Corée
Semaine décisive pour Pyongyang
Alors que les Etats -Unis ont pour le moment écarté toute option militaire, la Corée du Sud tente de résoudre la crise sur le plan diplomatique. Et le Conseil des gouverneurs, organe suprême de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), se réunit ce lundi à Vienne sur le dossier nord-coréen.
La crise a commencé depuis que les Nord-Coréens ont avoué l'existence d'un second programme nucléaire militaire. Cet aveu, fait début octobre à James Kelly, l'envoyé spécial du président Bush à Pyongyang, a été révélé à la presse avec retard. Et il a conduit l'administration américaine à interrompre ses livraisons de fioul à la Corée du Nord. Au terme de l’accord de 1994, les Nord-Coréens avaient accepté de geler leur programme nucléaire militaire. En échange les Etats-Unis et leurs alliés promettaient de lui construire deux centrales nucléaires toutes neuves, relevant d'une technologie moins pratique pour confectionner des bombes atomiques. En attendant, Pyongyang devait recevoir 500 000 tonnes de fioul par an.
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L'aveu de Pyongyang, qui reconnaissait ainsi avoir violé l'accord de 1994, a remis en cause les engagements des Américains et de leurs alliés. Sous prétexte de produire de l'énergie, les dirigeants nord-coréens ont redémarré leur centrale de Yongbyon et éliminé les contrôles de l'AIEA sur les barres d'uranium enrichi en leur possession. Les experts, qui soupçonnent la Corée du Nord d'avoir déjà des bombes atomiques, redoutent qu'elle n'en reprenne la production, éventuellement pour en faire le commerce.
Donner une seconde chance à Pyongyang
L'AIEA, réunie en conseil des gouverneurs, son organe suprême, se saisira lundi de la crise nord-coréenne. Son seul pouvoir est de prononcer une résolution et de transmettre éventuellement le dossier au Conseil de sécurité des Nations-Unies. Cette démarche est en quelque sorte son artillerie lourde. Pour l'instant, il semble que l'AIEA privilégie un compromis et qu'elle veuille donner une seconde chance à Pyongyang.
Parallèlement, la Corée du Sud sera l'objet d'un intense ballet diplomatique. Après avoir consulté la Russie et la Chine, dont elle a obtenu la coopération pour faire baisser la tension dans la péninsule, Séoul s'entretiendra avec ses amis américains et japonais à Washington.
De son côté, Dominique de Villepin, le ministre français des Affaires étrangères, profitera d'un voyage prévu cette semaine en Chine pour se rendre également à Moscou et à Séoul. La France, l'un des artisans du traité de Non-Prolifération nucléaire s'inquiète de cette crise qui en menace la pérennité. En effet Pyongyang, qui avait signé ce traité , menace aujourd'hui de s'en retirer, tout en lançant à Washington des appels pressants à la négociation. La France s'intéresse d'autant plus à cette crise qu'elle préside ce mois-ci le Conseil de sécurité des Nations-Unies. Contrairement aux Etats-Unis, les autres pays-membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, la France, la Chine et la Russie, ainsi que la Corée du Sud et le Japon, ne sont pas uniquement polarisés sur l'Irak.
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L'aveu de Pyongyang, qui reconnaissait ainsi avoir violé l'accord de 1994, a remis en cause les engagements des Américains et de leurs alliés. Sous prétexte de produire de l'énergie, les dirigeants nord-coréens ont redémarré leur centrale de Yongbyon et éliminé les contrôles de l'AIEA sur les barres d'uranium enrichi en leur possession. Les experts, qui soupçonnent la Corée du Nord d'avoir déjà des bombes atomiques, redoutent qu'elle n'en reprenne la production, éventuellement pour en faire le commerce.
Donner une seconde chance à Pyongyang
L'AIEA, réunie en conseil des gouverneurs, son organe suprême, se saisira lundi de la crise nord-coréenne. Son seul pouvoir est de prononcer une résolution et de transmettre éventuellement le dossier au Conseil de sécurité des Nations-Unies. Cette démarche est en quelque sorte son artillerie lourde. Pour l'instant, il semble que l'AIEA privilégie un compromis et qu'elle veuille donner une seconde chance à Pyongyang.
Parallèlement, la Corée du Sud sera l'objet d'un intense ballet diplomatique. Après avoir consulté la Russie et la Chine, dont elle a obtenu la coopération pour faire baisser la tension dans la péninsule, Séoul s'entretiendra avec ses amis américains et japonais à Washington.
De son côté, Dominique de Villepin, le ministre français des Affaires étrangères, profitera d'un voyage prévu cette semaine en Chine pour se rendre également à Moscou et à Séoul. La France, l'un des artisans du traité de Non-Prolifération nucléaire s'inquiète de cette crise qui en menace la pérennité. En effet Pyongyang, qui avait signé ce traité , menace aujourd'hui de s'en retirer, tout en lançant à Washington des appels pressants à la négociation. La France s'intéresse d'autant plus à cette crise qu'elle préside ce mois-ci le Conseil de sécurité des Nations-Unies. Contrairement aux Etats-Unis, les autres pays-membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, la France, la Chine et la Russie, ainsi que la Corée du Sud et le Japon, ne sont pas uniquement polarisés sur l'Irak.
par Hélène Mendes Da Costa
Article publié le 05/01/2003