Venezuela
Uribe et Chavez veulent sécuriser leur frontière
Les présidents Chavez et Uribe ont tenté de mettre fin à la polémique frontalière lors du sommet bilatéral et ont signé des accords pour résoudre la crise commerciale qui affecte les exportateurs colombiens.
De notre envoyé spécial à Puerto Ordaz
La réunion entre les présidents colombien, Alvaro Uribe, et vénézuélien, Hugo Chavez, devait tourner principalement autour de deux sujets: la crise commerciale et la sécurité frontalière. Le document final n’a recueilli que ce qui concerne l’économie et les chefs d’Etats ont essayé d’éviter le thème qui fâche.
Le sommet a eu lieu à Puerto Ordaz, à 800 km au sud de Caracas, dans une région industrielle vénézuélienne, dans l’enceinte d’un des barrages hydroélectriques proche de l’Orénoque. Les chefs d’Etats et les ministres des Affaires étrangères ont discuté des thèmes politiques et les ministres du Commerce, de l’Énergie, du Transport et de l’Environnement des deux pays ont traité les sujets économiques et les projets à moyen et long terme.
«Nous avons parlé avec franchise sur ce sujet et apprécions la volonté du président Chavez de coordonner des efforts pour éviter que les groupes violents ne passent la frontière», a dit Uribe, tout en reconnaissant que la responsabilité première sur le conflit revient à la Colombie. Chavez pour sa part a dit qu’il fallait «traiter ces sujets en privé et ne pas tomber dans la diplomatie du micro».
Depuis un mois les déclarations virulentes entre des membres des gouvernements voisins se succèdent. Des ministres et sénateurs colombiens ont accusé Caracas de protéger les guérillas (d’extrême gauche, FARC et ELN) en les laissant se couvrir dans leur territoire. Tandis que le vice-président et des députés vénézuéliens rétorquent que Bogota laisse faire les paramilitaires, dans leur frontière commune, longue de plus de 2200 kilomètres.
S'engager pour combattre le terrorisme
Uribe a été applaudi par la délégation vénézuélienne après avoir coupé court à la polémique d’une petite phrase: «qu’on les appelle comme on le veuille. Ce qui compte c’est que, là où ils prétendent perforer les frontières avec le Venezuela, le Pérou, l’Équateur ou le Panama, on les capture. Qu’on les appelle archanges ou terroristes, ce qui est important c’est de les capturer, puisqu’ils violent des lois».
«La situation à la frontière va s’améliorer, on va augmenter les échanges de renseignements, d’intelligence, de coordination. On va faire tous les efforts pour amener la paix à cette région là. La position du président Uribe est une démonstration du respect aux position politiques du Venezuela et des autres pays de l’Amérique Latine, qui ont un point de vue différent quant à la manière de traiter ce sujet là. Mais ce qui importe est l’engagement de nos deux pays pour combattre le terrorisme ensemble», a commenté à RFI le ministre des Affaires étrangères vénézuélien, Roy Chaderton, à l’issue de la rencontre.
Dans le document final, Caracas s’engage à faciliter le paiement de la dette commerciale envers les exportateurs colombiens, autour de 300 millions de dollars, par le biais des banques centrales. Beaucoup d’importateurs vénézuéliens sont dans l’impossibilité d’honorer leurs dettes en raison du contrôle de changes imposé par le gouvernement après la grève patronale et pétrolière de décembre et janvier dernier, qui avait mis à mal les réserves internationales.
L’effondrement de l’économie vénézuélienne a provoqué une chute drastique du bilan commercial entre les deux pays, notamment des exportations colombiennes qui ont chuté de 70% en un an.
Uribe et Chavez ont annoncé leur intention d’étudier la mise en place d’un projet d’oléoduc qui relierait les zones de production de cru vénézuéliennes aux ports colombiens dans le Pacifique, en vue de l’exportation de pétrole vers l’Asie. Dans le but d’accélérer les dossiers de coopération, les présidents ont décidé se rencontrer encore une fois le 22 juillet, à Santa Marta, en Colombie.
La réunion entre les présidents colombien, Alvaro Uribe, et vénézuélien, Hugo Chavez, devait tourner principalement autour de deux sujets: la crise commerciale et la sécurité frontalière. Le document final n’a recueilli que ce qui concerne l’économie et les chefs d’Etats ont essayé d’éviter le thème qui fâche.
Le sommet a eu lieu à Puerto Ordaz, à 800 km au sud de Caracas, dans une région industrielle vénézuélienne, dans l’enceinte d’un des barrages hydroélectriques proche de l’Orénoque. Les chefs d’Etats et les ministres des Affaires étrangères ont discuté des thèmes politiques et les ministres du Commerce, de l’Énergie, du Transport et de l’Environnement des deux pays ont traité les sujets économiques et les projets à moyen et long terme.
«Nous avons parlé avec franchise sur ce sujet et apprécions la volonté du président Chavez de coordonner des efforts pour éviter que les groupes violents ne passent la frontière», a dit Uribe, tout en reconnaissant que la responsabilité première sur le conflit revient à la Colombie. Chavez pour sa part a dit qu’il fallait «traiter ces sujets en privé et ne pas tomber dans la diplomatie du micro».
Depuis un mois les déclarations virulentes entre des membres des gouvernements voisins se succèdent. Des ministres et sénateurs colombiens ont accusé Caracas de protéger les guérillas (d’extrême gauche, FARC et ELN) en les laissant se couvrir dans leur territoire. Tandis que le vice-président et des députés vénézuéliens rétorquent que Bogota laisse faire les paramilitaires, dans leur frontière commune, longue de plus de 2200 kilomètres.
S'engager pour combattre le terrorisme
Uribe a été applaudi par la délégation vénézuélienne après avoir coupé court à la polémique d’une petite phrase: «qu’on les appelle comme on le veuille. Ce qui compte c’est que, là où ils prétendent perforer les frontières avec le Venezuela, le Pérou, l’Équateur ou le Panama, on les capture. Qu’on les appelle archanges ou terroristes, ce qui est important c’est de les capturer, puisqu’ils violent des lois».
«La situation à la frontière va s’améliorer, on va augmenter les échanges de renseignements, d’intelligence, de coordination. On va faire tous les efforts pour amener la paix à cette région là. La position du président Uribe est une démonstration du respect aux position politiques du Venezuela et des autres pays de l’Amérique Latine, qui ont un point de vue différent quant à la manière de traiter ce sujet là. Mais ce qui importe est l’engagement de nos deux pays pour combattre le terrorisme ensemble», a commenté à RFI le ministre des Affaires étrangères vénézuélien, Roy Chaderton, à l’issue de la rencontre.
Dans le document final, Caracas s’engage à faciliter le paiement de la dette commerciale envers les exportateurs colombiens, autour de 300 millions de dollars, par le biais des banques centrales. Beaucoup d’importateurs vénézuéliens sont dans l’impossibilité d’honorer leurs dettes en raison du contrôle de changes imposé par le gouvernement après la grève patronale et pétrolière de décembre et janvier dernier, qui avait mis à mal les réserves internationales.
L’effondrement de l’économie vénézuélienne a provoqué une chute drastique du bilan commercial entre les deux pays, notamment des exportations colombiennes qui ont chuté de 70% en un an.
Uribe et Chavez ont annoncé leur intention d’étudier la mise en place d’un projet d’oléoduc qui relierait les zones de production de cru vénézuéliennes aux ports colombiens dans le Pacifique, en vue de l’exportation de pétrole vers l’Asie. Dans le but d’accélérer les dossiers de coopération, les présidents ont décidé se rencontrer encore une fois le 22 juillet, à Santa Marta, en Colombie.
par Pablo Aiquel
Article publié le 24/04/2003