Côte d''Ivoire
Les rebelles boudent le rendez-vous de Yamoussoukro
Le groupe de contact de la Cedeao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) se réunit à Yamoussoukro avec Laurent Gbagbo, Seydou Diarra, le Premier ministre désigné, mais sans les rebelles.
La présidence ghanéenne de la Cedeao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) n’a pas ménagé ses efforts pour mettre sur pied le rendez-vous de Yamoussoukro. Le «groupe de contact» de la Cedeao (Ghana, Guinée Bissau, Mali, Niger, Nigeria, Togo et Sénégal) auquel doit se joindre le chef de l’Etat sud-africain, Thabo Mbeki, est attendu dans la capitale administrative ivoirienne pour y rencontrer le président Laurent Gbagbo et son nouveau Premier ministre Seydou Diarra.
A cette occasion Seydou Diarra doit mettre le pied sur le sol de son pays pour la première fois depuis sa désignation à la tête du gouvernement. C’était il y a deux semaines, à Paris, au lendemain de la signature des accords de Marcoussis. Depuis cette date, la venue annoncée du chef du gouvernement avait été empêchée par des «patriotes» proches de Laurent Gbagbo qui avaient envahi les pistes de l’aéroport d’Abidjan pour interdire l’atterrissage de l’avion du nouveau Premier ministre en provenance de Dakar. Cette fois, le nouveau Premier ministre, dont la désignation à ce poste a été confirmée par Laurent Gbagbo lors de son discours télévisé du 7 février, a fait escale à Accra au Ghana avant son arrivée attendue à Yamoussoukro.
Guillaume Soro: «Nous prendrons nos responsabilités»
Les mouvements rebelles pour leur part ne feront pas le déplacement à Yamoussoukro où ils jugent que leur sécurité ne sera pas garantie. Mais sur un plan politique, pour les «forces nouvelles» (pour reprendre le vocable des accords de Marcoussis), il n’est pas question de rouvrir les négociations qui se sont conclues en France il y a plus de deux semaines. Selon Guillaume Soro, secrétaire général du MPCI (Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire), si l’application des accords de Marcoussis ne débute pas avant la fin de la semaine «nous considérerons que nous ne sommes plus liés par quoi que ce soit, nous prendrons nos responsabilités et nous avancerons sur Abidjan».
L’envoyé spécial de RFI en Côte d’Ivoire, Jean-Luc Aplogan, indique que des discussions pourraient néanmoins avoir lieu entre le «groupe de contact» de la Cedeao et les représentants des rebelles à quelques kilomètres de Yamoussoukro, dans une zone sous contrôle de la rébellion.
Pour sa part, l’opposant Alassane Ouattara a invité Laurent Gbagbo à «donner toutes leurs chances aux accords de Marcoussis». Interrogé sur la radio Europe 1, le numéro un du RDR (Rassemblement des républicains) a également appelé les rebelles à ne pas se lancer dans de nouvelles offensives militaires.
A cette occasion Seydou Diarra doit mettre le pied sur le sol de son pays pour la première fois depuis sa désignation à la tête du gouvernement. C’était il y a deux semaines, à Paris, au lendemain de la signature des accords de Marcoussis. Depuis cette date, la venue annoncée du chef du gouvernement avait été empêchée par des «patriotes» proches de Laurent Gbagbo qui avaient envahi les pistes de l’aéroport d’Abidjan pour interdire l’atterrissage de l’avion du nouveau Premier ministre en provenance de Dakar. Cette fois, le nouveau Premier ministre, dont la désignation à ce poste a été confirmée par Laurent Gbagbo lors de son discours télévisé du 7 février, a fait escale à Accra au Ghana avant son arrivée attendue à Yamoussoukro.
Guillaume Soro: «Nous prendrons nos responsabilités»
Les mouvements rebelles pour leur part ne feront pas le déplacement à Yamoussoukro où ils jugent que leur sécurité ne sera pas garantie. Mais sur un plan politique, pour les «forces nouvelles» (pour reprendre le vocable des accords de Marcoussis), il n’est pas question de rouvrir les négociations qui se sont conclues en France il y a plus de deux semaines. Selon Guillaume Soro, secrétaire général du MPCI (Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire), si l’application des accords de Marcoussis ne débute pas avant la fin de la semaine «nous considérerons que nous ne sommes plus liés par quoi que ce soit, nous prendrons nos responsabilités et nous avancerons sur Abidjan».
L’envoyé spécial de RFI en Côte d’Ivoire, Jean-Luc Aplogan, indique que des discussions pourraient néanmoins avoir lieu entre le «groupe de contact» de la Cedeao et les représentants des rebelles à quelques kilomètres de Yamoussoukro, dans une zone sous contrôle de la rébellion.
Pour sa part, l’opposant Alassane Ouattara a invité Laurent Gbagbo à «donner toutes leurs chances aux accords de Marcoussis». Interrogé sur la radio Europe 1, le numéro un du RDR (Rassemblement des républicains) a également appelé les rebelles à ne pas se lancer dans de nouvelles offensives militaires.
par Philippe Couve
Article publié le 10/02/2003