Attentats
Alerte à la sécurité dans les aéroports parisiens
Terrorisme ou banditisme, l’arrestation d’un bagagiste de l’aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle, avec armes et explosifs dans sa voiture, pose une nouvelle fois le problème de la sécurité des aéroports. Pourtant, depuis le 11 septembre 2001, les mesures ont été considérablement renforcées.
Un employé aux bagages à l’aéroport parisien Roissy-Charles de Gaulle a été arrêté, après que la police a découvert dans sa voiture, garée au parking de l’aéroport, un pistolet automatique, un pistolet-mitrailleur, et un engin explosif prêt à l’emploi composé de cinq pains de plastic, deux détonateurs et une mèche lente. Pour l’instant, même si la thèse de la préparation d’un acte terroriste occupe les esprits, rien ne permet d’affirmer que ce Français d’origine algérienne, a des liens avec le terrorisme islamiste plutôt qu’avec le grand banditisme. La section anti-terroriste chargée de l’enquête a également interpellé plusieurs membres de sa famille.
Il n’empêche, le fait que des armes et des explosifs aient pu être introduits dans l’enceinte de l’aéroport remet en question les dispositions anti-terroristes prises depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Dès la fin septembre 2001, l’Organisation de l’aviation civile internationale, OACI, organisme spécialisé des Nations unies qui regroupe 187 Etats, recommandait la mise en oeuvre de mesures immédiates, comme l’application aux vols intérieurs des dispositions en vigueur pour les vols internationaux et le renforcement des contrôles aux aéroports.
Par la loi du 15 novembre 2001, la France autorisait les agents de sécurité des compagnies aériennes et les gestionnaires d’aérodromes à effectuer une fouille des bagages à main et à procéder à des palpations de sécurité. En janvier 2002, un décret venait préciser les mesures de sécurité que les gestionnaires d’aéroports sont tenus de respecter, tout particulièrement de nouvelles règles d’accès des personnels aux zones réservées. Ainsi, outre le contrôle des passagers, des bagages à main et des bagages de soute, des exigences particulières pèsent désormais sur le personnel des aéroports, gérés, pour ce qui concerne Roissy et Orly par Aéroports de Paris (ADP).
Encore des lacunes
Les personnes qui travaillent dans ces zones réservées, non accessibles aux passagers, doivent être en possession d’une habilitation valable sur l’ensemble du territoire français et d’un titre de circulation, de type badge d’identification, permettant la circulation dans un ou plusieurs secteurs de la zone réservée. L’habilitation peut être refusée ou retirée lorsque l’enquête de moralité ou le comportement de l’employé ne présentent pas toutes les garanties.
De fait, une étude réalisée à Roissy avait mis en évidence de graves lacunes sur l’attribution des badges d’accès aux zones sensibles de l’aéroport. Depuis, la police de l’air et des frontières (PAF) a effectué des enquêtes de moralité et 80 000 badges ont été vérifiés. Notamment en juin dernier un employé aux tours de contrôle, en relation avec des milieux islamistes, s’était vu retirer son badge d’accès.
En dépit de ce renforcement des mesures de sécurité, un audit interne d’ADP souligne encore des insuffisances et cette société expérimente actuellement des systèmes de reconnaissance du personnel des zones réservées par biométrie c’est-à-dire l’identification par des caractéristiques biologiques uniques à chaque personne.
Il n’empêche, le fait que des armes et des explosifs aient pu être introduits dans l’enceinte de l’aéroport remet en question les dispositions anti-terroristes prises depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Dès la fin septembre 2001, l’Organisation de l’aviation civile internationale, OACI, organisme spécialisé des Nations unies qui regroupe 187 Etats, recommandait la mise en oeuvre de mesures immédiates, comme l’application aux vols intérieurs des dispositions en vigueur pour les vols internationaux et le renforcement des contrôles aux aéroports.
Par la loi du 15 novembre 2001, la France autorisait les agents de sécurité des compagnies aériennes et les gestionnaires d’aérodromes à effectuer une fouille des bagages à main et à procéder à des palpations de sécurité. En janvier 2002, un décret venait préciser les mesures de sécurité que les gestionnaires d’aéroports sont tenus de respecter, tout particulièrement de nouvelles règles d’accès des personnels aux zones réservées. Ainsi, outre le contrôle des passagers, des bagages à main et des bagages de soute, des exigences particulières pèsent désormais sur le personnel des aéroports, gérés, pour ce qui concerne Roissy et Orly par Aéroports de Paris (ADP).
Encore des lacunes
Les personnes qui travaillent dans ces zones réservées, non accessibles aux passagers, doivent être en possession d’une habilitation valable sur l’ensemble du territoire français et d’un titre de circulation, de type badge d’identification, permettant la circulation dans un ou plusieurs secteurs de la zone réservée. L’habilitation peut être refusée ou retirée lorsque l’enquête de moralité ou le comportement de l’employé ne présentent pas toutes les garanties.
De fait, une étude réalisée à Roissy avait mis en évidence de graves lacunes sur l’attribution des badges d’accès aux zones sensibles de l’aéroport. Depuis, la police de l’air et des frontières (PAF) a effectué des enquêtes de moralité et 80 000 badges ont été vérifiés. Notamment en juin dernier un employé aux tours de contrôle, en relation avec des milieux islamistes, s’était vu retirer son badge d’accès.
En dépit de ce renforcement des mesures de sécurité, un audit interne d’ADP souligne encore des insuffisances et cette société expérimente actuellement des systèmes de reconnaissance du personnel des zones réservées par biométrie c’est-à-dire l’identification par des caractéristiques biologiques uniques à chaque personne.
par Francine Quentin
Article publié le 30/12/2002