Nigeria
L’élection de Miss Monde quitte le Nigeria
L'élection de Miss Monde, prévue le 7 décembre à Abuja la capitale fédérale, est déplacée à Londres à la même date, en raison des manifestations meurtrières contre la tenue de cet évènement survenues ces derniers jours dans le pays.
Cette décision intervient alors que le Nigeria est secoué depuis mercredi par des émeutes qui ont fait plus de 100 morts à Kaduna dans le nord du Nigeria à la suite de la publication le 16 novembre d'un article du journal This Day, consacré à l'élection de Miss Monde, qui suggérait que le prophète Mahomet aurait pu choisir pour femme l'une des participantes au concours de Miss Monde, ce qui a provoqué la fureur des musulmans des Etats du nord de la fédération nigériane.
Malgré les excuses publiques du quotidien, plus rien ne peut arrêter l’engrenage de la violence. Plusieurs centaines de fondamentalistes musulmans s’en sont pris aux bureaux de This Day, l’ont saccagé et incendié le 20 novembre dernier. A Kaduna et dans plusieurs autres grandes villes du nord du Nigeria plusieurs églises sont incendiés. Des manifestations ont dégénéré en affrontements entre chrétiens et musulmans. Lors de l’année 2000, des affrontements interreligieux et interethniques, dans les mêmes régions avaient fait plusieurs milliers de morts.
Kaduna est secouée depuis mercredi par des émeutes, les combats se sont poursuivis vendredi dans la zone industrielle. Vendredi soir, les rues de Kaduna étaient jonchées de cadavres. Les autorités policières, religieuses, administratives et politiques ont constitué un groupe de réflexion pour tenter de ramener le calme. Les autorités fédérales d’Abuja ont également dépêché sur place à Kaduna, des émissaires pour mener des négociations avec toutes les parties en conflit.
Les émeutes continuent...
La tenue de la cérémonie, pendant le mois de jeûne, le ramadan, a été considérée comme une provocation par les fondamentalistes musulmans des Etats du nord de la fédération nigériane. Une colère qui a commencé il y a quelques semaines quand les miss, représentant la France, le Canada, la Belgique, la Côte d’Ivoire, le Kenya et la Norvège menacent de boycotter cette cérémonie, si les autorités fédérales n’interviennent pas pour sauver Amina Lawal Kurami jeune Nigériane condamnée à mort par lapidation pour adultère par une cour islamique.
Les miss ont finalement reçu des garanties sur la révision du procès d’Amina. Le gouvernement fédéral s’est engagé à empêcher l’application de cette sentence. Mais selon Amnesty International, «malgré les assurances du président Obasanjo, le gouvernement n’a toujours pas pris de mesures efficaces pour garantir que la nouvelle législation pénale soit conforme à la constitution du Nigeria». Depuis le retour de la démocratie en 1999, douze Etats du nord du Nigeria ont adopté la loi islamique. Leurs tribunaux ont déjà prononcé cinq condamnations à mort, mais aucune n’a été appliquée.
Malgré les excuses publiques du quotidien, plus rien ne peut arrêter l’engrenage de la violence. Plusieurs centaines de fondamentalistes musulmans s’en sont pris aux bureaux de This Day, l’ont saccagé et incendié le 20 novembre dernier. A Kaduna et dans plusieurs autres grandes villes du nord du Nigeria plusieurs églises sont incendiés. Des manifestations ont dégénéré en affrontements entre chrétiens et musulmans. Lors de l’année 2000, des affrontements interreligieux et interethniques, dans les mêmes régions avaient fait plusieurs milliers de morts.
Kaduna est secouée depuis mercredi par des émeutes, les combats se sont poursuivis vendredi dans la zone industrielle. Vendredi soir, les rues de Kaduna étaient jonchées de cadavres. Les autorités policières, religieuses, administratives et politiques ont constitué un groupe de réflexion pour tenter de ramener le calme. Les autorités fédérales d’Abuja ont également dépêché sur place à Kaduna, des émissaires pour mener des négociations avec toutes les parties en conflit.
Les émeutes continuent...
La tenue de la cérémonie, pendant le mois de jeûne, le ramadan, a été considérée comme une provocation par les fondamentalistes musulmans des Etats du nord de la fédération nigériane. Une colère qui a commencé il y a quelques semaines quand les miss, représentant la France, le Canada, la Belgique, la Côte d’Ivoire, le Kenya et la Norvège menacent de boycotter cette cérémonie, si les autorités fédérales n’interviennent pas pour sauver Amina Lawal Kurami jeune Nigériane condamnée à mort par lapidation pour adultère par une cour islamique.
Les miss ont finalement reçu des garanties sur la révision du procès d’Amina. Le gouvernement fédéral s’est engagé à empêcher l’application de cette sentence. Mais selon Amnesty International, «malgré les assurances du président Obasanjo, le gouvernement n’a toujours pas pris de mesures efficaces pour garantir que la nouvelle législation pénale soit conforme à la constitution du Nigeria». Depuis le retour de la démocratie en 1999, douze Etats du nord du Nigeria ont adopté la loi islamique. Leurs tribunaux ont déjà prononcé cinq condamnations à mort, mais aucune n’a été appliquée.
par Didier Samson
Article publié le 23/11/2002