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Burundi

Buyoya passe la main

Dans un discours radio-télévisé prononcé vendredi soir, le président burundais annonce qu'il cèdera le pouvoir à son vice président Domitien Ndayizeye le 1er mai prochain, comme prévu par les accords d'Arusha.
Pierre Buyoya a annoncé dans la soirée de vendredi qu'il allait appliquer le calendrier prévu par l'accord de paix d'Arusha signé le 28 août 2000. Il a indiqué qu'il partirait bien le 1er mai prochain. La classe politique burundaise commençait à se demander si le major Buyoya allait bien respecter cet accord : il avait en effet déclaré il y a quelque temps qu'il souhaitait un nouveau débat sur son départ.

Les textes de la transition prévoient qu'à l'issue de 18 mois de pouvoir, Pierre Buyoya cèdera son fauteuil au vice-président, Domitien Ndayizeye, du FRODEBU, pour une nouvelle période de 18 mois de transition. Sur le calendrier, cela signifie une passation de pouvoir le 1er mai prochain.

C'est un véritable coup de tonnerre qui avait éclaté dans la classe politique burundaise, fin février dernier, quand le major Buyoya avait émis des réserves sur le respect de ce calendrier.

Effet de surprise

Cette date, avait-il dit, a été fixée à une époque où tout le monde avait bon espoir que le processus de paix allait produire un cessez-le-feu. Le pays étant toujours en guerre, il fallait selon lui un nouveau débat sur ce calendrier. Le vice-président, Domitien Ndayizéyé, avait aussitôt rejeté cette éventualité en invoquant la légalité constitutionnelle.

Vendredi, Pierre Buyoya vient à nouveau de jouer de l'effet de surprise en déclarant qu'il allait bien céder son fauteuil le 1er mai, «l'alternance politique au niveau du président, a-t-il dit, doit avoir lieu à la date prévue». Le chef de l'État se déclare également prêt à faire preuve de pédagogie pour faire comprendre que cette décision «ne vient léser personne».



par Laurent  Correau

Article publié le 29/03/2003