Médias
La rédaction du <i>Monde</i> fait bloc
La rédaction du quotidien français, réunie mercredi pour discuter d'un livre intitulé La Face cachée du Monde qui dresse un réquisitoire contre la direction du journal, a déclaré qu'elle se sentait «collectivement» attaquée.
Pendant plus de cinq heures la rédaction du Monde s'est réunie, le 26 février, pour discuter de l'ouvrage La face cachée du Monde de Pierre Péan et de Philippe Cohen : best-seller annoncé qui dénonce les pratiques de l'équipe dirigeante. Service de lobbying payé, collusion avec un responsable de la police ou encore publication de faux résultats comptables. Le directeur Jean-Marie Colombani, le directeur des rédactions Edwy Plenel et Alain Minc, président du conseil de surveillance, sont ainsi accusés d'avoir noyauté le journal pour en faire un pouvoir absolu. Un livre-réquisitoire qui a suscité un large débat à huis clos dans les locaux du journal.
Le débat n’est pas encore clos
Ambiance citadelle assiégée au siège de la rédaction du Monde. Pas de camera, pas de micro : les 150 journalistes présents veulent débattre sans témoin en tête à tête avec leur direction. L'atmosphère est grave. Le Monde est attaqué. On se serre les coudes. Jean-Marie Colombani et Edwy Plenel vont donc répondre aux questions que suscite La face cachée du Monde : le salaire du directeur, le lobbying facturé en faveur du journal gratuit 20 minutes, les liens entre Edwy Plenel et la police ou la CIA ainsi que les liens entre la direction du Monde et Jean-Marie Messier.
Un débat dans une ambiance sereine selon Michel Noblecourt, le président de la société des rédacteurs du Monde, seul interlocuteur à être sorti de l'anonymat, visiblement éreinté par ces cinq heures de discussions. Mais il n'en dira pas plus sur le fond. Il n'a en tout cas pas été question d'une éventuelle démission de l'équipe dirigeante. Maintenant la société des rédacteurs du Monde, actionnaire principal du journal à hauteur de 30% va publier une réaction officielle dans le quotidien daté du 28 février. Ensuite elle n'exclut pas de se joindre à la plainte de la direction du journal pour diffamation envers Pierre Péan et Philippe Cohen. Reste à savoir maintenant si l'unité affichée résistera au temps car le débat était loin d'être clos hier au sein de la rédaction.
Ecouter également :
Pierre Péan, invité de Pierre Ganz (27/02/2003, 8’16)
Michel Noblecourt, président de la société des rédacteurs du Monde (27/02/2003, 48')
Le débat n’est pas encore clos
Ambiance citadelle assiégée au siège de la rédaction du Monde. Pas de camera, pas de micro : les 150 journalistes présents veulent débattre sans témoin en tête à tête avec leur direction. L'atmosphère est grave. Le Monde est attaqué. On se serre les coudes. Jean-Marie Colombani et Edwy Plenel vont donc répondre aux questions que suscite La face cachée du Monde : le salaire du directeur, le lobbying facturé en faveur du journal gratuit 20 minutes, les liens entre Edwy Plenel et la police ou la CIA ainsi que les liens entre la direction du Monde et Jean-Marie Messier.
Un débat dans une ambiance sereine selon Michel Noblecourt, le président de la société des rédacteurs du Monde, seul interlocuteur à être sorti de l'anonymat, visiblement éreinté par ces cinq heures de discussions. Mais il n'en dira pas plus sur le fond. Il n'a en tout cas pas été question d'une éventuelle démission de l'équipe dirigeante. Maintenant la société des rédacteurs du Monde, actionnaire principal du journal à hauteur de 30% va publier une réaction officielle dans le quotidien daté du 28 février. Ensuite elle n'exclut pas de se joindre à la plainte de la direction du journal pour diffamation envers Pierre Péan et Philippe Cohen. Reste à savoir maintenant si l'unité affichée résistera au temps car le débat était loin d'être clos hier au sein de la rédaction.
Ecouter également :
Pierre Péan, invité de Pierre Ganz (27/02/2003, 8’16)
Michel Noblecourt, président de la société des rédacteurs du Monde (27/02/2003, 48')
par Frédérique Tissandier
Article publié le 27/02/2003