Proche-Orient
Début d’année dans la violence
Le conflit a pris un tour particulièrement violent au cours des dernières semaines suite à l’intensification de l’offensive israélienne dans les territoires palestiniens, une opération qui s’inscrit dans le cadre d’un vaste plan de lutte contre le «terrorisme».
Traditionnellement propice à l’apaisement, la période de fin d’année a au contraire été marquée par un regain de violence au Proche-Orient. Un bilan dressé au terme du premier jour de l’année 2003 faisait déjà état de quatre morts parmi les Palestiniens. Les victimes étaient trois adolescents âgés de 13 à 16 ans, tués par des soldats israéliens après avoir cisaillé la clôture d’une colonie juive, et un homme qui, selon les autorités militaires de l’Etat hébreu, transportait une bombe dans un sac. Une journée noire à laquelle s’ajoutent la démolition de quatre maisons en Cisjordanie et à Gaza ainsi que les arrestations de treize Palestiniens. Deux personnes ont également été blessées près d’Hébron par les tirs de militaires israéliens qui venaient d’essuyer des jets de pierres.
Cette macabre chronique illustre la profonde impasse dans laquelle se trouvent les relations israélo-palestiniennes depuis plusieurs mois. La logique de la violence a clairement remplacé celle de la négociation. Chaque attentat ou attaque palestinienne provoque des représailles israéliennes, qui, à leur tour, génèrent de nouvelles violences. Une situation face à laquelle les différents acteurs du conflit ne peuvent que dresser un constat d’impuissance, à l’instar du président de l’Etat hébreu Moshé Katsav qui a déclaré ce jeudi au micro de la radio militaire israélienne ne pas trouver de solution, en soulignant que «l’heure était venue d’examiner si Israël allait dans la bonne direction».
Les interrogations du chef de l’Etat hébreu laissent planer des doutes au sujet de l’efficacité du plan de sécurité appliqué par le gouvernement d’Ariel Sharon. Les autorités israéliennes ont décidé de se montrer très fermes à l’égard du «terrorisme» palestinien et elles multiplient les opérations coup de poing destinées à assurer la sécurité de la population israélienne. Ariel Sharon déclarait d’ailleurs dimanche lors du Conseil des ministres que la «lutte antiterroriste» devait encore être renforcée. Deux jours auparavant, l’attaque par deux tireurs palestiniens d’une école rabbinique située dans colonie juive avait entraîné la mort de quatre Israéliens.
La stratégie de la menace
L’armée israélienne affirme avoir porté de lourds coups aux groupes armés palestiniens au cours des quatre derniers mois. Près de 1 200 Palestiniens auraient notamment été arrêtés. Un chiffre qui, selon l’armée, expliquerait la baisse du nombre de victimes israéliennes constatée dans le même temps. L’intensification des opérations militaires découlerait également des risques engendrés par une éventuelle offensive américaine contre l’Irak. L’Etat hébreu, qui se prépare déjà à toute riposte de l’Irak contre son propre territoire, redoute également que des groupes armés palestiniens profitent d’un moment de grande tension au Proche-Orient pour lancer une vague d’attentats. Les médias israéliens rapportaient ainsi mercredi qu’un haut responsable d’Al-Qaïda avait été dépêché dans la région avec comme mission la création de cellules de ce réseau terroriste dans les territoires palestiniens.
L’hypothèse de la menace grandissante a été complètement battue en brèche par les dirigeants palestiniens qui accusent le gouvernement israélien de l’utiliser à des fins électoralistes. Le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, a ainsi estimé qu’Ariel Sharon exploitait la crise irakienne «pour poursuivre sa guerre contre les Palestiniens». Dans quatre semaines se dérouleront en Israël des élections législatives anticipées et la sécurité est l’un des principaux thèmes de la campagne qui bat son plein. Le Premier ministre Ariel Sharon veut démontrer à la population que seule la force permet de réduire le nombre d’attentats. Le bilan de l’année qui vient de s’achever ne convainc pas nécessairement les Israéliens qui s’apprêtent cependant, sauf surprise, à le reconduire à la tête du pays.
Cette macabre chronique illustre la profonde impasse dans laquelle se trouvent les relations israélo-palestiniennes depuis plusieurs mois. La logique de la violence a clairement remplacé celle de la négociation. Chaque attentat ou attaque palestinienne provoque des représailles israéliennes, qui, à leur tour, génèrent de nouvelles violences. Une situation face à laquelle les différents acteurs du conflit ne peuvent que dresser un constat d’impuissance, à l’instar du président de l’Etat hébreu Moshé Katsav qui a déclaré ce jeudi au micro de la radio militaire israélienne ne pas trouver de solution, en soulignant que «l’heure était venue d’examiner si Israël allait dans la bonne direction».
Les interrogations du chef de l’Etat hébreu laissent planer des doutes au sujet de l’efficacité du plan de sécurité appliqué par le gouvernement d’Ariel Sharon. Les autorités israéliennes ont décidé de se montrer très fermes à l’égard du «terrorisme» palestinien et elles multiplient les opérations coup de poing destinées à assurer la sécurité de la population israélienne. Ariel Sharon déclarait d’ailleurs dimanche lors du Conseil des ministres que la «lutte antiterroriste» devait encore être renforcée. Deux jours auparavant, l’attaque par deux tireurs palestiniens d’une école rabbinique située dans colonie juive avait entraîné la mort de quatre Israéliens.
La stratégie de la menace
L’armée israélienne affirme avoir porté de lourds coups aux groupes armés palestiniens au cours des quatre derniers mois. Près de 1 200 Palestiniens auraient notamment été arrêtés. Un chiffre qui, selon l’armée, expliquerait la baisse du nombre de victimes israéliennes constatée dans le même temps. L’intensification des opérations militaires découlerait également des risques engendrés par une éventuelle offensive américaine contre l’Irak. L’Etat hébreu, qui se prépare déjà à toute riposte de l’Irak contre son propre territoire, redoute également que des groupes armés palestiniens profitent d’un moment de grande tension au Proche-Orient pour lancer une vague d’attentats. Les médias israéliens rapportaient ainsi mercredi qu’un haut responsable d’Al-Qaïda avait été dépêché dans la région avec comme mission la création de cellules de ce réseau terroriste dans les territoires palestiniens.
L’hypothèse de la menace grandissante a été complètement battue en brèche par les dirigeants palestiniens qui accusent le gouvernement israélien de l’utiliser à des fins électoralistes. Le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, a ainsi estimé qu’Ariel Sharon exploitait la crise irakienne «pour poursuivre sa guerre contre les Palestiniens». Dans quatre semaines se dérouleront en Israël des élections législatives anticipées et la sécurité est l’un des principaux thèmes de la campagne qui bat son plein. Le Premier ministre Ariel Sharon veut démontrer à la population que seule la force permet de réduire le nombre d’attentats. Le bilan de l’année qui vient de s’achever ne convainc pas nécessairement les Israéliens qui s’apprêtent cependant, sauf surprise, à le reconduire à la tête du pays.
par Olivier Bras
Article publié le 02/01/2003