Côte d''Ivoire
Un constitutionnaliste présidera la conférence
Le président de la République a choisi un homme de confiance rompu à l’exercice de l’écriture, de la réécriture et de l’interprétation des textes fondamentaux pour présider la table-ronde inter-ivoirienne. Pierre Mazeaud a déjà effectué plusieurs missions en Afrique au chevet des Constitutions malades de leurs dirigeants.
Sa biographie officielle décrit un grand commis de l'Etat. Agé de 73 ans, Pierre Mazeaud est membre du Conseil constitutionnel, où le président Jacques Chirac l’a nommé en 1998. Mais sa carrière est impressionnante. Après un doctorat en droit, il est très vite happé par la politique, dés 1961, et, dans le sillage du général de Gaulle, va gravir toutes les étapes d’un parcours sans-faute.
Il a été chargé de mission dans divers cabinets ministériels, député, secrétaire d’Etat, maire (bien sûr), conseiller régional, président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, magistrat à la Haute Cour de Justice et vice-président de l’Assemblée nationale enfin, avant de rejoindre le Conseil constitutionnel, dont le président de la République vient de l’extraire, le temps d’une mission... difficile.
Constitutionnaliste en mission
Mais cet homme est aussi une page d’histoire de la Vème République qui se double d’un compagnonnage politique avec l’actuel chef de l’Etat, dont il est un fidèle. Il a effectué plusieurs missions africaines au titre de «conseiller» pour le compte du président Jacques Chirac, après 1995 donc, afin de travailler sur la modification des constitutions en vigueur. Entre 1996 et 2001, Pierre Mazeaud s’est maintes fois rendu auprès de régimes amis de la France.
On le retrouve ainsi au Niger, alors dirigé par le général Ibrahim Baré Maïnassara, au Tchad, ainsi qu’au Togo, où son dernier passage remonte à 2001 et où la préparation de l’élection présidentielle de 2003 aurait été évoquée. Au début des années 90, la gauche française n’avait pas manqué de spécialistes, engagés au lendemain des conf’nat’ pour contribuer à la formulation de textes fondamentaux plus conformes à l’air du temps. Au tournant des années 90, avec Pierre Mazeaud, la droite française n’était pas en reste.
C’est donc à la fois un homme de réseaux et un super-technicien qui a été placé à la présidence de la conférence qui s’ouvre mercredi. Sa spécialité et la nature même des missions qu’il a conduites au cours de ces dernières années en feront un redoutable meneur de jeu. Le choix de sa personne montre en outre tout l’intérêt porté au dossier constitutionnel de l’affaire par les parrains français de la conférence. Outre l’arbitrage des débats réservé à la présidence, son rôle sera certainement aussi de traduire sur le plan institutionnel les revendications qui fuseront autour de la table. D’élaborer le cadre du possible.
Il a été chargé de mission dans divers cabinets ministériels, député, secrétaire d’Etat, maire (bien sûr), conseiller régional, président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, magistrat à la Haute Cour de Justice et vice-président de l’Assemblée nationale enfin, avant de rejoindre le Conseil constitutionnel, dont le président de la République vient de l’extraire, le temps d’une mission... difficile.
Constitutionnaliste en mission
Mais cet homme est aussi une page d’histoire de la Vème République qui se double d’un compagnonnage politique avec l’actuel chef de l’Etat, dont il est un fidèle. Il a effectué plusieurs missions africaines au titre de «conseiller» pour le compte du président Jacques Chirac, après 1995 donc, afin de travailler sur la modification des constitutions en vigueur. Entre 1996 et 2001, Pierre Mazeaud s’est maintes fois rendu auprès de régimes amis de la France.
On le retrouve ainsi au Niger, alors dirigé par le général Ibrahim Baré Maïnassara, au Tchad, ainsi qu’au Togo, où son dernier passage remonte à 2001 et où la préparation de l’élection présidentielle de 2003 aurait été évoquée. Au début des années 90, la gauche française n’avait pas manqué de spécialistes, engagés au lendemain des conf’nat’ pour contribuer à la formulation de textes fondamentaux plus conformes à l’air du temps. Au tournant des années 90, avec Pierre Mazeaud, la droite française n’était pas en reste.
C’est donc à la fois un homme de réseaux et un super-technicien qui a été placé à la présidence de la conférence qui s’ouvre mercredi. Sa spécialité et la nature même des missions qu’il a conduites au cours de ces dernières années en feront un redoutable meneur de jeu. Le choix de sa personne montre en outre tout l’intérêt porté au dossier constitutionnel de l’affaire par les parrains français de la conférence. Outre l’arbitrage des débats réservé à la présidence, son rôle sera certainement aussi de traduire sur le plan institutionnel les revendications qui fuseront autour de la table. D’élaborer le cadre du possible.
par Georges Abou
Article publié le 14/01/2003
