Madagascar
La confiance rétablie avec Paris
Marc Ravalomanana, le président malgache était en visite officielle de quatre jours à Paris, du 26 au 30 avril. Il a rencontré les plus hautes personnalités de l’Etat, normalisé les relations entre les deux pays et signé des accords économiques. «Paris et Antananarivo ont rétabli la confiance mutuelle», précise le président de la grande île.
La première visite en France du président de Madagascar, Marc Ravalomanana, s’est faite au pas de charge pendant quatre jours. Les membres de la forte délégation qui l’accompagnait ont aussi multiplié les rencontres afin de démontrer à leurs interlocuteurs que Madagascar est redevenu un pays fiable s’engageant résolument sur la voie du développement. Les nouvelles autorités malgaches avaient aussi à cœur de montrer les nouvelles orientations de l’économie nationale basées sur la performance du secteur privé. Après les sept mois de crise politique, de décembre 2001 à juillet 2002, Madagascar était plongé dans un chaos économique qui a fait chuté de 13% les activités commerciales dans le pays. Mais au moins 80% des entreprises malgaches auraient retrouvé un niveau raisonnable de reprise d’activité, ce qui fait prédire au gouvernement une croissance de 8% l’année prochaine.
Pour accompagner cet élan d’optimisme, le président Ravalomanana est venu chercher à Paris des soutiens financiers, en faisant fi des divergences politiques qui ont envenimé les relations entre les deux pays. Mais la France est le premier partenaire économique de Madagascar et cette seule raison peut suffire à rétablir des relations objectives de partenariat. Marc Ravalomanana qui avait jugé avoir remporté les élections présidentielles, n’avait pas été soutenu par les autorités françaises dans le bras de fer qui l’opposait au président sortant Didier Ratsiraka. Un an plus tard cet épisode est oublié et le président jacques Chirac affirme apporter «son appui aux efforts de bonne gouvernance» dont fait preuve le gouvernement. Le président malgache a reçu les ministres français de l’Economie, des Transports et des Affaires étrangères, avant de rencontrer en fin de visite le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. La reconnaissance politique accompagne aussi des gestes significatifs pour soutenir des programmes économiques de Madagascar.
Réduction de la dette
Au titre de la coopération, la France s’est engagée à apporter 50 millions d’euros qui vont s’ajouter à 10 autres millions d’euros dans le cadre d’une nouvelle subvention d’ajustement structurel. Par ailleurs l’Etat français a annoncé l’annulation de 50 millions d’euros de créances commerciales publiques d’ici à 2004. Un accord financier de rééchelonnement de la dette publique a été signé sur la base des propositions du Club de Paris (les créanciers publics) et s’étalera sur 40 ans dont 16 ans de grâce. Selon le ministre français de l’Economie et des finances, Francis Mer, ce geste montre bien la volonté de la France d’œuvrer en faveur de la réduction de la dette des pays pauvres. «cet accord permet à Madagascar de bénéficier pleinement des annulations de dettes accordées aux pays pauvres très endettés», précise Francis Mer.
Une autre personnalité française, Pierre-André Wiltzer, ministre délégué à la Francophonie et à la Coopération a rendu visite au président malgache pour évoquer avec lui la place qui revient de droit à Madagascar au sein de la Commission de l’Océan indien (COI) au moment où l’Île Maurice marque un certain désengagement dans la région. Pour le ministre français, cette situation est une opportunité qui pourrait doper l’économie malgache si les entreprises orientent leurs activités en priorité vers cet espace géographique. Les autorités malgaches ont saisi la balle au bond pour évoquer les problèmes de visa. L’Île de la Réunion étant un territoire français, l’attribution des visas est un parcours souvent semé d’embûches. Les restrictions imposées par l’Etat français sont un frein aux échanges commerciaux et qui s’opposent aux discours d’incitation aux échanges prônés par le ministre. Mais Pierre-André Wiltzer s’est engagé au nom du gouvernement français à mettre en place tout un dispositif d’assouplissement de l’octroi des visas. Mais pour ce qui concerne la validité de ces mêmes visas pour la France métropolitaine, le ministre déclare que les discussions «se passent à un autre niveau».
Les ministres malgaches et les collaborateurs du président de la République ont aussi rencontré le patronat français et de nombreux hommes d’affaires pour leur proposer un accès au marché malgache. La reconnaissance internationale du pouvoir malgache est argument qui met Madagascar sur «la rampe de lancement de son développement économique», affirme Jean-Michel Sévérino, le directeur général de l’Agence française de développement.
Pour accompagner cet élan d’optimisme, le président Ravalomanana est venu chercher à Paris des soutiens financiers, en faisant fi des divergences politiques qui ont envenimé les relations entre les deux pays. Mais la France est le premier partenaire économique de Madagascar et cette seule raison peut suffire à rétablir des relations objectives de partenariat. Marc Ravalomanana qui avait jugé avoir remporté les élections présidentielles, n’avait pas été soutenu par les autorités françaises dans le bras de fer qui l’opposait au président sortant Didier Ratsiraka. Un an plus tard cet épisode est oublié et le président jacques Chirac affirme apporter «son appui aux efforts de bonne gouvernance» dont fait preuve le gouvernement. Le président malgache a reçu les ministres français de l’Economie, des Transports et des Affaires étrangères, avant de rencontrer en fin de visite le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. La reconnaissance politique accompagne aussi des gestes significatifs pour soutenir des programmes économiques de Madagascar.
Réduction de la dette
Au titre de la coopération, la France s’est engagée à apporter 50 millions d’euros qui vont s’ajouter à 10 autres millions d’euros dans le cadre d’une nouvelle subvention d’ajustement structurel. Par ailleurs l’Etat français a annoncé l’annulation de 50 millions d’euros de créances commerciales publiques d’ici à 2004. Un accord financier de rééchelonnement de la dette publique a été signé sur la base des propositions du Club de Paris (les créanciers publics) et s’étalera sur 40 ans dont 16 ans de grâce. Selon le ministre français de l’Economie et des finances, Francis Mer, ce geste montre bien la volonté de la France d’œuvrer en faveur de la réduction de la dette des pays pauvres. «cet accord permet à Madagascar de bénéficier pleinement des annulations de dettes accordées aux pays pauvres très endettés», précise Francis Mer.
Une autre personnalité française, Pierre-André Wiltzer, ministre délégué à la Francophonie et à la Coopération a rendu visite au président malgache pour évoquer avec lui la place qui revient de droit à Madagascar au sein de la Commission de l’Océan indien (COI) au moment où l’Île Maurice marque un certain désengagement dans la région. Pour le ministre français, cette situation est une opportunité qui pourrait doper l’économie malgache si les entreprises orientent leurs activités en priorité vers cet espace géographique. Les autorités malgaches ont saisi la balle au bond pour évoquer les problèmes de visa. L’Île de la Réunion étant un territoire français, l’attribution des visas est un parcours souvent semé d’embûches. Les restrictions imposées par l’Etat français sont un frein aux échanges commerciaux et qui s’opposent aux discours d’incitation aux échanges prônés par le ministre. Mais Pierre-André Wiltzer s’est engagé au nom du gouvernement français à mettre en place tout un dispositif d’assouplissement de l’octroi des visas. Mais pour ce qui concerne la validité de ces mêmes visas pour la France métropolitaine, le ministre déclare que les discussions «se passent à un autre niveau».
Les ministres malgaches et les collaborateurs du président de la République ont aussi rencontré le patronat français et de nombreux hommes d’affaires pour leur proposer un accès au marché malgache. La reconnaissance internationale du pouvoir malgache est argument qui met Madagascar sur «la rampe de lancement de son développement économique», affirme Jean-Michel Sévérino, le directeur général de l’Agence française de développement.
par Didier Samson
Article publié le 01/05/2003