Côte d''Ivoire
Des bombardements malgré le cessez-le-feu
Des bombardements sont signalés dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, contre un village tenu par les rebelles alors que les différentes délégations préparent la table ronde qui aura lieu à Paris la semaine prochaine.
L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Gildas le Lidec a rencontré les responsables du MPIGO (Mouvement patriotique ivoirien du Grand Ouest) et du MJP (Mouvement pour la justice et la paix), mercredi 8 janvier à Duékoué. Cette ville avait été le théâtre de violents combats entre les rebelles et les forces françaises. Le MPIGO et le MJP tout en saluant l’initiative française et en acceptant l’invitation de Paris, ont par ailleurs montré leur détermination à combattre le pouvoir d’Abidjan. Le porte-parole du MPIGO, Guillaume Gbatto, joint par l’AFP, affirme que son mouvement a «signé une cessation des hostilités avec la France mais pas avec les forces gouvernementales». Les rebelles renoncent dorénavant à affronter les forces françaises et cherchent à adopter des stratégies de contournement pour poursuivre leur marche sur Abidjan. Par ailleurs, le commandant Gaspard Déli du MJP a annoncé une prochaine rencontre avec Assani Tidjani, ministre togolais de la Défense, émissaire de la CEDEAO.
Mais le 9 janvier, ce sont les FANCI (Forces armées nationales de Côte d’Ivoire) qui sont passées à l’attaque. Selon le sergent Félix Doh, le chef des opérations militaires du MPIGO, deux hélicoptères des FANCI auraient bombardé la petite ville de Grabo, à 60 km de la côte, tombée depuis quelques jours aux mains des rebelles. Les bombardements auraient fait 15 morts dans les populations civiles. Il y aurait aussi quelques victimes dans les rangs rebelles. «Deux hélicoptères de Laurent Gbagbo sont arrivés à Grabo et ont commencé par arroser» affirme le sergent Félix Doh. Le porte-parole de l’état-major de l’armée ivoirienne, le lieutenant-colonel Jules Yao Yao a confirmé l’engagement «des éléments des forces régulières dans des opérations dans la région de Grabo» sans toutefois donner un bilan des assauts. Ces nouveaux affrontements apparaissent aujourd’hui comme une violation des accords de cessez-le-feu conclu par Dominique de Villepin.
La CEDEAO se préoccupe toujours de la crise en Côte d'Ivoire
Le ministre français des Affaires étrangères était pourtant rentré à Paris, le 6 janvier, satisfait de sa visite de deux jours en Côte d’Ivoire pendant laquelle il avait arraché aux uns et aux autres un accord de principe pour un cessez-le-feu immédiat et la participation de tous les belligérants à une table ronde inter ivoirienne à Paris. A Abidjan le président Laurent Gbagbo avait assuré le ministre français de la bonne disposition de son gouvernement à ne rien faire qui pourrait entraver une recherche de solution à la crise ivoirienne. Il s’était aussi engagé à surseoir aux raids d’hélicoptères, qui avaient fait 12 morts à Menakro, un village de pêcheurs dans la zone sous contrôle du MPCI. La France avait condamné ces assauts.
Malgré la tension dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, la rencontre de Paris est toujours maintenue. Les responsables politiques du MPCI sont déjà à Paris, où ils recevront officiellement leur invitation à participer à la table ronde. Plusieurs endroits sont évoqués pour accueillir les délégations ivoiriennes : un château dans le département de l’Oise, au nord de Paris, ou encore des lieux dans la ville de Saint-Denis, en proche banlieue parisienne. Dans les différents états-majors des partis politiques invités on se prépare à la table ronde inter-ivoirienne. Le PDCI, ancien parti unique au pouvoir, a créé en sein son sein un «comité de réflexion et de rédaction du plan de sortie de crise». Le gouvernement n’entend pas laisser la vedette aux rebelles ni à l’opposition politique en soignant son image. Le Premier ministre, Pascal Affi Nguessan, donnera une conférence devant la presse étrangère à Paris, le 13 janvier. La CEDEAO, dont les troupes devront bientôt relayer les forces françaises en Côte d’Ivoire, entend aussi rester dans la course, en convoquant à Cotonou, au Bénin, des réunions des ministres des Affaires étrangères des pays membres, de la commission médiation et de la commission de la défense et de la sécurité, le 13 janvier.
Mais le 9 janvier, ce sont les FANCI (Forces armées nationales de Côte d’Ivoire) qui sont passées à l’attaque. Selon le sergent Félix Doh, le chef des opérations militaires du MPIGO, deux hélicoptères des FANCI auraient bombardé la petite ville de Grabo, à 60 km de la côte, tombée depuis quelques jours aux mains des rebelles. Les bombardements auraient fait 15 morts dans les populations civiles. Il y aurait aussi quelques victimes dans les rangs rebelles. «Deux hélicoptères de Laurent Gbagbo sont arrivés à Grabo et ont commencé par arroser» affirme le sergent Félix Doh. Le porte-parole de l’état-major de l’armée ivoirienne, le lieutenant-colonel Jules Yao Yao a confirmé l’engagement «des éléments des forces régulières dans des opérations dans la région de Grabo» sans toutefois donner un bilan des assauts. Ces nouveaux affrontements apparaissent aujourd’hui comme une violation des accords de cessez-le-feu conclu par Dominique de Villepin.
La CEDEAO se préoccupe toujours de la crise en Côte d'Ivoire
Le ministre français des Affaires étrangères était pourtant rentré à Paris, le 6 janvier, satisfait de sa visite de deux jours en Côte d’Ivoire pendant laquelle il avait arraché aux uns et aux autres un accord de principe pour un cessez-le-feu immédiat et la participation de tous les belligérants à une table ronde inter ivoirienne à Paris. A Abidjan le président Laurent Gbagbo avait assuré le ministre français de la bonne disposition de son gouvernement à ne rien faire qui pourrait entraver une recherche de solution à la crise ivoirienne. Il s’était aussi engagé à surseoir aux raids d’hélicoptères, qui avaient fait 12 morts à Menakro, un village de pêcheurs dans la zone sous contrôle du MPCI. La France avait condamné ces assauts.
Malgré la tension dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, la rencontre de Paris est toujours maintenue. Les responsables politiques du MPCI sont déjà à Paris, où ils recevront officiellement leur invitation à participer à la table ronde. Plusieurs endroits sont évoqués pour accueillir les délégations ivoiriennes : un château dans le département de l’Oise, au nord de Paris, ou encore des lieux dans la ville de Saint-Denis, en proche banlieue parisienne. Dans les différents états-majors des partis politiques invités on se prépare à la table ronde inter-ivoirienne. Le PDCI, ancien parti unique au pouvoir, a créé en sein son sein un «comité de réflexion et de rédaction du plan de sortie de crise». Le gouvernement n’entend pas laisser la vedette aux rebelles ni à l’opposition politique en soignant son image. Le Premier ministre, Pascal Affi Nguessan, donnera une conférence devant la presse étrangère à Paris, le 13 janvier. La CEDEAO, dont les troupes devront bientôt relayer les forces françaises en Côte d’Ivoire, entend aussi rester dans la course, en convoquant à Cotonou, au Bénin, des réunions des ministres des Affaires étrangères des pays membres, de la commission médiation et de la commission de la défense et de la sécurité, le 13 janvier.
par Didier Samson
Article publié le 09/01/2003