Médias
Reuters pour la première fois dans le rouge
Reuters, le groupe britannique d'informations et de services financiers enregistre en 2002 la première perte annuelle de sa longue histoire d'agence mondiale. Un plan de restructuration prévoit 3 000 suppressions d'emplois en trois ans.
Connue comme la première agence mondiale d'informations générales et d’images, Reuters tire, on l'ignore souvent, 90% de ses revenus de l'information et des services financiers : cotations monétaires, boursières, marchés des matières premières agricoles et énergétiques, services et conseils aux entreprises. La détérioration des marchés financiers et boursiers, ces deux dernières années, a entraîné par contrecoup en 2002 la première perte annuelle du groupe avant impôts. Le groupe britannique a annoncé une perte de 747 millions d'euros (493 millions de livres) contre un bénéfice de 158 millions de livres en 2001. Le chiffre d'affaires est en baisse de 8% et Reuters a donc décidé une nouvelle stratégie tablant sur la réduction des coûts, notamment 3 000 suppressions d'emplois d'ici la fin 2005. Les effectifs qui avaient déjà été revus à la baisse passeront de 16 000 personnes actuellement à 13 000 dans trois ans.
Pour autant, Reuters ne voit pas la fin rapide de cette mauvaise passe. Au premier semestre 2003 le groupe s’attend à une nouvelle baisse du chiffre d’affaires de 9% à 10% et à une nouvelle détérioration de ses comptes. De plus les coûts des restructurations avant qu’elles ne portent leurs fruits sont évalués à 340 millions de livres par an pendant trois ans.
Du pigeon voyageur à l’ordinateur
Reuters a pour objectif de se recentrer sur l’information financière, son métier d’origine, et pour cela lance une opération d’achat sur la société américaine Multex, spécialiste de la prévision et de la publication de résultats financiers des sociétés. Actuellement, Reuters dispose de 198 bureaux répartis dans 97 pays autour du monde et publie quotidiennement 8 millions de mots dans 26 langues. Elle diffuse l’information en provenance 244 marchés de cotations et sur 40 000 compagnies.
On est bien loin de la création de Reuters, en 1851, par un immigrant allemand en Angleterre, Paul Julius Reuter. Son idée de génie ? Faire parvenir informations et cotations boursières le plus rapidement possible de Bruxelles en Belgique à Aix-la-Chapelle en Allemagne en utilisant la technologie la plus performante de l’époque, une flotte de 45 pigeons voyageurs, passée rapidement à plus de 200. Mais c’est le développement du câble télégraphique, puis à partir de 1923 de la radio, qui fait le succès de Reuters.
En 1964, nouveau saut technologique avec l’adoption des ordinateurs pour transmettre les données financières et boursières. Le groupe Reuters est introduit à la bourse de Londres en 1984 et la holding au Nasdaq la même année. En 1999, Reuters et Dow Jones annoncent la réunion de leurs activités marchés et services aux entreprises dans une société à capital-risque Factiva. Depuis, le marasme de la nouvelle économie et l’atonie des marchés mondiaux liés à la crise économique américaine ont bien assombri l’horizon.
Pour autant, Reuters ne voit pas la fin rapide de cette mauvaise passe. Au premier semestre 2003 le groupe s’attend à une nouvelle baisse du chiffre d’affaires de 9% à 10% et à une nouvelle détérioration de ses comptes. De plus les coûts des restructurations avant qu’elles ne portent leurs fruits sont évalués à 340 millions de livres par an pendant trois ans.
Du pigeon voyageur à l’ordinateur
Reuters a pour objectif de se recentrer sur l’information financière, son métier d’origine, et pour cela lance une opération d’achat sur la société américaine Multex, spécialiste de la prévision et de la publication de résultats financiers des sociétés. Actuellement, Reuters dispose de 198 bureaux répartis dans 97 pays autour du monde et publie quotidiennement 8 millions de mots dans 26 langues. Elle diffuse l’information en provenance 244 marchés de cotations et sur 40 000 compagnies.
On est bien loin de la création de Reuters, en 1851, par un immigrant allemand en Angleterre, Paul Julius Reuter. Son idée de génie ? Faire parvenir informations et cotations boursières le plus rapidement possible de Bruxelles en Belgique à Aix-la-Chapelle en Allemagne en utilisant la technologie la plus performante de l’époque, une flotte de 45 pigeons voyageurs, passée rapidement à plus de 200. Mais c’est le développement du câble télégraphique, puis à partir de 1923 de la radio, qui fait le succès de Reuters.
En 1964, nouveau saut technologique avec l’adoption des ordinateurs pour transmettre les données financières et boursières. Le groupe Reuters est introduit à la bourse de Londres en 1984 et la holding au Nasdaq la même année. En 1999, Reuters et Dow Jones annoncent la réunion de leurs activités marchés et services aux entreprises dans une société à capital-risque Factiva. Depuis, le marasme de la nouvelle économie et l’atonie des marchés mondiaux liés à la crise économique américaine ont bien assombri l’horizon.
par Francine Quentin
Article publié le 18/02/2003