Politique française
Alain Juppé à la tête de l'UMP
L'UMP, anciennement Union pour la majorité présidentielle est devenue l'Union pour un mouvement populaire, le 17 novembre lors du premier congrès du parti de la droite et du centre. C'est Alain Juppé, président intérimaire qui a été reconduit dans ses fonctions avec 79,42% des suffrages. Il formera avec Jean-Claude Gaudin et Philippe Douste-Blazy, le triumvirat qui va diriger le parti. Cependant, le maire de Bordeaux va devoir désormais compter avec Nicolas Dupont-Aignan qui a recueilli 14,91% des voix.
Créée le 23 avril 2002, l’Union pour la majorité présidentielle (UMP) - fruit de la fusion du RPR, de Démocratie libérale (DL) et d’une grande partie de l’UDF - qui a remporté les élections législatives de juin dernier, après la réélection de Jacques Chirac à la présidence de la République le 5 mai avec plus de 82% des voix, officialise aujourd'hui son mouvement en entérinant outre le futur nom et logo du parti, son équipe dirigeante, sa charte des valeurs, ses statuts et son règlement intérieur. Le 3 septembre, les membres fondateurs de l’UMP avaient déjà discuté, à huis clos, à l’Assemblée nationale, de leurs futurs statuts et esquissé différents courants de pensée. Ce dimanche 17 novembre, voit donc l’aboutissement de l’élaboration d’un grand parti de droite, comme l’a souhaité Jacques Chirac.
Du 11 au 16 novembre, midi, 164 500 adhérents UMP ont donc voté par Internet pour exprimer leurs choix pour leur nouveau parti : le nom, le logo, les statuts, etc. Une première en France. Selon un sondage CSA paru dans Valeurs actuelles le 8 novembre, 51% des sympathisants UMP souhaitent que leur parti s’appelle «Union pour un mouvement populaire», contre 35% qui préfèrent «L’Union populaire». Les deux seuls noms entre lesquels ils peuvent choisir.
Le triumvirat Juppé, Gaudin et Douste-Blazy donné favori
Mais les militants vont surtout devoir élire l’équipe dirigeante (président, président-délégué et secrétaire général) de l'UMP. Alain Juppé, ancien Premier ministre de Jacques Chirac de 1995 à 1997, qui assure à titre temporaire la présidence du mouvement depuis sa création, a décidé de se représenter avec Jean-Claude Gaudin et Philippe Douste-Blazy, déjà à ses côtés. Le trio qui va vraisemblablement l’emporter verra cependant en face de lui quatre autres équipes candidates. Dont l’une emmenée par Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne, initiateur d’un courant «Gaulliste et républicain» au sein de l’UMP et l’autre par Brigitte Freytag, militante UMP de la Nièvre - battue lors des dernières législatives par le socialiste Christian Paul -, qui dit représenter à la fois «la base et les femmes».
Les adhérents devront enfin adopter trois textes : les statuts, le règlement intérieur et la charte des valeurs. S’agissant des statuts, ils comportent 47 articles et stipulent notamment que des courants pourront voir le jour, mais pas immédiatement et sous certaines conditions : chaque courant baptisé «mouvement» devra, pour être officiel, être parrainé par au moins dix parlementaires de dix départements différents et recueillir au moins 10% des voix au congrès du parti. D’autre part, d’après le règlement intérieur, la plupart des mandats sont de trois ans, y compris celui du président. Mais, dans l’immédiat, les mandats des membres du bureau politique et du conseil national expireront au lendemain du congrès ordinaire de 2004. Un souhait de Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, qui a, semble-t-il, eu gain de cause. Enfin, concernant la charte, plusieurs thèmes et valeurs sont développés : la responsabilité, la liberté, la solidarité, l’Europe et la nation française.
Outre les militants, quelque 400 personnalités politiques de tous les continents ainsi qu’une centaine d’ambassadeurs accrédités en France vont être présents à ce congrès. Parmi ces invités de marque figurent notamment : Jose Maria Aznar, Premier ministre espagnol, Angela Markel, présidente de l’Union chrétienne-démocrate allemande, Jose Luis Arnaut, vice-Premier ministre portugais, Kostas Karamanlis, président du parti grec Nea Democratia, etc. L’Afrique sera également représentée par plusieurs Premiers ministres dont Amadou Hama du Niger, Haroun Kabadi du Tchad et Kofi Sama du Togo.
Du 11 au 16 novembre, midi, 164 500 adhérents UMP ont donc voté par Internet pour exprimer leurs choix pour leur nouveau parti : le nom, le logo, les statuts, etc. Une première en France. Selon un sondage CSA paru dans Valeurs actuelles le 8 novembre, 51% des sympathisants UMP souhaitent que leur parti s’appelle «Union pour un mouvement populaire», contre 35% qui préfèrent «L’Union populaire». Les deux seuls noms entre lesquels ils peuvent choisir.
Le triumvirat Juppé, Gaudin et Douste-Blazy donné favori
Mais les militants vont surtout devoir élire l’équipe dirigeante (président, président-délégué et secrétaire général) de l'UMP. Alain Juppé, ancien Premier ministre de Jacques Chirac de 1995 à 1997, qui assure à titre temporaire la présidence du mouvement depuis sa création, a décidé de se représenter avec Jean-Claude Gaudin et Philippe Douste-Blazy, déjà à ses côtés. Le trio qui va vraisemblablement l’emporter verra cependant en face de lui quatre autres équipes candidates. Dont l’une emmenée par Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne, initiateur d’un courant «Gaulliste et républicain» au sein de l’UMP et l’autre par Brigitte Freytag, militante UMP de la Nièvre - battue lors des dernières législatives par le socialiste Christian Paul -, qui dit représenter à la fois «la base et les femmes».
Les adhérents devront enfin adopter trois textes : les statuts, le règlement intérieur et la charte des valeurs. S’agissant des statuts, ils comportent 47 articles et stipulent notamment que des courants pourront voir le jour, mais pas immédiatement et sous certaines conditions : chaque courant baptisé «mouvement» devra, pour être officiel, être parrainé par au moins dix parlementaires de dix départements différents et recueillir au moins 10% des voix au congrès du parti. D’autre part, d’après le règlement intérieur, la plupart des mandats sont de trois ans, y compris celui du président. Mais, dans l’immédiat, les mandats des membres du bureau politique et du conseil national expireront au lendemain du congrès ordinaire de 2004. Un souhait de Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, qui a, semble-t-il, eu gain de cause. Enfin, concernant la charte, plusieurs thèmes et valeurs sont développés : la responsabilité, la liberté, la solidarité, l’Europe et la nation française.
Outre les militants, quelque 400 personnalités politiques de tous les continents ainsi qu’une centaine d’ambassadeurs accrédités en France vont être présents à ce congrès. Parmi ces invités de marque figurent notamment : Jose Maria Aznar, Premier ministre espagnol, Angela Markel, présidente de l’Union chrétienne-démocrate allemande, Jose Luis Arnaut, vice-Premier ministre portugais, Kostas Karamanlis, président du parti grec Nea Democratia, etc. L’Afrique sera également représentée par plusieurs Premiers ministres dont Amadou Hama du Niger, Haroun Kabadi du Tchad et Kofi Sama du Togo.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 18/11/2002