Côte d''Ivoire
Les renforts arrivent...
Le dispositif militaire français en Côte d’Ivoire est maintenant au complet. Trois cents hommes supplémentaires ont débarqué à Abidjan samedi 28 décembre pour participer à l’opération Licorne. Dans quelques jours, ils seront rejoints par les premiers représentants de la Force d’interposition de la CEDEAO.
Après 10 jours en mer depuis Toulon, le navire La Foudre a touché terre à Abidjan ce samedi. A bord du patrouilleur: quelque 300 soldats français essentiellement des parachutistes et des hommes de la Légion étrangère mais aussi du matériel: cinq hélicoptères de combat (deux Puma et trois Gazelles) et des véhicules blindés légers.
Le dispositif militaire français en Côte d'Ivoire compte maintenant environ 2500 hommes après l'arrivée à Abidjan, de ces 300 soldats supplémentaires. Il s’agit de la plus importante intervention de l’armée française depuis le soutien au gouvernement tchadien en 1980. Les troupes françaises sont sensées faire respecter le cessez-le-feu dans le pays signé en octobre dernier, notamment sur la «ligne tampon» entre forces gouvernementales ivoiriennes du président Laurent Gbagbo et les rebelles du MCPI (Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire).
Cette arrivée intervient au lendemain d'un deuxième accrochage survenu vendredi entre l’armée française et les rebelles du MPIGO (Mouvement populaire ivoirien du grand ouest), dans les environs de Duékoué à l’ouest du pays, où les militaires avaient déjà été pris à partie le 21 décembre dernier. L’état-major français a plaidé «la légitime défense» et n’a fait état d’aucun blessé. Côté rebelles, le chef des opérations du MPIGO, le sergent Félix Doh a expliqué samedi sur l’antenne de Radio France Internationale que les soldats français déployés à Duékoué n’avaient pas prévenu ses hommes de la venue d’une patrouille dans la zone.
Déploiement imminent de la Force de la CEDEAO
Les soldats de l’opération Licorne seront rejoints dès mardi par les premiers représentants du contingent de la Force d’interposition de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest). Dès leur arrivée, ces 50 à 60 hommes prendront position le long de la ligne de cessez-le-feu. Le reste de la Force de paix ouest-africaine, composé de militaires en provenance du Sénégal, du Ghana, du Togo, du Niger et du Bénin et qui devrait à terme se monter à environ 1500 hommes, commencera à se déployer à partir du 10 janvier.
Parallèlement, un émissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, Bertrand Ramcharan, devrait se rendre à Yamoussoukro, la capitale ivoirienne, avant de traverser la ligne de front. Il dirige une mission d’information de l’ONU chargée d’enquêter sur des accusations d’exécutions sommaires, de torture, et sur la présence de charniers en Côte d’Ivoire.
Sur le terrain, la situation reste toujours très tendue en Côte d’Ivoire avec l’inquiétude croissante des pays voisins. Après le Burkina Faso et le Mali, un groupe de 230 Sénégalais a été rapatrié cette fin de semaine vers Dakar. Un navire ramenant de Côte d’Ivoire 426 ressortissants guinéens est en route pour Conakry.
Le dispositif militaire français en Côte d'Ivoire compte maintenant environ 2500 hommes après l'arrivée à Abidjan, de ces 300 soldats supplémentaires. Il s’agit de la plus importante intervention de l’armée française depuis le soutien au gouvernement tchadien en 1980. Les troupes françaises sont sensées faire respecter le cessez-le-feu dans le pays signé en octobre dernier, notamment sur la «ligne tampon» entre forces gouvernementales ivoiriennes du président Laurent Gbagbo et les rebelles du MCPI (Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire).
Cette arrivée intervient au lendemain d'un deuxième accrochage survenu vendredi entre l’armée française et les rebelles du MPIGO (Mouvement populaire ivoirien du grand ouest), dans les environs de Duékoué à l’ouest du pays, où les militaires avaient déjà été pris à partie le 21 décembre dernier. L’état-major français a plaidé «la légitime défense» et n’a fait état d’aucun blessé. Côté rebelles, le chef des opérations du MPIGO, le sergent Félix Doh a expliqué samedi sur l’antenne de Radio France Internationale que les soldats français déployés à Duékoué n’avaient pas prévenu ses hommes de la venue d’une patrouille dans la zone.
Déploiement imminent de la Force de la CEDEAO
Les soldats de l’opération Licorne seront rejoints dès mardi par les premiers représentants du contingent de la Force d’interposition de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest). Dès leur arrivée, ces 50 à 60 hommes prendront position le long de la ligne de cessez-le-feu. Le reste de la Force de paix ouest-africaine, composé de militaires en provenance du Sénégal, du Ghana, du Togo, du Niger et du Bénin et qui devrait à terme se monter à environ 1500 hommes, commencera à se déployer à partir du 10 janvier.
Parallèlement, un émissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, Bertrand Ramcharan, devrait se rendre à Yamoussoukro, la capitale ivoirienne, avant de traverser la ligne de front. Il dirige une mission d’information de l’ONU chargée d’enquêter sur des accusations d’exécutions sommaires, de torture, et sur la présence de charniers en Côte d’Ivoire.
Sur le terrain, la situation reste toujours très tendue en Côte d’Ivoire avec l’inquiétude croissante des pays voisins. Après le Burkina Faso et le Mali, un groupe de 230 Sénégalais a été rapatrié cette fin de semaine vers Dakar. Un navire ramenant de Côte d’Ivoire 426 ressortissants guinéens est en route pour Conakry.
par Myriam Berber (avec AFP)
Article publié le 29/12/2002