Irak
Washington, Londres et Madrid renoncent à consulter l’Onu
Rejetant la responsabilité sur la menace de veto française, le Royaume-Uni, l’Espagne et les États-Unis ont retiré leur projet de résolution et se réservent la possibilité d’intervenir seuls en Irak.
Il était tout juste 10 heures à New York (15 h TU), l’heure à laquelle le Conseil de sécurité devait se réunir à huis clos à la demande des trois pays parrainant un deuxième projet de résolution, à savoir les États-Unis, l’Espagne et le Royaume-Uni, quand les ambassadeurs de ces trois pays sont arrivés devant les journalistes, massés devant la salle du conseil, pour lire chacun un texte. Premier à prendre la parole, Sir Jeremy Greenstock, le représentant britannique. Il indique que les trois pays renoncent à soumettre au vote le projet de seconde résolution, devant l’attitude d’«un» pays membre du Conseil de sécurité qui menace d’y apposer son veto «quelles que soient les circonstances». Dans ces conditions, ajoute le diplomate britannique, les trois pays reprennent leur liberté et se réservent le droit de désarmer l’Irak par eux-même.
Prenant la suite, l’ambassadeur espagnol et le représentant américain confirment la position que vient d’exposer leur collègue. Peu après, le représentant français Jean-Marc de La Sablière, qui semble quelque peu sonné par la charge que vient d’être menée contre son pays, jamais cité par son nom, mais présenté comme fauteur de guerre, tente d’expliquer que la majorité du Conseil de sécurité est contre l’emploi de la force et qu’il «n’aurait pas été légitime de prendre une telle décision».
Ultimatum
Dans les secondes qui suivent, le porte-parole de la Maison Blanche indique que «la fenêtre diplomatique» est fermée et que Saddam Hussein n’a d’autre choix que de quitter son pays s’il veut éviter le conflit. Puis, dans un enchaînement soigneusement coordonné, le secrétaire d’État américain Colin Powell intervient pour indiquer que les États-Unis ont joué depuis l’automne, le processus diplomatique, tout en constatant que l’Irak était en violation patente des résolutions précédentes, et que la résolution 1441 adoptée en novembre prévoyait des «sérieuses conséquences» si l’Irak ne s’y conformait pas strictement. A son tour, Colin Powell met en cause «certains membres permanentes» du Conseil de sécurité qui ont menacé de mettre leur veto à toute résolution qui prévoirait l’usage de la force contre l’Irak, ajoutant une précision supplémentaire : cette résolution, qui à l’état de projet, prévoyait comme date limite le 17 mars, tombe d’elle-même puisque l’on est arrivé à l’échéance.
Colin Powell, sans vouloir dévoiler le contenu de l’intervention «à la nation et au monde» que doit prononcer plus tard dans la soirée le président Bush, a cependant précisé qu’il adresserait un ultimatum à Saddam Hussein, lui enjoignant de quitter avec ses proches l’Irak s’il veut épargner la guerre à son pays. Enfin, le secrétaire d’État a rappelé qu’aux yeux des trois co-parrains de la résolution avortée, toute intervention militaire en Irak sera conforme au droit international.
Prenant la suite, l’ambassadeur espagnol et le représentant américain confirment la position que vient d’exposer leur collègue. Peu après, le représentant français Jean-Marc de La Sablière, qui semble quelque peu sonné par la charge que vient d’être menée contre son pays, jamais cité par son nom, mais présenté comme fauteur de guerre, tente d’expliquer que la majorité du Conseil de sécurité est contre l’emploi de la force et qu’il «n’aurait pas été légitime de prendre une telle décision».
Ultimatum
Dans les secondes qui suivent, le porte-parole de la Maison Blanche indique que «la fenêtre diplomatique» est fermée et que Saddam Hussein n’a d’autre choix que de quitter son pays s’il veut éviter le conflit. Puis, dans un enchaînement soigneusement coordonné, le secrétaire d’État américain Colin Powell intervient pour indiquer que les États-Unis ont joué depuis l’automne, le processus diplomatique, tout en constatant que l’Irak était en violation patente des résolutions précédentes, et que la résolution 1441 adoptée en novembre prévoyait des «sérieuses conséquences» si l’Irak ne s’y conformait pas strictement. A son tour, Colin Powell met en cause «certains membres permanentes» du Conseil de sécurité qui ont menacé de mettre leur veto à toute résolution qui prévoirait l’usage de la force contre l’Irak, ajoutant une précision supplémentaire : cette résolution, qui à l’état de projet, prévoyait comme date limite le 17 mars, tombe d’elle-même puisque l’on est arrivé à l’échéance.
Colin Powell, sans vouloir dévoiler le contenu de l’intervention «à la nation et au monde» que doit prononcer plus tard dans la soirée le président Bush, a cependant précisé qu’il adresserait un ultimatum à Saddam Hussein, lui enjoignant de quitter avec ses proches l’Irak s’il veut épargner la guerre à son pays. Enfin, le secrétaire d’État a rappelé qu’aux yeux des trois co-parrains de la résolution avortée, toute intervention militaire en Irak sera conforme au droit international.
par Olivier Da Lage
Article publié le 17/03/2003