Proche-Orient
Israël arc-bouté sur ses positions
Après les très lourdes pertes enregistrées par les forces de défense israéliennes lors de l’attentat de vendredi soir à Hébron, les autorités israéliennes affichent une farouche volonté de représailles.
Réoccupation de la ville d'Hébron, renforcement de l'action militaire dans les Territoires palestiniens, relance de la colonisation, menace d'expulsion du président de l'Autorité palestinienne, arrestations, destructions de biens immobiliers et agricoles, la liste n'est pas exhaustive, mais c'est un premier aperçu des représailles israéliennes qui ont démarré après l'attaque du mouvement radical Djihad islamique qui a fait douze tués, dont neuf militaires, et quatorze blessés côté israélien, vendredi soir, à Hébron. Trois des assaillants ont été abattus. Les affrontements ont été violents. Selon l'armée israélienne, l'attentat ne visait pas les fidèles juifs qui revenaient de la prière du shabbat au Caveau des patriarches, un site vénéré de l'islam et du judaïsme, mais les militaires qui les accompagnaient. De l’aveu même de l’ancien ministre travailliste de la Culture «ce qui s’est passé à Hébron est une bataille rangée entre l’armée et des terroristes, et non un massacre».
Hébron est située à une vingtaine de kilomètres au sud de Jérusalem. Une partie de la ville est placée sous contrôle israélien en raison d'une importante colonie de peuplement, Kyriat Arba, qui compte six mille cinq cents âmes. Mais le dossier se complique de quelques centaines de colons radicaux implantés en plein centre-ville, près du fameux Caveau, que les soldats israéliens se doivent également de protéger. Ils vivent au contact direct d'une population palestinienne hostile, forte de cent-vingt mille personnes. La tension y est permanente.
La colonisation d’Hébron relancée
Ce dimanche matin à l'aube, avant de participer à la réunion hebdomadaire du conseil des ministres, le chef du gouvernement s'est rendu sur les lieux de l'attentat en compagnie de son ministre de la Défense et du chef d'état-major de l'armée israélienne. «Il faut exploiter la situation pour créer des faits accomplis sur le terrain qui permettront d'établir un continuité territoriale entre Kyriat Arba, le quartier d'habitation des colons de Hébron et le Caveau des patriarches», a déclaré Ariel Sharon ouvrant ainsi la voie à l’extension de l’occupation israélienne. Quasi simultanément, quelques dizaines de colons annonçaient la création d’un site de peuplement sauvage sur les lieux mêmes. «Nous avons créé un point d’implantation, car cela aurait été un péché historique de ne pas profiter de l’occasion», déclarait leur porte-parole.
Cette volonté ne va pas sans son volet militaire. L’armée est déployée dans toute la ville, qui est sous couvre-feu, et les arrestations se multiplient. Des hélicoptères ont détruit des équipements à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Des maisons ont été détruites, notamment à Naplouse et dans la bande de Gaza. Le Premier ministre a approuvé samedi la recommandation de son ministre de la Défense de mener davantage d’opérations militaires en Cisjordanie. Le ministre des Affaires étrangères a réitéré le discours de fermeture déjà tenu : «tous les accords conclus par Israël (avec les Palestiniens) ont été annulés par Arafat lui-même», déclare Benjamin Netanyahu, qui brandit à nouveau la menace du bannissement du leader palestinien.
Le conseiller de Yasser Arafat, Nabil Abou Roudeina, a dénoncé «cette escalade dangereuse (qui) va mener la région au chaos». Selon lui, le gouvernement israélien n’est pas sérieux et ne cherche pas de solutions politiques». Pour le maire d’Hébron, la colonisation de sa ville «fait partie d’un ancien plan établi après la guerre» des six jours, en 1967.
Hébron est située à une vingtaine de kilomètres au sud de Jérusalem. Une partie de la ville est placée sous contrôle israélien en raison d'une importante colonie de peuplement, Kyriat Arba, qui compte six mille cinq cents âmes. Mais le dossier se complique de quelques centaines de colons radicaux implantés en plein centre-ville, près du fameux Caveau, que les soldats israéliens se doivent également de protéger. Ils vivent au contact direct d'une population palestinienne hostile, forte de cent-vingt mille personnes. La tension y est permanente.
La colonisation d’Hébron relancée
Ce dimanche matin à l'aube, avant de participer à la réunion hebdomadaire du conseil des ministres, le chef du gouvernement s'est rendu sur les lieux de l'attentat en compagnie de son ministre de la Défense et du chef d'état-major de l'armée israélienne. «Il faut exploiter la situation pour créer des faits accomplis sur le terrain qui permettront d'établir un continuité territoriale entre Kyriat Arba, le quartier d'habitation des colons de Hébron et le Caveau des patriarches», a déclaré Ariel Sharon ouvrant ainsi la voie à l’extension de l’occupation israélienne. Quasi simultanément, quelques dizaines de colons annonçaient la création d’un site de peuplement sauvage sur les lieux mêmes. «Nous avons créé un point d’implantation, car cela aurait été un péché historique de ne pas profiter de l’occasion», déclarait leur porte-parole.
Cette volonté ne va pas sans son volet militaire. L’armée est déployée dans toute la ville, qui est sous couvre-feu, et les arrestations se multiplient. Des hélicoptères ont détruit des équipements à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Des maisons ont été détruites, notamment à Naplouse et dans la bande de Gaza. Le Premier ministre a approuvé samedi la recommandation de son ministre de la Défense de mener davantage d’opérations militaires en Cisjordanie. Le ministre des Affaires étrangères a réitéré le discours de fermeture déjà tenu : «tous les accords conclus par Israël (avec les Palestiniens) ont été annulés par Arafat lui-même», déclare Benjamin Netanyahu, qui brandit à nouveau la menace du bannissement du leader palestinien.
Le conseiller de Yasser Arafat, Nabil Abou Roudeina, a dénoncé «cette escalade dangereuse (qui) va mener la région au chaos». Selon lui, le gouvernement israélien n’est pas sérieux et ne cherche pas de solutions politiques». Pour le maire d’Hébron, la colonisation de sa ville «fait partie d’un ancien plan établi après la guerre» des six jours, en 1967.
par Georges Abou
Article publié le 17/11/2002