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Irak

Bush et Blair accordent un délai à Saddam Hussein

Le président américain Bush, recevant le Premier ministre britannique Blair, a accepté une deuxième résolution sur l’Irak au Conseil de sécurité de l’ONU avant toute intervention militaire. Etats-Unis et Grande-Bretagne sont d’accord pour accorder un ultime délai de quatre à six semaines au président irakien Saddam Hussein pour se défaire de ses armes de destruction massive.
Tony Blair qui s’est placé au côté des Etats-Unis dans la lutte contre le régime irakien est parvenu à obtenir du président Bush qu’il accepte la discussion d’une deuxième résolution du Conseil de sécurité de l’ONU avant d’agir, hypothèse qu’il repoussait jusque là comme inutile, estimant que la résolution 1441 adoptée le 8 novembre dernier suffisait pour intervenir militairement en Irak. Quoiqu’il en soit, George Bush est prêt à attendre quelques semaines, mais, a-t-il précisé, pas quelques mois. D’ailleurs, la détermination du président américain demeure entière et l’ambassade des Etats-Unis en Arabie Saoudite a recommandé à ses milliers de ressortissants de quitter le pays en prévision d’une guerre possible en Irak.

De retour à Londres, après sa rencontre avec le président américain, le Premier ministre britannique s’est dit convaincu que cette deuxième résolution du Conseil de sécurité autoriserait un recours à la force s’il était prouvé que Saddam Hussein se moque des Nations Unies. Il défendra cette position lors de sa rencontre avec le président français Jacques Chirac, le 4 février dans le nord de la France au Touquet. La réticence de la France à une intervention militaire en Irak est à l’origine d’un refroidissement des relations avec les Etats-Unis et de difficultés au sein de l’Union européenne, divisée sur le sujet.

Preuves contre l’Irak
Le lendemain de cette rencontre Londres-Paris, le secrétaire d’Etat américain Colin Powell s’est engagé a présenter au Conseil de sécurité de l’ONU, sous présidence allemande, des preuves de la duplicité irakienne, basées, selon l’hebdomadaire américain Newsweek, sur des écoutes téléphoniques mettant en évidence que les autorités irakiennes mentent aux inspecteurs de l’ONU chargés du désarmement.

Ceux-ci, représentés par Hans Blix, directeur de la mission de contrôle et de Mohamed ElBaradei directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, présenteront un nouveau rapport d’inspection le 14 février, qui pèsera lourd sur la suite des événements. Hans Blix est disposé, avant cette date, a rencontrer le président Saddam Hussein en personne, afin de discuter des moyens d’améliorer la coopération avec les inspecteurs.



par Francine  Quentin

Article publié le 01/02/2003