Tourisme
Nouveau coup dur pour un secteur convalescent
Avant même le déclenchement des hostilités en Irak, le tourisme, secteur économique de première importance, est déjà touché. Transporteurs aériens et voyagistes se relevaient à peine des effets des attentats du 11 septembre 2001, ils encaissent un nouveau coup. Un espoir demeure dans la brièveté du conflit qui permettrait de limiter les dégâts.
Après les attentats de septembre 2001 le tourisme mondial a connu une période de recul inégalement sensible selon les régions du monde. Globalement, le tourisme est devenu un secteur économique de premier plan générant, en 2000, 477 milliards de dollars et encore près de 464 milliards de dollars en 2001. En 2000, le nombre de touristes avait atteint 699 millions de personnes, retombant à 692 millions en 2001. Les attentats aux Etats-Unis ont entraîné une diminution de 6% des voyageurs sur le continent américain, de 4,5% en Asie du Sud et de 2,5% au Moyen-Orient. Bien que relativement peu marqué ce recul n’en avait pas moins causé la disparition de plusieurs compagnies aériennes fragiles (Swissair, Sabena, US Airways) et la suppression de milliers d’emplois dans ce secteur.
Les premiers chiffres d’activité, publiés en janvier dernier par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), faisaient renaître la confiance. En 2002, le nombre des touristes a dépassé la barre des 700 millions, soit environ 715 millions, et le redressement permettait d’espérer que, pour 2003, les difficultés liées à la situation internationale étaient passées. Restait, cependant, la dégradation de l’économie mondiale, peu propice aux dépenses touristiques et de loisirs, et les coûts élevés du carburant et des assurances.
L’imminence du conflit en Irak remet tout en cause. Le secrétaire général de l’OMT, Francesco Frangialli note dès à présent des «effets sévères avant même le déclenchement du conflit», et prévoit «un terrible coup porté à l’industrie du tourisme». Pour William Gaillard, porte-parole de l’Association internationale du transport aérien (IATA), cette guerre arrive au plus mauvais moment, celui où les compagnies commençaient de se redresser, et l’impact futur dépend de la durée du conflit. De deux à trois semaines, le conflit aurait, selon lui, des effets limités, mais au-delà, c’est toute la saison touristique d’été qui serait compromise.
Malchance de l’Asie
Les prévisions concernant le transport aérien vont de 5% à 20% de diminution et les agences de voyage enregistrent une baisse des réservations. Les destinations touchées en priorité par ce phénomène sont les pays les plus proches de la zone de conflit, par exemple l’Egypte. Ce pays qui tire une part importante de ses revenus du tourisme, 3,8 milliards de dollars en 2001, est particulièrement atteint. Mais des destinations beaucoup plus éloignées comme la Tunisie ou le Maroc accusent aussi le coup.
Comble de malchance, l’Asie, considérée comme la destination d’avenir avec 130 millions de touristes internationaux dans la région Asie-pacifique en 2002 pouvait profiter de la désaffection pour le Proche-Orient et, plus généralement, les pays musulmans. Mais l’alerte à l’épidémie de pneumopathie atypique, intervenue ces derniers jours à Hongkong, Singapour et au Vietnam, est à l’origine d’une vague d’annulations, tant auprès des compagnies aériennes que chez les organisateurs de circuits et séjours. En Australie, la compagnie Qantas a annoncé la suppression préventive et à titre temporaire d’un millier de postes de travail.
La crainte de représailles terroristes à une intervention américaine en Irak amène les parcs Disney de Floride à prévoir une baisse sensible de fréquentation alors que les visiteurs étaient déjà moins nombreux dans les quatre parcs thématiques en 2002, à 37,5 millions, qu’en 2001 où ils étaient près de 40 millions.
Enfin, la France qui s’est opposée aux Etats-Unis sur la nécessité d’une guerre en Irak peut avec quelques raisons craindre une désaffection des touristes américains dans l’hexagone en 2003. La France, première destination touristique mondiale a accueilli, en 2001, 76,5 millions de touristes. Ils ont ainsi rapporté 30 milliards de dollars de recettes et les touristes originaires des Etats-Unis en représentent près de 20%. Le groupe français Club Méditerranée espère passer entre les mailles du filet car, affirment ses dirigeants, aux Etats-Unis l’image du Club n’est pas liée à celle de la France.
Les premiers chiffres d’activité, publiés en janvier dernier par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), faisaient renaître la confiance. En 2002, le nombre des touristes a dépassé la barre des 700 millions, soit environ 715 millions, et le redressement permettait d’espérer que, pour 2003, les difficultés liées à la situation internationale étaient passées. Restait, cependant, la dégradation de l’économie mondiale, peu propice aux dépenses touristiques et de loisirs, et les coûts élevés du carburant et des assurances.
L’imminence du conflit en Irak remet tout en cause. Le secrétaire général de l’OMT, Francesco Frangialli note dès à présent des «effets sévères avant même le déclenchement du conflit», et prévoit «un terrible coup porté à l’industrie du tourisme». Pour William Gaillard, porte-parole de l’Association internationale du transport aérien (IATA), cette guerre arrive au plus mauvais moment, celui où les compagnies commençaient de se redresser, et l’impact futur dépend de la durée du conflit. De deux à trois semaines, le conflit aurait, selon lui, des effets limités, mais au-delà, c’est toute la saison touristique d’été qui serait compromise.
Malchance de l’Asie
Les prévisions concernant le transport aérien vont de 5% à 20% de diminution et les agences de voyage enregistrent une baisse des réservations. Les destinations touchées en priorité par ce phénomène sont les pays les plus proches de la zone de conflit, par exemple l’Egypte. Ce pays qui tire une part importante de ses revenus du tourisme, 3,8 milliards de dollars en 2001, est particulièrement atteint. Mais des destinations beaucoup plus éloignées comme la Tunisie ou le Maroc accusent aussi le coup.
Comble de malchance, l’Asie, considérée comme la destination d’avenir avec 130 millions de touristes internationaux dans la région Asie-pacifique en 2002 pouvait profiter de la désaffection pour le Proche-Orient et, plus généralement, les pays musulmans. Mais l’alerte à l’épidémie de pneumopathie atypique, intervenue ces derniers jours à Hongkong, Singapour et au Vietnam, est à l’origine d’une vague d’annulations, tant auprès des compagnies aériennes que chez les organisateurs de circuits et séjours. En Australie, la compagnie Qantas a annoncé la suppression préventive et à titre temporaire d’un millier de postes de travail.
La crainte de représailles terroristes à une intervention américaine en Irak amène les parcs Disney de Floride à prévoir une baisse sensible de fréquentation alors que les visiteurs étaient déjà moins nombreux dans les quatre parcs thématiques en 2002, à 37,5 millions, qu’en 2001 où ils étaient près de 40 millions.
Enfin, la France qui s’est opposée aux Etats-Unis sur la nécessité d’une guerre en Irak peut avec quelques raisons craindre une désaffection des touristes américains dans l’hexagone en 2003. La France, première destination touristique mondiale a accueilli, en 2001, 76,5 millions de touristes. Ils ont ainsi rapporté 30 milliards de dollars de recettes et les touristes originaires des Etats-Unis en représentent près de 20%. Le groupe français Club Méditerranée espère passer entre les mailles du filet car, affirment ses dirigeants, aux Etats-Unis l’image du Club n’est pas liée à celle de la France.
par Francine Quentin
Article publié le 19/03/2003