Irak
Les opinions publiques contre la guerre
Le débat autour de la nécessité d’une guerre contre l’Irak n’en finit pas de rebondir en France. Après les vœux de Jacques Chirac aux armées durant lesquels il a appelé les militaires à se tenir prêts à cette éventualité, deux sondages publiés ce jeudi dans la presse, montrent que les Français sont majoritairement hostiles une intervention militaire dans ce pays. Avec ou sans l’accord des Nations unies. Cette position semble largement partagée par les opinions publiques des autres pays susceptibles de participer à une offensive contre Bagdad. Même aux Etats-Unis, les sondages révèlent que la population n’est pas favorable à une guerre à tout prix. L’absence, pour le moment, de preuves avérées de la relance d’un programme d’armes de destruction massive participe à entretenir le scepticisme sur les motivations d’une guerre «préventive».
Si les récentes paroles de Jacques Chirac sur la possibilité d’une intervention militaire en Irak étaient destinées à préparer les Français à cette idée, il y a encore un gros travail d’explication à faire. Car ses concitoyens sont, pour le moment, très majoritairement opposés à une guerre contre le régime de Saddam Hussein. Dans un sondage Ipsos-Le Figaro, 77 % des personnes interrogées ont déclaré être contre. De droite (78 %) ou de gauche (84%), il n’y a pas de différence vraiment sensible. Une autre enquête de l’institut CSA publiée par Le Parisien confirme cette tendance en révélant que 66 % des sondés se déclarent hostiles à une intervention américaine. Même un accord clair de l’ONU ne semble pas à même de les faire changer d’avis, puisqu’ils ne sont que 15 % à estimer que, dans ce cas, la France devrait soutenir une offensive militaire en Irak.
Dans la classe politique française aussi, la perspective de la guerre provoque des réactions très vives. Pour François Bayrou, le président de l’UDF, «il semble que la guerre soit décidée et que l’action internationale ne soit qu’un habillage d’une décision déjà prise». François Hollande, le premier secrétaire du Parti socialiste, a regretté quant à lui que Jacques Chirac semble «admettre le conflit». Ces réactions ont amené le président à préciser, de nouveau, que sa position n’avait pas changé et que pour lui, «le recours à la force est toujours un constat d’échec».
Un scepticisme partagé
La réticence notée dans l’opinion publique française existe aussi dans d’autres pays européens. Un sondage réalisé début décembre a montré que 71 % des Allemands refusaient une participation de leur pays à une guerre contre l’Irak. Même en Grande-Bretagne, le pays le plus en phase avec les Etats-Unis sur cette question, la population est beaucoup moins engagée en faveur d’une intervention que ne semble l’être son Premier ministre Tony Blair. Soixante-dix pourcent des Anglais sont contre l’offensive. Ce chiffre chute néanmoins de vingt points, et ils ne sont plus que 50% à refuser la perspective militaire, si elle est décidée dans le cadre de l’ONU. Aux Etats-Unis aussi, la population s’interroge. Des sondages ont révélé notamment que les Américains craignent une intervention trop rapide en Irak et souhaitent majoritairement (54 %) qu’en cas de guerre, leur pays n’agisse pas seul.
Sur le principe donc, les populations sont opposées à une guerre dont les justifications ne sont, pour le moment, pas si claires que cela. Les soupçons qui pèsent sur la relance d’un programme d’armement nucléaire en Irak n’ont pas pu être confirmés par les inspecteurs de l’ONU envoyés sur place depuis plusieurs semaines dans le cadre de la résolution 1441 et qui font aujourd’hui un premier rapport d’étape devant le Conseil de sécurité. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont bien annoncé qu’ils détenaient des «preuves» mais ne les ont pas communiquées. Tant et si bien que la nécessité de déclencher une guerre «préventive» dans ces conditions ne paraît pas vraiment évidente. L’Irak ne se trouvant pas en position d’agresseur comme cela était le cas en 1991, au moment de la guerre du Golfe menée pour libérer le Koweït de l’invasion des troupes de Saddam Hussein.
Dans la pratique, rien ne peut pourtant laisser présager des évolutions à venir si la décision d’attaquer était finalement prise par les Etats-Unis et suivie par ses principaux alliés comme George W. Bush l’a souhaité. Car il semble bien que dans certaines conditions, l’opinion peut changer d’avis et faire corps derrière son gouvernement et son armée si elle est engagée dans un conflit. Le précédent de la guerre du Golfe le prouve. En 1991, les sondages réalisés dans les pays européens avant le déclenchement des hostilités montraient aussi une opposition à la guerre. Ce qui n’a pas empêché les populations de se déclarer finalement favorables à l’opération «Tempête du désert». Les Français, par exemple, qui étaient près de 60 % à être opposés à la guerre quelques mois avant l’intervention, ont approuvé à 70 % l’engagement des forces nationales dès qu’il a été décidé. Le même phénomène a été noté en Allemagne.
La réticence notée dans l’opinion publique française existe aussi dans d’autres pays européens. Un sondage réalisé début décembre a montré que 71 % des Allemands refusaient une participation de leur pays à une guerre contre l’Irak. Même en Grande-Bretagne, le pays le plus en phase avec les Etats-Unis sur cette question, la population est beaucoup moins engagée en faveur d’une intervention que ne semble l’être son Premier ministre Tony Blair. Soixante-dix pourcent des Anglais sont contre l’offensive. Ce chiffre chute néanmoins de vingt points, et ils ne sont plus que 50% à refuser la perspective militaire, si elle est décidée dans le cadre de l’ONU. Aux Etats-Unis aussi, la population s’interroge. Des sondages ont révélé notamment que les Américains craignent une intervention trop rapide en Irak et souhaitent majoritairement (54 %) qu’en cas de guerre, leur pays n’agisse pas seul.
Sur le principe donc, les populations sont opposées à une guerre dont les justifications ne sont, pour le moment, pas si claires que cela. Les soupçons qui pèsent sur la relance d’un programme d’armement nucléaire en Irak n’ont pas pu être confirmés par les inspecteurs de l’ONU envoyés sur place depuis plusieurs semaines dans le cadre de la résolution 1441 et qui font aujourd’hui un premier rapport d’étape devant le Conseil de sécurité. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont bien annoncé qu’ils détenaient des «preuves» mais ne les ont pas communiquées. Tant et si bien que la nécessité de déclencher une guerre «préventive» dans ces conditions ne paraît pas vraiment évidente. L’Irak ne se trouvant pas en position d’agresseur comme cela était le cas en 1991, au moment de la guerre du Golfe menée pour libérer le Koweït de l’invasion des troupes de Saddam Hussein.
Dans la pratique, rien ne peut pourtant laisser présager des évolutions à venir si la décision d’attaquer était finalement prise par les Etats-Unis et suivie par ses principaux alliés comme George W. Bush l’a souhaité. Car il semble bien que dans certaines conditions, l’opinion peut changer d’avis et faire corps derrière son gouvernement et son armée si elle est engagée dans un conflit. Le précédent de la guerre du Golfe le prouve. En 1991, les sondages réalisés dans les pays européens avant le déclenchement des hostilités montraient aussi une opposition à la guerre. Ce qui n’a pas empêché les populations de se déclarer finalement favorables à l’opération «Tempête du désert». Les Français, par exemple, qui étaient près de 60 % à être opposés à la guerre quelques mois avant l’intervention, ont approuvé à 70 % l’engagement des forces nationales dès qu’il a été décidé. Le même phénomène a été noté en Allemagne.
Dans la classe politique française aussi, la perspective de la guerre provoque des réactions très vives. Pour François Bayrou, le président de l’UDF, «il semble que la guerre soit décidée et que l’action internationale ne soit qu’un habillage d’une décision déjà prise». François Hollande, le premier secrétaire du Parti socialiste, a regretté quant à lui que Jacques Chirac semble «admettre le conflit». Ces réactions ont amené le président à préciser, de nouveau, que sa position n’avait pas changé et que pour lui, «le recours à la force est toujours un constat d’échec».
Un scepticisme partagé
La réticence notée dans l’opinion publique française existe aussi dans d’autres pays européens. Un sondage réalisé début décembre a montré que 71 % des Allemands refusaient une participation de leur pays à une guerre contre l’Irak. Même en Grande-Bretagne, le pays le plus en phase avec les Etats-Unis sur cette question, la population est beaucoup moins engagée en faveur d’une intervention que ne semble l’être son Premier ministre Tony Blair. Soixante-dix pourcent des Anglais sont contre l’offensive. Ce chiffre chute néanmoins de vingt points, et ils ne sont plus que 50% à refuser la perspective militaire, si elle est décidée dans le cadre de l’ONU. Aux Etats-Unis aussi, la population s’interroge. Des sondages ont révélé notamment que les Américains craignent une intervention trop rapide en Irak et souhaitent majoritairement (54 %) qu’en cas de guerre, leur pays n’agisse pas seul.
Sur le principe donc, les populations sont opposées à une guerre dont les justifications ne sont, pour le moment, pas si claires que cela. Les soupçons qui pèsent sur la relance d’un programme d’armement nucléaire en Irak n’ont pas pu être confirmés par les inspecteurs de l’ONU envoyés sur place depuis plusieurs semaines dans le cadre de la résolution 1441 et qui font aujourd’hui un premier rapport d’étape devant le Conseil de sécurité. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont bien annoncé qu’ils détenaient des «preuves» mais ne les ont pas communiquées. Tant et si bien que la nécessité de déclencher une guerre «préventive» dans ces conditions ne paraît pas vraiment évidente. L’Irak ne se trouvant pas en position d’agresseur comme cela était le cas en 1991, au moment de la guerre du Golfe menée pour libérer le Koweït de l’invasion des troupes de Saddam Hussein.
Dans la pratique, rien ne peut pourtant laisser présager des évolutions à venir si la décision d’attaquer était finalement prise par les Etats-Unis et suivie par ses principaux alliés comme George W. Bush l’a souhaité. Car il semble bien que dans certaines conditions, l’opinion peut changer d’avis et faire corps derrière son gouvernement et son armée si elle est engagée dans un conflit. Le précédent de la guerre du Golfe le prouve. En 1991, les sondages réalisés dans les pays européens avant le déclenchement des hostilités montraient aussi une opposition à la guerre. Ce qui n’a pas empêché les populations de se déclarer finalement favorables à l’opération «Tempête du désert». Les Français, par exemple, qui étaient près de 60 % à être opposés à la guerre quelques mois avant l’intervention, ont approuvé à 70 % l’engagement des forces nationales dès qu’il a été décidé. Le même phénomène a été noté en Allemagne.
La réticence notée dans l’opinion publique française existe aussi dans d’autres pays européens. Un sondage réalisé début décembre a montré que 71 % des Allemands refusaient une participation de leur pays à une guerre contre l’Irak. Même en Grande-Bretagne, le pays le plus en phase avec les Etats-Unis sur cette question, la population est beaucoup moins engagée en faveur d’une intervention que ne semble l’être son Premier ministre Tony Blair. Soixante-dix pourcent des Anglais sont contre l’offensive. Ce chiffre chute néanmoins de vingt points, et ils ne sont plus que 50% à refuser la perspective militaire, si elle est décidée dans le cadre de l’ONU. Aux Etats-Unis aussi, la population s’interroge. Des sondages ont révélé notamment que les Américains craignent une intervention trop rapide en Irak et souhaitent majoritairement (54 %) qu’en cas de guerre, leur pays n’agisse pas seul.
Sur le principe donc, les populations sont opposées à une guerre dont les justifications ne sont, pour le moment, pas si claires que cela. Les soupçons qui pèsent sur la relance d’un programme d’armement nucléaire en Irak n’ont pas pu être confirmés par les inspecteurs de l’ONU envoyés sur place depuis plusieurs semaines dans le cadre de la résolution 1441 et qui font aujourd’hui un premier rapport d’étape devant le Conseil de sécurité. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont bien annoncé qu’ils détenaient des «preuves» mais ne les ont pas communiquées. Tant et si bien que la nécessité de déclencher une guerre «préventive» dans ces conditions ne paraît pas vraiment évidente. L’Irak ne se trouvant pas en position d’agresseur comme cela était le cas en 1991, au moment de la guerre du Golfe menée pour libérer le Koweït de l’invasion des troupes de Saddam Hussein.
Dans la pratique, rien ne peut pourtant laisser présager des évolutions à venir si la décision d’attaquer était finalement prise par les Etats-Unis et suivie par ses principaux alliés comme George W. Bush l’a souhaité. Car il semble bien que dans certaines conditions, l’opinion peut changer d’avis et faire corps derrière son gouvernement et son armée si elle est engagée dans un conflit. Le précédent de la guerre du Golfe le prouve. En 1991, les sondages réalisés dans les pays européens avant le déclenchement des hostilités montraient aussi une opposition à la guerre. Ce qui n’a pas empêché les populations de se déclarer finalement favorables à l’opération «Tempête du désert». Les Français, par exemple, qui étaient près de 60 % à être opposés à la guerre quelques mois avant l’intervention, ont approuvé à 70 % l’engagement des forces nationales dès qu’il a été décidé. Le même phénomène a été noté en Allemagne.
par Valérie Gas
Article publié le 09/01/2003