Kenya
Dix suspects dans l’attentat anti-israélien
Les autorités kenyanes détiennent six Pakistanais et quatre Somaliens, dans l’enquête sur l’attentat contre des touristes israéliens, jeudi à Mombasa. Deux autres personnes ont été relâchées car sans lien avec l’explosion à la voiture piégée qui a fait au total 16 morts.
On en sait un peu plus désormais sur les circonstances de l’attentat qui a eu lieu jeudi dans la ville touristique kenyane de Mombasa et dirigé contre des touristes israéliens. Un des trois kamikazes est sorti d’un 4X4 devant le portail de l’hôtel et a couru vers la réception, une ceinture d’explosifs autour du corps. Pendant ce temps les deux autres terroristes forçaient le portail et fonçaient à travers l’entrée du bâtiment où le véhicule piégé a explosé. Total seize morts : trois Israéliens, neuf Kenyans, les trois kamikazes et une personne non-identifiée.
Très rapidement la police kenyane a interpellé douze personnes, six Pakistanais, quatre Somaliens et un couple composé d’un Espagnol et de son épouse américaine. Les deux dernières personnes ont été remises en liberté samedi, après deux jours d’interrogatoire, car, selon un responsable du département d’Etat américain, elles ont eu pour seul tort de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment.
Pour les dix autres personnes retenues, les choses sont différentes. Il s’agit des passagers d’un petit bateau à voile traditionnel des côtes orientales africaines, arrivés au Kenya le 25 novembre «pour des raisons peu claires et dont les documents n’étaient pas tous valides», a précisé le chef des enquêteurs kenyans, samedi au cours d’une conférence de presse.
Un groupe islamiste somalien dans le collimateur
L’enquête s’oriente toujours vers les réseaux Al Qaïda et Washington a évoqué la responsabilité éventuelle d’un groupe islamiste somalien Al-Ittihad al-Islami, connu pour ses liens avec Ben Laden. Ce groupe terroriste serait aussi impliqué dans les attentats à la bombe, perpétrés en Ethiopie en 1996 et 1997. Selon un rapport officiel américain ce groupe serait composé de 2000 hommes ayant reçu un entraînement militaire en Afghanistan et armés par le Soudan. Cette organisation milite pour l’instauration d’un régime islamiste extrémiste en Somalie.
Israël appelle ses ressortissants à la plus grande vigilance dans les sites touristiques d’Asie et d’Afrique où ils ont coutume de ses rendre. Après l’attentat de l’hôtel Paradise de Mombasa et la tentative simultanée de faire exploser en vol un charter israélien transportant 261 passagers la mise en garde concerne non seulement le Kenya mais aussi l’Afrique du sud, l'Ethiopie, l’Erythrée, l’Egypte. Les services de renseignement israéliens estiment que des réseaux islamistes, directement ou indirectement liés à Al Qaïda, projettent de commettre d’autres attentats contre des Israéliens en vacances à l’étranger.
Le président du Kenya Daniel Arap Moi s’est rendu vendredi sur les lieux de l’attentat pour présenter ses condoléances aux Israéliens et tenter de prévenir les conséquences désastreuses de cet événement tragique sur la fréquentation touristique du pays. De leur côté les familles et les proches des victimes kenyanes se sentent quelque peu reléguées au deuxième plan dans les préoccupations, estimant qu’on se soucie beaucoup moins des morts et blessés kenyans que des Israéliens.
Très rapidement la police kenyane a interpellé douze personnes, six Pakistanais, quatre Somaliens et un couple composé d’un Espagnol et de son épouse américaine. Les deux dernières personnes ont été remises en liberté samedi, après deux jours d’interrogatoire, car, selon un responsable du département d’Etat américain, elles ont eu pour seul tort de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment.
Pour les dix autres personnes retenues, les choses sont différentes. Il s’agit des passagers d’un petit bateau à voile traditionnel des côtes orientales africaines, arrivés au Kenya le 25 novembre «pour des raisons peu claires et dont les documents n’étaient pas tous valides», a précisé le chef des enquêteurs kenyans, samedi au cours d’une conférence de presse.
Un groupe islamiste somalien dans le collimateur
L’enquête s’oriente toujours vers les réseaux Al Qaïda et Washington a évoqué la responsabilité éventuelle d’un groupe islamiste somalien Al-Ittihad al-Islami, connu pour ses liens avec Ben Laden. Ce groupe terroriste serait aussi impliqué dans les attentats à la bombe, perpétrés en Ethiopie en 1996 et 1997. Selon un rapport officiel américain ce groupe serait composé de 2000 hommes ayant reçu un entraînement militaire en Afghanistan et armés par le Soudan. Cette organisation milite pour l’instauration d’un régime islamiste extrémiste en Somalie.
Israël appelle ses ressortissants à la plus grande vigilance dans les sites touristiques d’Asie et d’Afrique où ils ont coutume de ses rendre. Après l’attentat de l’hôtel Paradise de Mombasa et la tentative simultanée de faire exploser en vol un charter israélien transportant 261 passagers la mise en garde concerne non seulement le Kenya mais aussi l’Afrique du sud, l'Ethiopie, l’Erythrée, l’Egypte. Les services de renseignement israéliens estiment que des réseaux islamistes, directement ou indirectement liés à Al Qaïda, projettent de commettre d’autres attentats contre des Israéliens en vacances à l’étranger.
Le président du Kenya Daniel Arap Moi s’est rendu vendredi sur les lieux de l’attentat pour présenter ses condoléances aux Israéliens et tenter de prévenir les conséquences désastreuses de cet événement tragique sur la fréquentation touristique du pays. De leur côté les familles et les proches des victimes kenyanes se sentent quelque peu reléguées au deuxième plan dans les préoccupations, estimant qu’on se soucie beaucoup moins des morts et blessés kenyans que des Israéliens.
par Francine Quentin
Article publié le 30/11/2002