Epidémie
L’épidémie gagne les campagnes
Le gouvernement chinois promet des soins gratuits aux paysans. Il est interdit aux hôpitaux de refuser les malades, atteints du SRAS qui n'ont pas d'argent. Mais c'est une goutte d'eau dans la mer.
La hantise des autorités chinoises est que le SRAS s'étende aux campagnes où vivent les deux tiers des Chinois. Déjà, il touche une vingtaine de provinces sur les 31 municipalités incluses que compte la Chine.
Car malgré les avertissements des autorités, nombre des quelques cent-vingt millions de travailleurs migrants des villes préfèrent rentrer dans leur village. Mieux vaut être malade chez soi, dans sa famille, que dans la ville éloignée.
De tout façon, pour ces travailleurs migrants comme pour les paysans pauvres, l'hôpital reste inaccessible. En effet, l'ouverture à l'économie socialiste de marché s'est traduite par l'écroulement du système de santé, même rudimentaire, mis en place à l'époque maoïste.
Les pauvres abandonnés à eux-mêmes
Finie l'époque des «médecins aux pieds nus». Aujourd'hui, il faut payer le médecin, les médicaments. Autant dire que les pauvres sont abandonnés à eux-mêmes, au risque de propager encore l'épidémie.
Après deux décennies de boom économique, un embryon de système de sécurité sociale se met en place. Mais il ne touche que les salariés des entreprises, dans les zones urbaines. Le SRAS oblige les autorités à se préoccuper enfin de la santé dans les campagnes. Seulement, il est déjà trop tard pour endiguer l'épidémie.
Car malgré les avertissements des autorités, nombre des quelques cent-vingt millions de travailleurs migrants des villes préfèrent rentrer dans leur village. Mieux vaut être malade chez soi, dans sa famille, que dans la ville éloignée.
De tout façon, pour ces travailleurs migrants comme pour les paysans pauvres, l'hôpital reste inaccessible. En effet, l'ouverture à l'économie socialiste de marché s'est traduite par l'écroulement du système de santé, même rudimentaire, mis en place à l'époque maoïste.
Les pauvres abandonnés à eux-mêmes
Finie l'époque des «médecins aux pieds nus». Aujourd'hui, il faut payer le médecin, les médicaments. Autant dire que les pauvres sont abandonnés à eux-mêmes, au risque de propager encore l'épidémie.
Après deux décennies de boom économique, un embryon de système de sécurité sociale se met en place. Mais il ne touche que les salariés des entreprises, dans les zones urbaines. Le SRAS oblige les autorités à se préoccuper enfin de la santé dans les campagnes. Seulement, il est déjà trop tard pour endiguer l'épidémie.
par Hélène Mendes Da Costa
Article publié le 04/05/2003