Santé
La méningite menace le Burkina Faso
Plus de quatre cents personnes sont mortes de la méningite en l’espace d’un mois au Burkina Faso. Et plusieurs districts du pays ont déjà atteint le seuil d’épidémie. Le risque de propagation de cette maladie très contagieuse est donc important. L’Organisation mondiale de la Santé a d’ailleurs décidé l’envoi immédiat de 100 000 doses d’un nouveau vaccin pour tenter de limiter la propagation de la méningite dans le pays et dans la région.
Les estimations du nombre de personnes atteintes par la méningite au Burkina Faso ne cessent d’augmenter depuis le début de l’année. Deux mille quatre cent trente trois cas ont été recensés dans le pays. Les cinq districts les plus touchés se situent au Sud (Batie, Manga, Po) et à l’Est (Pama, Diapaga) du territoire. Ils ont atteint le seuil des 10 cas pour 100 000 habitants à partir duquel les spécialistes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estiment que l’on arrive au stade de l’épidémie.
Souleymane Sanou, le directeur national de lutte contre la méningite, a demandé aux populations de se rendre le plus rapidement possible en consultation dans les centres de santé, à l’apparition du moindre signe préoccupant. Les premiers symptômes de la méningite sont la fièvre, les nausées, les céphalées. Il a aussi annoncé que le pays allait lancer une grande campagne de vaccination dans les régions concernées. L’OMS a d’ailleurs décidé d’envoyer, dans un premier temps, 100 000 doses d’un nouveau vaccin mis au point par les laboratoires GlaxoSmithKline contre une forme émergente de la maladie, appelée W135. Par la suite, il est prévu d’acheminer, dans un délai de quelques mois, trois millions de doses vers les pays dits de la ceinture de la méningite, qui s’étend du Sénégal à l’Ethiopie.
Une nouvelle souche virulente
C’est en effet la souche W135, qui serait apparue il y a trois ans en Arabie Saoudite et aurait été diffusée en Afrique subsaharienne par les pèlerins de retour de la Mecque, qui frappe actuellement le Burkina Faso. Tout comme elle l’avait déjà fait l’année dernière. Près de 15 000 personnes avaient alors été touchées et 1 700 d’entre elles étaient décédées.
C’est d’ailleurs la violence de l’épidémie de 2002 qui a convaincu l’OMS de lancer un appel aux laboratoires pharmaceutiques pour qu’ils se mobilisent en vue de mettre au point rapidement un nouveau vaccin qui couvre non seulement les formes traditionnelles de la méningite en Afrique (A et B), mais aussi la souche W135. C’est la première fois qu’un vaccin a été élaboré en quelques mois pour répondre à une urgence sanitaire dans les pays d’Afrique subsaharienne et qu’il est proposé à un prix abordable pour des pays pauvres. Il est commercialisé à 1,5 dollar la dose, contre un prix qui variait entre 5 et 50 dollars pour le précédent produit. Selon l’OMS, ce défi a pu être relevé grâce au partenariat mis en place avec la firme GlaxoSmithKline et la Fondation Bill et Melinda Gates qui a assuré une grande partie du financement.
Une intervention rapide est nécessaire pour circonscrire l’épidémie car les flambées de méningite en Afrique se produisent généralement pendant les premiers mois de l’année, au moment de la saison sèche. Cette maladie se transmet très facilement par simple contact avec une personne atteinte et frappe surtout les enfants. Elle est mortelle dans 50 % des cas en l’absence de traitement et dans encore 20 % des cas lorsqu’elle est soignée. Elle peut aussi occasionner de graves lésions neurologiques ou auditives. En 2002, toutes souches confondues, cette maladie a atteint 33 000 personnes et provoqué la mort de 2 500 d’entre elles dans les pays africains de la ceinture de la méningite. Pour Daniel Tarantola, directeur du département vaccins et produits biologiques à l’OMS, le risque d’extension de l’épidémie qui a commencé au Burkina Faso n’est donc pas négligeable. «Il est possible que cette souche ne reste pas circonscrite au Burkina Faso et qu’elle se propage à d’autres pays de la ceinture de la méningite, tout comme la souche A il y a 15 ans».
Souleymane Sanou, le directeur national de lutte contre la méningite, a demandé aux populations de se rendre le plus rapidement possible en consultation dans les centres de santé, à l’apparition du moindre signe préoccupant. Les premiers symptômes de la méningite sont la fièvre, les nausées, les céphalées. Il a aussi annoncé que le pays allait lancer une grande campagne de vaccination dans les régions concernées. L’OMS a d’ailleurs décidé d’envoyer, dans un premier temps, 100 000 doses d’un nouveau vaccin mis au point par les laboratoires GlaxoSmithKline contre une forme émergente de la maladie, appelée W135. Par la suite, il est prévu d’acheminer, dans un délai de quelques mois, trois millions de doses vers les pays dits de la ceinture de la méningite, qui s’étend du Sénégal à l’Ethiopie.
Une nouvelle souche virulente
C’est en effet la souche W135, qui serait apparue il y a trois ans en Arabie Saoudite et aurait été diffusée en Afrique subsaharienne par les pèlerins de retour de la Mecque, qui frappe actuellement le Burkina Faso. Tout comme elle l’avait déjà fait l’année dernière. Près de 15 000 personnes avaient alors été touchées et 1 700 d’entre elles étaient décédées.
C’est d’ailleurs la violence de l’épidémie de 2002 qui a convaincu l’OMS de lancer un appel aux laboratoires pharmaceutiques pour qu’ils se mobilisent en vue de mettre au point rapidement un nouveau vaccin qui couvre non seulement les formes traditionnelles de la méningite en Afrique (A et B), mais aussi la souche W135. C’est la première fois qu’un vaccin a été élaboré en quelques mois pour répondre à une urgence sanitaire dans les pays d’Afrique subsaharienne et qu’il est proposé à un prix abordable pour des pays pauvres. Il est commercialisé à 1,5 dollar la dose, contre un prix qui variait entre 5 et 50 dollars pour le précédent produit. Selon l’OMS, ce défi a pu être relevé grâce au partenariat mis en place avec la firme GlaxoSmithKline et la Fondation Bill et Melinda Gates qui a assuré une grande partie du financement.
Une intervention rapide est nécessaire pour circonscrire l’épidémie car les flambées de méningite en Afrique se produisent généralement pendant les premiers mois de l’année, au moment de la saison sèche. Cette maladie se transmet très facilement par simple contact avec une personne atteinte et frappe surtout les enfants. Elle est mortelle dans 50 % des cas en l’absence de traitement et dans encore 20 % des cas lorsqu’elle est soignée. Elle peut aussi occasionner de graves lésions neurologiques ou auditives. En 2002, toutes souches confondues, cette maladie a atteint 33 000 personnes et provoqué la mort de 2 500 d’entre elles dans les pays africains de la ceinture de la méningite. Pour Daniel Tarantola, directeur du département vaccins et produits biologiques à l’OMS, le risque d’extension de l’épidémie qui a commencé au Burkina Faso n’est donc pas négligeable. «Il est possible que cette souche ne reste pas circonscrite au Burkina Faso et qu’elle se propage à d’autres pays de la ceinture de la méningite, tout comme la souche A il y a 15 ans».
par Valérie Gas
Article publié le 21/02/2003