Proche-Orient
Vaste opération israélienne contre Gaza
L’armée israélienne a mené dans la nuit de samedi à dimanche une vaste opération militaire à Gaza, la plus importante depuis 1994, en réponse à des tirs de roquette intervenus vendredi. Le ministre de la Défense, Shaoul Mofaz, a d’autre part indiqué que la Cisjordanie et la bande de Gaza seraient bouclées jusqu’à la fin du scrutin législatif qui doit se dérouler le 28 janvier.
«Ariel Sharon est déterminé à finir sa campagne électorale avec plus de sang palestinien et de destruction, et avec plus d’agression et d’escalade». Pour Saëb Erakat, le principal négociateur palestinien, l’opération militaire menée contre Gaza et qui a coûté la vie à douze Palestiniens, doit être condamnée. D’ailleurs, l’Autorité palestinienne a annoncé qu’elle allait demander une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies «pour examiner le nouveau massacre perpétré par l’armée israélienne dans la ville de Gaza».
L’opération de Tsahal a, en effet, été décrite comme la plus importante contre Gaza depuis la création de l’Autorité palestinienne, en 1994. Elle a mobilisé des moyens lourds : plusieurs dizaines de blindés (entre 25 et 50 suivant les sources), appuyés par des chars d’assaut et des hélicoptères de combat. Les militaires israéliens se sont heurtés à une forte résistance durant leur intervention et les combats ont été très violents. Les Palestiniens ont riposté à l’arme automatique mais aussi avec des tirs de roquettes anti-char et la mise à feu d’engins explosifs. En plus des douze Palestiniens décédés, 64 autres personnes ont été blessées.
Le ministre de la Défense israélien a décrit une intervention en deux temps. «Nous avons d’abord opéré contre le secteur à partir duquel, à Beit Hanoun, des roquettes Qassam ont été tirées contre le territoire israélien, puis contre des infrastructures des terroristes à Gaza». Cette opération a, en effet, été présentée comme une riposte au lancement, vendredi dernier, à partir de Beit Hanoun, de 7 roquettes du type décrit par Shaoul Mofaz, contre la ville de Sdérot, dans le désert du Neguev, au Sud d’Israël. Elle intervient aussi après le décès de trois soldats israéliens, tués jeudi au sud d’Hébron dans une attaque à l’arme automatique revendiquée par les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas.
D’autres opérations militaires sont prévues
L’armée a pénétré au cœur de Gaza (quartier Askoula et près de la Place Palestine) pour la première fois depuis neuf ans et a détruit des bâtiments présentés par les Palestiniens comme de simples ateliers métallurgiques et par les Israéliens comme «des infrastructures des terroristes». Elle a aussi fait sauter quatre ponts routiers pour couper les accès reliant Gaza à Beit Hanoun et ainsi «empêcher les terroristes» d’atteindre Israël en tirant des roquettes à partir de cette localité toute proche. Pourtant, dimanche matin un autre engin de ce type a été tiré depuis ce même village mais n’a pas fait de victime.
Cette incursion des militaires israéliens intervient à moins de trois jours des élections législatives en Israël qui vont se dérouler dans un climat extrêmement tendu. Shaoul Mofaz a d’ailleurs indiqué qu’il disposait d’informations faisant état de risques d’attentats destinés à perturber le scrutin de mardi. L’Etat hébreu a donc indiqué que la Cisjordanie et la bande de Gaza allaient être «hermétiquement bouclées» jusqu’à la fin des opérations de vote.
D’autre part, le ministre de la Défense a annoncé que les opérations militaires israéliennes allaient continuer. Des interventions devraient être lancées contre les infrastructures de groupes terroristes dans la région de Yatta, au sud d’Hébron, en Cisjordanie. En réponse, deux dirigeants de groupes palestiniens radicaux, Abdel Aziz Rantissi du Hamas et Mohamed al-Hindi du Jihad islamique, ont promis «de sévères ripostes». L’heure n’est pas à l’apaisement.
L’opération de Tsahal a, en effet, été décrite comme la plus importante contre Gaza depuis la création de l’Autorité palestinienne, en 1994. Elle a mobilisé des moyens lourds : plusieurs dizaines de blindés (entre 25 et 50 suivant les sources), appuyés par des chars d’assaut et des hélicoptères de combat. Les militaires israéliens se sont heurtés à une forte résistance durant leur intervention et les combats ont été très violents. Les Palestiniens ont riposté à l’arme automatique mais aussi avec des tirs de roquettes anti-char et la mise à feu d’engins explosifs. En plus des douze Palestiniens décédés, 64 autres personnes ont été blessées.
Le ministre de la Défense israélien a décrit une intervention en deux temps. «Nous avons d’abord opéré contre le secteur à partir duquel, à Beit Hanoun, des roquettes Qassam ont été tirées contre le territoire israélien, puis contre des infrastructures des terroristes à Gaza». Cette opération a, en effet, été présentée comme une riposte au lancement, vendredi dernier, à partir de Beit Hanoun, de 7 roquettes du type décrit par Shaoul Mofaz, contre la ville de Sdérot, dans le désert du Neguev, au Sud d’Israël. Elle intervient aussi après le décès de trois soldats israéliens, tués jeudi au sud d’Hébron dans une attaque à l’arme automatique revendiquée par les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas.
D’autres opérations militaires sont prévues
L’armée a pénétré au cœur de Gaza (quartier Askoula et près de la Place Palestine) pour la première fois depuis neuf ans et a détruit des bâtiments présentés par les Palestiniens comme de simples ateliers métallurgiques et par les Israéliens comme «des infrastructures des terroristes». Elle a aussi fait sauter quatre ponts routiers pour couper les accès reliant Gaza à Beit Hanoun et ainsi «empêcher les terroristes» d’atteindre Israël en tirant des roquettes à partir de cette localité toute proche. Pourtant, dimanche matin un autre engin de ce type a été tiré depuis ce même village mais n’a pas fait de victime.
Cette incursion des militaires israéliens intervient à moins de trois jours des élections législatives en Israël qui vont se dérouler dans un climat extrêmement tendu. Shaoul Mofaz a d’ailleurs indiqué qu’il disposait d’informations faisant état de risques d’attentats destinés à perturber le scrutin de mardi. L’Etat hébreu a donc indiqué que la Cisjordanie et la bande de Gaza allaient être «hermétiquement bouclées» jusqu’à la fin des opérations de vote.
D’autre part, le ministre de la Défense a annoncé que les opérations militaires israéliennes allaient continuer. Des interventions devraient être lancées contre les infrastructures de groupes terroristes dans la région de Yatta, au sud d’Hébron, en Cisjordanie. En réponse, deux dirigeants de groupes palestiniens radicaux, Abdel Aziz Rantissi du Hamas et Mohamed al-Hindi du Jihad islamique, ont promis «de sévères ripostes». L’heure n’est pas à l’apaisement.
par Valérie Gas
Article publié le 26/01/2003