Politique française
Le nouvel échec de Robert Hue
Le maire UMP d'Argenteuil, Georges Monthron a battu, le 2 février, avec 51,78% des voix le président du Parti communiste français Robert Hue qui a recueilli 48,22%, au second tour de la législative partielle de la 5ème circonscription du Val d'Oise. A Paris, c'est Annick Lepetit (PS) qui a emporté la 17ème circonscription face à Patrick Stefanini (UMP).
Les résultats des deux scrutins ont confirmé ceux des législatives de juin 2002. Malgré une forte mobilisation des abstentionnistes, Robert Hue a de nouveau échoué. Georges Monthron, maire UMP d’Argenteuil lui a finalement ravi d’un peu plus de mille voix le siège de député qu’il convoitait. Avant le premier tour, Robert Hue avait choisi de faire une campagne de terrain, loin des micros et des caméras puis entre les deux tours, après que les autres candidats de gauche eurent appelé à voter pour lui, il avait fait venir François Hollande, premier secrétaire du PS et Bertrand Delanöe, maire socialiste de Paris, mais aussi des responsables de toutes les formations de l’ancienne gauche plurielle, pour le soutenir. Un dispositif qui n’aura pas suffit à retourner la situation !
Ce nouvel échec met un terme provisoire à sa carrière. En effet, en moins de deux ans, Robert Hue a dû assumer la débâcle de l’élection présidentielle de 2002, avec le plus mauvais score de l’histoire du parti (3,37%), suivie de celle des législatives de juin dernier où il a été battu une première fois par Georges Monthron et une seconde fois, ce dimanche. Il ne reste plus à Robert Hue, qui ne sera plus président du PCF après le 32ème congrès début avril, que son mandat de maire de Montigny-lès-Cormeilles. Pour autant, Robert Hue veut «poursuivre l’indispensable combat contre la politique de régression sociale du gouvernement», a-t-il déclaré après l’annonce des résultats. Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a estimé ce lundi matin sur LCI que Robert Hue devait «continuer à jouer un rôle» au sein du parti. Cependant, il avait déjà annoncé qu’il ne comptait pas demander le renouvellement de son mandat de président du PCF lors du prochain congrès, souhaitant se consacrer à une fondation politique.
La victoire d’Annick Lepetit à Paris
De son côté, la socialiste Annick Lepetit a été élue députée de la 17ème circonscription de Paris avec 54,82% des voix face à son rival UMP, Patrick Stefanini (45,18%). Soit une avance plus large qu’en juin 2002 où elle avait recueilli 50,27% des suffrages. Un résultat qui constitue un revers pour le grand parti de droite et le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin qui avaient eux-mêmes fait de cette élection un test national. Alain Juppé, le président du parti chiraquien dont Patrick Stefanini est un proche, n’avait pas ménagé sa peine et son soutien à cet homme. Le Premier ministre, après quelques hésitations, s’était déplacé en personne sur le terrain entre les deux tours pour soutenir le candidat UMP, ainsi que sept ministres, au premier rang desquels Nicolas Sarkozy.
La victoire d’Annick Lepetit, maire du 18ème arrondissement de la capitale, est une confirmation de la popularité du maire, Bertrand Delanöe, qui s’est totalement investi et engagé auprès de sa candidate. La victoire du PS dans cette circonscription de droite, détenue auparavant par Françoise de Pannafieu, confirme également l’implantation de la gauche à Paris. Pour Patrick Stefanini, cette défaite est la quatrième en dix ans. François Hollande a jugé que le succès d’Annick Lepetit était un «avertissement pour le gouvernement» et un «beau signe d’espoir» pour les socialistes, avant d’ajouter : «les responsables de la droite ont voulu faire de cette élection un enjeu national (…), ils ont la réponse».
Ce nouvel échec met un terme provisoire à sa carrière. En effet, en moins de deux ans, Robert Hue a dû assumer la débâcle de l’élection présidentielle de 2002, avec le plus mauvais score de l’histoire du parti (3,37%), suivie de celle des législatives de juin dernier où il a été battu une première fois par Georges Monthron et une seconde fois, ce dimanche. Il ne reste plus à Robert Hue, qui ne sera plus président du PCF après le 32ème congrès début avril, que son mandat de maire de Montigny-lès-Cormeilles. Pour autant, Robert Hue veut «poursuivre l’indispensable combat contre la politique de régression sociale du gouvernement», a-t-il déclaré après l’annonce des résultats. Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a estimé ce lundi matin sur LCI que Robert Hue devait «continuer à jouer un rôle» au sein du parti. Cependant, il avait déjà annoncé qu’il ne comptait pas demander le renouvellement de son mandat de président du PCF lors du prochain congrès, souhaitant se consacrer à une fondation politique.
La victoire d’Annick Lepetit à Paris
De son côté, la socialiste Annick Lepetit a été élue députée de la 17ème circonscription de Paris avec 54,82% des voix face à son rival UMP, Patrick Stefanini (45,18%). Soit une avance plus large qu’en juin 2002 où elle avait recueilli 50,27% des suffrages. Un résultat qui constitue un revers pour le grand parti de droite et le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin qui avaient eux-mêmes fait de cette élection un test national. Alain Juppé, le président du parti chiraquien dont Patrick Stefanini est un proche, n’avait pas ménagé sa peine et son soutien à cet homme. Le Premier ministre, après quelques hésitations, s’était déplacé en personne sur le terrain entre les deux tours pour soutenir le candidat UMP, ainsi que sept ministres, au premier rang desquels Nicolas Sarkozy.
La victoire d’Annick Lepetit, maire du 18ème arrondissement de la capitale, est une confirmation de la popularité du maire, Bertrand Delanöe, qui s’est totalement investi et engagé auprès de sa candidate. La victoire du PS dans cette circonscription de droite, détenue auparavant par Françoise de Pannafieu, confirme également l’implantation de la gauche à Paris. Pour Patrick Stefanini, cette défaite est la quatrième en dix ans. François Hollande a jugé que le succès d’Annick Lepetit était un «avertissement pour le gouvernement» et un «beau signe d’espoir» pour les socialistes, avant d’ajouter : «les responsables de la droite ont voulu faire de cette élection un enjeu national (…), ils ont la réponse».
par Clarisse Vernhes
Article publié le 03/02/2003