Guerre en Irak
Les Américains à l'aéroport, Saddam à la télévision
Les forces américaines se sont emparées de l'aéroport international de Bagdad dans la banlieue de la capitale irakienne. Saddam Hussein est apparu à la télévision pour appeler les habitants de la ville à résister.
Saddam Hussein a voulu mettre un terme aux insinuations américaines indiquant qu’il pouvait avoir été tué ou gravement blessé lors des bombardements des premiers jours de la guerre. En effet les images du président irakien diffusées depuis lors par la télévision irakienne n’étaient pas datées. Les deux séquences diffusées vendredi soir devraient mettre un terme, au moins provisoirement, à ces interrogations. Saddam Hussein est en effet apparu à deux reprises sur les écrans en l’espace de quelques heures.
Dans la première séquence, le chef de l’Etat irakien a lu un texte dans lequel il appelle ses concitoyens à la résistance et à «frapper avec force» les troupes américaines aux abords de la capitale. Au cours de son intervention, Saddam Hussein, vêtu d'uniforme militaire, a fait allusion à l’épisode de cet hélicoptère Apache américain qui a été, selon la version officielle irakienne, abattu par un vieux paysan avec un fusil hors d’âge. Cela permet d’affirmer que la séquence vidéo a été enregistrée après le début du conflit et donc après les premiers bombardements qui, selon le Pentagone, visait personnellement le chef de l’Etat irakien.
Dans la seconde séquence diffusée par la télévision irakienne, Saddam Hussein se livre à un véritable petit bain de foule dans les rues de Bagdad, à la surprise apparente des passants qui se sont mis à scander "Par notre âme, notre sang, nous nous sacrifierions pour toi ô Saddam". Des témoins cités par l’AFP affirment avoir aperçu le leader irakien dans le centre-ville au cours de l’après-midi de vendredi. Face à ces images, une question reste à ce jour sans réponse: s'agit-il du véritable Saddam Hussein ou de l’un des sosies dont il s’entourerait depuis plusieurs années?
L’aéroport sous contrôle américain
Les soldats américains semblaient maîtres de la situation, vendredi soir, sur l'aéroport international de Bagdad, selon un journaliste de l'AFP sur place. Au terme de 24 heures de violents combats, les soldats de la 3e division d’infanterie de l’armée américaine ont installé leurs quartiers dans l’aéroport international Saddam qu’ils se sont empressés de rebaptiser «aéroport international de Bagdad».
Vendredi en début de soirée la situation n’était, semble-t-il, pas encore parfaitement stabilisée autour du site de l’aéroport et les militaires américains sur place indiquaient s’attendre à de «probables poches de résistance». Les combats ont d’ores et déjà fait deux morts dans les rangs américains tandis qu’un journaliste de l’AFP signale la présence d’une «dizaine de cadavres» irakiens dans le secteur de l’aéroport.
La conquête de l’aéroport, situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest du centre-ville de Bagdad, permet aux forces de la coalition de marquer des points «psychologiques» dans la mesure où, d’un strict point de vue militaire, sa perte ne handicapera pas l’armée irakienne dont les avions sont totalement absents du ciel irakien qui est sous le contrôle total de la coalition.
La ville de Bagdad a de nouveau été la cible de violents bombardements au cours de la soirée de vendredi. Le sud-est de la capitale a semblé particulièrement visé tandis qu’un missile s’est également abattu sur le centre-ville où l’électricité a été partiellement rétablie.
Un peu plus tôt dans la journée, une attaque à la voiture piégée a fait a fait 5 morts sur un barrage routier de l’armée américaine à 200 km au nord-ouest de Bagdad. Trois soldats américains et deux Irakiens (un homme et une femme) sont morts dans l’explosion tandis que deux autres soldats américains étaient blessés. L’attaque a été revendiquée dans un message vidéo par deux femmes qui disent vouloir mourir «en kamikazes». Ces images ont été diffusées par la chaîne quatarienne Al Jazira qui n’a pas précisé comment elles lui étaient parvenues. Il est également à noter que la présence de soldats américains dans cette zone située entre Bagdad et la frontière syrienne n’avait pas été signalée auparavant.
Les Marines américains qui remontent vers la capitale irakienne par le sud-est ont annoncé la reddition de quelque 2.500 soldats irakiens dans la région d'Al-Kout, à environ 150 km de la capitale. Le secteur est censé être défendu par la division d'élite «Bagdad» de la Garde républicaine.
Dans le nord du pays, les combattants kurdes ont progressé en direction de la ville de Mossoul en s’emparant de la localité de Khazer au terme d’une journée de combats. Les peshmergas sont désormais à une trentaine de kilomètres de Mossoul.
Au sud de l’Irak, les combats se poursuivent dans la ville de Bassorah où les forces britanniques doivent affronter un millier de para-militaires irakiens qui se son repliés au centre-ville selon un porte-parole de l’armée britannique.
Dans la première séquence, le chef de l’Etat irakien a lu un texte dans lequel il appelle ses concitoyens à la résistance et à «frapper avec force» les troupes américaines aux abords de la capitale. Au cours de son intervention, Saddam Hussein, vêtu d'uniforme militaire, a fait allusion à l’épisode de cet hélicoptère Apache américain qui a été, selon la version officielle irakienne, abattu par un vieux paysan avec un fusil hors d’âge. Cela permet d’affirmer que la séquence vidéo a été enregistrée après le début du conflit et donc après les premiers bombardements qui, selon le Pentagone, visait personnellement le chef de l’Etat irakien.
Dans la seconde séquence diffusée par la télévision irakienne, Saddam Hussein se livre à un véritable petit bain de foule dans les rues de Bagdad, à la surprise apparente des passants qui se sont mis à scander "Par notre âme, notre sang, nous nous sacrifierions pour toi ô Saddam". Des témoins cités par l’AFP affirment avoir aperçu le leader irakien dans le centre-ville au cours de l’après-midi de vendredi. Face à ces images, une question reste à ce jour sans réponse: s'agit-il du véritable Saddam Hussein ou de l’un des sosies dont il s’entourerait depuis plusieurs années?
L’aéroport sous contrôle américain
Les soldats américains semblaient maîtres de la situation, vendredi soir, sur l'aéroport international de Bagdad, selon un journaliste de l'AFP sur place. Au terme de 24 heures de violents combats, les soldats de la 3e division d’infanterie de l’armée américaine ont installé leurs quartiers dans l’aéroport international Saddam qu’ils se sont empressés de rebaptiser «aéroport international de Bagdad».
Vendredi en début de soirée la situation n’était, semble-t-il, pas encore parfaitement stabilisée autour du site de l’aéroport et les militaires américains sur place indiquaient s’attendre à de «probables poches de résistance». Les combats ont d’ores et déjà fait deux morts dans les rangs américains tandis qu’un journaliste de l’AFP signale la présence d’une «dizaine de cadavres» irakiens dans le secteur de l’aéroport.
La conquête de l’aéroport, situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest du centre-ville de Bagdad, permet aux forces de la coalition de marquer des points «psychologiques» dans la mesure où, d’un strict point de vue militaire, sa perte ne handicapera pas l’armée irakienne dont les avions sont totalement absents du ciel irakien qui est sous le contrôle total de la coalition.
La ville de Bagdad a de nouveau été la cible de violents bombardements au cours de la soirée de vendredi. Le sud-est de la capitale a semblé particulièrement visé tandis qu’un missile s’est également abattu sur le centre-ville où l’électricité a été partiellement rétablie.
Un peu plus tôt dans la journée, une attaque à la voiture piégée a fait a fait 5 morts sur un barrage routier de l’armée américaine à 200 km au nord-ouest de Bagdad. Trois soldats américains et deux Irakiens (un homme et une femme) sont morts dans l’explosion tandis que deux autres soldats américains étaient blessés. L’attaque a été revendiquée dans un message vidéo par deux femmes qui disent vouloir mourir «en kamikazes». Ces images ont été diffusées par la chaîne quatarienne Al Jazira qui n’a pas précisé comment elles lui étaient parvenues. Il est également à noter que la présence de soldats américains dans cette zone située entre Bagdad et la frontière syrienne n’avait pas été signalée auparavant.
Les Marines américains qui remontent vers la capitale irakienne par le sud-est ont annoncé la reddition de quelque 2.500 soldats irakiens dans la région d'Al-Kout, à environ 150 km de la capitale. Le secteur est censé être défendu par la division d'élite «Bagdad» de la Garde républicaine.
Dans le nord du pays, les combattants kurdes ont progressé en direction de la ville de Mossoul en s’emparant de la localité de Khazer au terme d’une journée de combats. Les peshmergas sont désormais à une trentaine de kilomètres de Mossoul.
Au sud de l’Irak, les combats se poursuivent dans la ville de Bassorah où les forces britanniques doivent affronter un millier de para-militaires irakiens qui se son repliés au centre-ville selon un porte-parole de l’armée britannique.
par Philippe Couve
Article publié le 04/04/2003