Irak
Washington appelle les inspecteurs à partir
Les États-Unis ont demandé aux inspecteurs de l’Onu de quitter l’Irak. La plupart des diplomates et ressortissants étrangers ont déjà commencé à évacuer le pays et ses environs.
Les inspecteurs en désarmement de l’Onu tiennent bon : ils ne partiront qu’après en avoir reçu l’ordre directement de Kofi Annan, le secrétaire général de l’Organisation, et celui-ci, en tout état de cause, n’interviendra pas avant la fin de la réunion du Conseil de sécurité prévue ce lundi. Pourtant, depuis dimanche, les Américains appellent ouvertement tous les étrangers encore présents à Bagdad à quitter le pays sans délai : diplomates, journalistes, membres des organisations humanitaires et, bien sûr, inspecteurs.
A Bagdad, les diplomates et ressortissants chinois et russes, à leur tour, ont commencé à faire leurs bagages et les Français ne devraient guère tarder. Comme le dit l’adage, «le travail des diplomates s’arrête là où commence celui des militaires». L’évacuation ne se limite pas à l’Irak. Les États-Unis et la Grande Bretagne ont lancé des avis de départ concernant aussi bien leurs ressortissants en général que la plupart des diplomates au Koweït, en Israël, en Jordanie et dans d’autres pays du Moyen-Orient. De toute évidence, les membres de la «coalition des volontaires» conduite par les États-Unis redoutent des attentats terroristes contre les intérêts et leurs citoyens. Aux Émirats arabes unis, l’ambassade américaine a indiqué avoir des informations sur la possibilité d’attentats contre des boîtes de nuit à Dubaï.
Accélération du calendrier
Au Koweït, les soldats de la MONUIK (mission d’observation des Nations unies en Irak et au Koweït) chargés de surveiller la frontière irako-koweïtienne ont plié bagage, laissant le champ libre aux militaires américains dont les chars et les hélicoptères sont massés aux portes de l’Irak, avec quelque 50 000 hommes de troupe et officiers. Depuis plusieurs jours, ils avaient constaté, impuissants, que d’étranges civils en 4x4 avaient taillé à la cisaille les grillages barbelés assurant (en principe) l’inviolabilité de la frontière, ainsi que le demandaient les résolutions de l’Onu. Consciencieusement, ils ont fait rapport de ces violations au Conseil de sécurité, sans illusion sur les conséquences de leur rapport : les ouvertures ainsi pratiquées étaient juste assez larges pour laisser passer les blindés américains le moment venu, qui ne saurait plus tarder.
Partout, le calendrier s’accélère. Ce lundi, le Conseil de sécurité devait se réunir à 10 heures, heure de New York (15 h T.U.) pour constater l’étendue des désaccords. Au même moment, le cabinet britannique devait également se réunir autour du Premier ministre Tony Blair, dont le ministre de la Justice a considéré qu’une intervention militaire en Irak serait légale, qu’elle ait ou non l’appui d’une nouvelle résolution du Conseil de sécurité ; Enfin, en soirée, le ministre des Affaires étrangères Jack Straw devait s’adresser à la Chambre des communes pour une déclaration solennelle, en principe suivie d’un vote.
Sans illusion sur la suite des événements, le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin, n’a pu que réaffirmer l’opposition de la France à une résolution prévoyant une guerre automatique ou un ultimatum.
A Bagdad, les diplomates et ressortissants chinois et russes, à leur tour, ont commencé à faire leurs bagages et les Français ne devraient guère tarder. Comme le dit l’adage, «le travail des diplomates s’arrête là où commence celui des militaires». L’évacuation ne se limite pas à l’Irak. Les États-Unis et la Grande Bretagne ont lancé des avis de départ concernant aussi bien leurs ressortissants en général que la plupart des diplomates au Koweït, en Israël, en Jordanie et dans d’autres pays du Moyen-Orient. De toute évidence, les membres de la «coalition des volontaires» conduite par les États-Unis redoutent des attentats terroristes contre les intérêts et leurs citoyens. Aux Émirats arabes unis, l’ambassade américaine a indiqué avoir des informations sur la possibilité d’attentats contre des boîtes de nuit à Dubaï.
Accélération du calendrier
Au Koweït, les soldats de la MONUIK (mission d’observation des Nations unies en Irak et au Koweït) chargés de surveiller la frontière irako-koweïtienne ont plié bagage, laissant le champ libre aux militaires américains dont les chars et les hélicoptères sont massés aux portes de l’Irak, avec quelque 50 000 hommes de troupe et officiers. Depuis plusieurs jours, ils avaient constaté, impuissants, que d’étranges civils en 4x4 avaient taillé à la cisaille les grillages barbelés assurant (en principe) l’inviolabilité de la frontière, ainsi que le demandaient les résolutions de l’Onu. Consciencieusement, ils ont fait rapport de ces violations au Conseil de sécurité, sans illusion sur les conséquences de leur rapport : les ouvertures ainsi pratiquées étaient juste assez larges pour laisser passer les blindés américains le moment venu, qui ne saurait plus tarder.
Partout, le calendrier s’accélère. Ce lundi, le Conseil de sécurité devait se réunir à 10 heures, heure de New York (15 h T.U.) pour constater l’étendue des désaccords. Au même moment, le cabinet britannique devait également se réunir autour du Premier ministre Tony Blair, dont le ministre de la Justice a considéré qu’une intervention militaire en Irak serait légale, qu’elle ait ou non l’appui d’une nouvelle résolution du Conseil de sécurité ; Enfin, en soirée, le ministre des Affaires étrangères Jack Straw devait s’adresser à la Chambre des communes pour une déclaration solennelle, en principe suivie d’un vote.
Sans illusion sur la suite des événements, le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin, n’a pu que réaffirmer l’opposition de la France à une résolution prévoyant une guerre automatique ou un ultimatum.
par Olivier Da Lage
Article publié le 17/03/2003