Sida
Un nouvel outil dans le dispositif de soins
Un nouvel espoir dans la lutte contre le Sida. Une équipe de chercheurs français de l'Agence Nationale de Recherche sur le Sida (ANRS), a mis au point un vaccin thérapeutique. Les premiers essais sur des patients séropositifs sont très encourageants. Mais il faudra encore trois à cinq ans avant que cette nouvelle génération de vaccins ne soit opérationnelle.
Un vaccin thérapeutique pour lutter contre le sida, c'est l'espoir soulevé par les chercheurs de l'ANRS. Un vaccin, car il s'agit de stimuler le système immunitaire d'un malade pour lui permettre de combattre le virus VIH. Thérapeutique, car il n'est pas question pour l'instant d'empêcher la transmission du virus car on ignore encore comment y parvenir, ni de guérir un séropositif définitivement. Ce vaccin thérapeutique agit comme un médicament et soigne les séropositifs sans pour autant éliminer le virus de l'organisme.
Concrètement, l'organisme après injection de ce vaccin, serait capable de fabriquer des cellules tueuses du VIH. C'est dans ce réveil du système immunitaire d'une personne séropositive que réside la nouveauté.
Les traitements existants, les multithérapies, sont une combinaison de molécules, les anti-rétroviraux, qui ne permettent qu'une reconstitution partielle des défenses immunitaires.
Il faut maintenant vérifier les résultats obtenus. En tout état de cause, pas de vaccin thérapeutique accessible aux malades du sida et séropositifs avant trois à cinq ans. Et, pour l'instant, ce vaccin viendrait en complément d'une trithérapie ou permettrait un arrêt momentané de celle-ci. A terme, l'espoir des chercheurs est de permettre un traitement efficace contre le virus du sida par ce seul vaccin. On n'en est pas là.
Ecouter également :
Marc Girard épidémiologiste à la fondation Merieux de Lyon. Il répond aux questions de Marina Mielzarek.
14/02/2003 4mn56
Michel Kazatchkine, directeur de l'ANRS. Le professeur Michel Kazatchkine répond aux questions de Bruno Daroux.
12/02/2003 5mn14
Concrètement, l'organisme après injection de ce vaccin, serait capable de fabriquer des cellules tueuses du VIH. C'est dans ce réveil du système immunitaire d'une personne séropositive que réside la nouveauté.
Les traitements existants, les multithérapies, sont une combinaison de molécules, les anti-rétroviraux, qui ne permettent qu'une reconstitution partielle des défenses immunitaires.
Il faut maintenant vérifier les résultats obtenus. En tout état de cause, pas de vaccin thérapeutique accessible aux malades du sida et séropositifs avant trois à cinq ans. Et, pour l'instant, ce vaccin viendrait en complément d'une trithérapie ou permettrait un arrêt momentané de celle-ci. A terme, l'espoir des chercheurs est de permettre un traitement efficace contre le virus du sida par ce seul vaccin. On n'en est pas là.
Ecouter également :
Marc Girard épidémiologiste à la fondation Merieux de Lyon. Il répond aux questions de Marina Mielzarek.
14/02/2003 4mn56
Michel Kazatchkine, directeur de l'ANRS. Le professeur Michel Kazatchkine répond aux questions de Bruno Daroux.
12/02/2003 5mn14
par Bruno Daroux
Article publié le 14/02/2003