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Irak

Bush et Blair tiennent conseil de guerre

La résidence présidentielle de Camp David, emblématique des efforts de paix au Proche-Orient, devrait abriter cette fois un véritable conseil de guerre. Dans les faits, Tony Blair est déjà militairement aligné sur les États-Unis. Dès son arrivée à Washington, Tony Blair a souhaité une deuxième résolution du Conseil de sécurité.
Après l'appel qu'il vient de lancer en direction de 4 500 réservistes supplémentaires, ce sont 30 000 soldats, 120 blindés et 15 navires de guerre qu'il aura engagés dans le Golfe aux côtés des soldats américains. Et juste après avoir démontré, grâce à la lettre ouverte d'appui à George W. Bush, qu'il a signée avec sept autres dirigeants du Vieux continent, qu'il n'était pas si isolé que ça en Europe, il est peu probable qu'il joue pleinement auprès du président américain du rôle modérateur que même le leader démocrate Tom Daschle à Washington lui prête.

Même s'il s'est dit partisan d'une deuxième résolution au conseil de sécurité avec toute offensive militaire. C'est de cette éventualité, que l'administration Bush semble bouder, qu'il s'entretiendra à Camp David. Mais c'est aussi, à partir de là, d'un véritable calendrier d'action.

Vers un ultimatum

Tant George W. Bush que Tony Blair ont donné au dirigeant irakien des semaines, plutôt que des mois, pour s'amender et il n'est donc pas exclu qu'ils lui fixent aussi un ultimatum, dans le but, sans doute avant tout, de se donner le temps de compléter leur dispositif militaire.

Outre leur stratégie militaire, les deux hommes devraient tenter d'en élaborer une autre, à destination de l'opinion cette fois. Un effort de propagande auquel les engagent des sondages très défavorables à la guerre, en Europe mais aussi aux Etats-Unis.



par Michèle  Gayral

Article publié le 31/01/2003