prévue avec, entre autres, Kid Loco. Au menu, également, un hommage à trois grands hommes: Victor Hugo, Alexandre Dumas et le célèbre poète et écrivain libanais, Gibran Khalil Gibran.

Cette XIe édition comprend aussi cinq adaptations d’œuvres littéraires sur grand écran, des expositions en relation directe avec l’écriture, des illustrations, des typographies et des bandes dessinées. Trois remises de prix sont prévues: celui du concours d’écriture dramatique de l’Iessav, le prix du concours de l’internaute francophone et, bien entendu, le traditionnel prix Phénix.

La presse francophone libanaise est présente en force. La plupart des publications, quotidiens, hebdomadaires et périodiques, profitent de cet événement pour être en contact direct avec leur lectorat.



par Paul  Khalifeh

Article publié le 02/11/2002