Liberia
Défection dans l’armée
Les choses se compliquent pour le président libérien CHARLES TAYLOR. Les rebelles du LURD deviennent de plus en plus menaçants au Nord et au Nord-Ouest de la capitale, mais aussi à l’Est où un autre front s’est installé, à Toe’s Town, non loin de la frontière ivoirienne. C’est dans cette atmosphère qu’un officier supérieur de l’armée libérienne a fait défection pour rejoindre le camp des rebelles.
De notre correspondant a Monrovia,
C’est la première fois qu’un officier des Forces armées nationales du Liberia fait volte-face. Le général John Tarnue est un des rares officiers des forces armées libériennes, a avoir été militairement formé aux Etats-Unis. C’est un vieux compagnon du président libérien. Il s’occupait de la formation des combattants du NPFL (faction dirigée par Charles Taylor) pendant les sept années de guerre civile au Liberia, et cela lui a valu la confiance du président qui, une fois élu, a toute de suite nommé le général Tarnue au poste de commandant général des Forces armées nationales.
Au cours du mois de Janvier 2002, à la surprise générale, le chef de l’Etat libérien a placé le général Tarnue en résidence surveillée. On l’a accusé d’«actes incompatibles avec sa fonction». Il a été relâché un mois plus tard et nommé au poste de commandant de l’unité anti-terroriste (ATU), qui est la garde rapprochée du président Taylor. Il occupe toujours ce poste lorsque, en décembre 2002, il quitte clandestinement le Liberia. On était depuis sans nouvelle de lui.
Coup dur pour Taylor
Les rumeurs selon lesquelles le général Tarnue se trouve en zone rebelle ont commencé a circuler au début du mois de janvier 2003. Des rumeurs confirmées le 28 février dernier par le ministre libérien de la Défense Daniel Chea qui, lors d’une conférence de presse, a annoncé que le général Tarnue avait fait défection et qu’il se trouvait dans le camp des rebelles où il s’occupe de la formation militaire du LURD. Le ministre Chea a ajouté que cette présence du général Tarnue parmi les rebelles peut expliquer leurs récents succès. «N’oubliez pas que le général Tarnue est parmi les rares officiers de notre armée a avoir été formé par l’armée américaine. C’est un homme de métier», a indiqué le ministre.
C’est un coup dur pour le chef de l’Etat libérien. Le général Tarnue a occupé des postes-clés dans l’armée, il détient plusieurs secrets de l’appareil militaire du régime Taylor. L’ATU, que le général Tarnue a commandé avant sa défection, constitue également la garde rapprochée de Charles Taylor. C’est un corps d’élite. Les éléments de cette unité reçoivent leurs salaires directement de la poche du président. C’est à eux qu’a été confié la garde de tous les dépôts d’armes. Le général Tarnue connaît donc les forces et les faiblesses militaires du gouvernement libérien. Même les fameux «Malatias», c’est à dire les anciens combattants de la guerre civile, à qui on fait régulièrement appel lorsque les rebelles se montrent menaçants, ont été formés par le général Tarnue. Dans l’entourage du président Taylor on estime que c’est l’Amérique qui a «retourné» le général Tarnue, afin que le mouvement rebelle puisse bénéficier de son expertise pour vaincre l’armée régulière.
C’est la première fois qu’un officier des Forces armées nationales du Liberia fait volte-face. Le général John Tarnue est un des rares officiers des forces armées libériennes, a avoir été militairement formé aux Etats-Unis. C’est un vieux compagnon du président libérien. Il s’occupait de la formation des combattants du NPFL (faction dirigée par Charles Taylor) pendant les sept années de guerre civile au Liberia, et cela lui a valu la confiance du président qui, une fois élu, a toute de suite nommé le général Tarnue au poste de commandant général des Forces armées nationales.
Au cours du mois de Janvier 2002, à la surprise générale, le chef de l’Etat libérien a placé le général Tarnue en résidence surveillée. On l’a accusé d’«actes incompatibles avec sa fonction». Il a été relâché un mois plus tard et nommé au poste de commandant de l’unité anti-terroriste (ATU), qui est la garde rapprochée du président Taylor. Il occupe toujours ce poste lorsque, en décembre 2002, il quitte clandestinement le Liberia. On était depuis sans nouvelle de lui.
Coup dur pour Taylor
Les rumeurs selon lesquelles le général Tarnue se trouve en zone rebelle ont commencé a circuler au début du mois de janvier 2003. Des rumeurs confirmées le 28 février dernier par le ministre libérien de la Défense Daniel Chea qui, lors d’une conférence de presse, a annoncé que le général Tarnue avait fait défection et qu’il se trouvait dans le camp des rebelles où il s’occupe de la formation militaire du LURD. Le ministre Chea a ajouté que cette présence du général Tarnue parmi les rebelles peut expliquer leurs récents succès. «N’oubliez pas que le général Tarnue est parmi les rares officiers de notre armée a avoir été formé par l’armée américaine. C’est un homme de métier», a indiqué le ministre.
C’est un coup dur pour le chef de l’Etat libérien. Le général Tarnue a occupé des postes-clés dans l’armée, il détient plusieurs secrets de l’appareil militaire du régime Taylor. L’ATU, que le général Tarnue a commandé avant sa défection, constitue également la garde rapprochée de Charles Taylor. C’est un corps d’élite. Les éléments de cette unité reçoivent leurs salaires directement de la poche du président. C’est à eux qu’a été confié la garde de tous les dépôts d’armes. Le général Tarnue connaît donc les forces et les faiblesses militaires du gouvernement libérien. Même les fameux «Malatias», c’est à dire les anciens combattants de la guerre civile, à qui on fait régulièrement appel lorsque les rebelles se montrent menaçants, ont été formés par le général Tarnue. Dans l’entourage du président Taylor on estime que c’est l’Amérique qui a «retourné» le général Tarnue, afin que le mouvement rebelle puisse bénéficier de son expertise pour vaincre l’armée régulière.
par Zoom Dosso
Article publié le 07/03/2003
