Corée
Fermeture-sanction du robinet pétrolier
Les Etats-Unis ont obtenu du Japon, de l’Union européenne et de la Corée du Sud la suspension des livraisons de pétrole à la Corée du Nord en représailles au développement par Pyongyang d’un programme nucléaire. L’hiver risque d’être dur dans un pays exsangue et ravagé par la famine.
Rien n’y a fait. La Corée du sud, voisin avec lequel les efforts de rapprochement se poursuivent, a eu beau plaider pour que les livraisons de pétrole ne soient pas interrompues pendant l’hiver. De son côté la Chine a appelé les Etats-Unis au dialogue avec la Corée du Nord comme meilleur moyen pour que ce pays renonce à son programme nucléaire. Mais les Etats-Unis ont obtenu de leurs alliés, Japon, Union européenne et Corée du sud, que les livraisons de pétrole à la Corée du Nord cessent à partir du mois de décembre.
La cause de cette sanction est la révélation, il y a cinq semaines, que la Corée du Nord poursuivait son programme d’enrichissement d’uranium, en violation d’un accord conclu en 1994. Etats-Unis ,japon, Union européenne et Corée du Sud forment en effet le KEDO (Organisation de développement énergétique de la péninsule coréenne), chargé de l’application de l’accord de 1994 qui prévoyait la fourniture à la Corée du Nord de 500 000 tonnes de pétrole par an et l’installation de deux réacteurs nucléaires pour la production d’électricité, réacteurs non susceptibles de développement à des fins militaires. De son Côté Pyongyang s’engageait à interrompre son programme nucléaire d’armement.
Ligne de fermeté
Cet accord avait été négocié par les Etats-unis sous l’administration Clinton, mais le président Bush a adopté à l’égard de la Corée du Nord une attitude beaucoup plus stricte que son prédécesseur, allant jusqu’à mettre ce pays parmi ceux qui constituent l’«axe du mal», avec l’Irak et l’Iran.
La Corée du Nord a fait savoir par avance que la décision de fermer le robinet du pétrole en sanction de la violation de l’accord serait considérée comme un acte hostile. Une crise ouverte, de l’avis des spécialistes, n’est pas totalement à exclure. Ce terme est d’ores et déjà employé par la France qui estime que «la gestion de cette crise suppose une parfaite cohérence de la communauté internationale sur une ligne de fermeté» afin de relever le «défi» lancé par la Corée du Nord.
Toutefois, la Corée du Sud a fait savoir qu’elle poursuivait les discussions avec le Nord. De leur côté les Etats-Unis, déjà fort occupés par le développement de la situation en Irak, et probablement peu soucieux de multiplier les foyers d’incendies, ont précisé qu’ils n’avait «pas l’intention d’envahir la Corée du Nord et ne présentaient pas une menace». Il n’empêche, la privation d’énergie au moment ou l’hiver commence dans un pays ravagé par la famine ne serait probablement pas sans conséquences dramatiques pour la population.
La cause de cette sanction est la révélation, il y a cinq semaines, que la Corée du Nord poursuivait son programme d’enrichissement d’uranium, en violation d’un accord conclu en 1994. Etats-Unis ,japon, Union européenne et Corée du Sud forment en effet le KEDO (Organisation de développement énergétique de la péninsule coréenne), chargé de l’application de l’accord de 1994 qui prévoyait la fourniture à la Corée du Nord de 500 000 tonnes de pétrole par an et l’installation de deux réacteurs nucléaires pour la production d’électricité, réacteurs non susceptibles de développement à des fins militaires. De son Côté Pyongyang s’engageait à interrompre son programme nucléaire d’armement.
Ligne de fermeté
Cet accord avait été négocié par les Etats-unis sous l’administration Clinton, mais le président Bush a adopté à l’égard de la Corée du Nord une attitude beaucoup plus stricte que son prédécesseur, allant jusqu’à mettre ce pays parmi ceux qui constituent l’«axe du mal», avec l’Irak et l’Iran.
La Corée du Nord a fait savoir par avance que la décision de fermer le robinet du pétrole en sanction de la violation de l’accord serait considérée comme un acte hostile. Une crise ouverte, de l’avis des spécialistes, n’est pas totalement à exclure. Ce terme est d’ores et déjà employé par la France qui estime que «la gestion de cette crise suppose une parfaite cohérence de la communauté internationale sur une ligne de fermeté» afin de relever le «défi» lancé par la Corée du Nord.
Toutefois, la Corée du Sud a fait savoir qu’elle poursuivait les discussions avec le Nord. De leur côté les Etats-Unis, déjà fort occupés par le développement de la situation en Irak, et probablement peu soucieux de multiplier les foyers d’incendies, ont précisé qu’ils n’avait «pas l’intention d’envahir la Corée du Nord et ne présentaient pas une menace». Il n’empêche, la privation d’énergie au moment ou l’hiver commence dans un pays ravagé par la famine ne serait probablement pas sans conséquences dramatiques pour la population.
par Francine Quentin
Article publié le 15/11/2002