Economie française
Forces et faiblesses de l’Hexagone
Les performances économiques de la France la mettent en bonne place dans la compétition mondiale. Après les controverses sur son mauvais classement en fonction de critères de coûts ou de fiscalité, le Conseil d’analyse économique (CAE) met à plat les forces et les faiblesses de la compétitivité française, à ne pas confondre avec son attractivité sur les investissements étrangers.
La France est la 5ème puissance économique mondiale en terme de produit intérieur brut, après les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne et le Royaume-Uni, affirme l’institut des statistiques de l’Union européenne Eurostat. De ce point de vue, la France est bien «dans la course». Toutefois des classements internationaux rendus publics par différents organismes comme le Forum économique mondial attribuent de très mauvaises notes à la France notamment en raison de sa réglementation et de sa fiscalité jugées trop lourdes.
Afin de tirer au clair cette contradiction le Conseil d’analyse économique, placé auprès du Premier ministre pour éclairer les choix politiques du gouvernement, s’est penché sur la compétitivité de la France. En la définissant, tout d’abord : la compétitivité d’un pays est sa capacité à améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants, cela comprend aussi des critères sociaux comme la réduction du chômage ou une meilleure qualité de l’emploi et de la vie collective. Cette notion n’est donc pas à confondre, même si elle est liée, avec l’attractivité d’un pays, c’est-à-dire sa capacité à attirer les investissements étrangers.
Un des éléments de la compétitivité française est sa productivité. Et, sur ce point, la France peut se vanter du meilleur taux de productivité horaire. En clair le travailleur français est le plus efficace au monde en une heure de production. Las ! La performance s’effondre quand on la ramène au niveau général car la France cumule des temps de travail réduits et un fort chômage. En matière de coûts de production et de prix pratiqués la France est, là encore, compétitive par rapport à ses voisins européens notamment. De plus la qualité des produits français est reconnue et ses exportations se font pour moitié en produits haut de gamme.
Peu de recherche et d’innovation
En revanche deux points noirs viennent assombrir la compétitivité de l’Hexagone, notamment pour l’avenir. La France est mal positionnée dans la haute technologie, les activités innovantes et les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ses réussites dans le secteur aéronautique ne parviennent pas à cacher la modicité de ses dépenses en Recherche et Développement. Là où la Suède et le Japon consacrent plus de 3% de leur richesse nationale à la recherche et à l’innovation, la France est à peine au dessus de 2%. Le nombre de chercheurs et celui des brevets déposés vont dans le même sens.
D’autre part la France se caractérise par un manque de services aux particuliers, activités qui dégagent une faible productivité mais fortement créatrices d’emplois. Exception faite du tourisme, secteur fort de l’économie française bien qu’à faible valeur ajoutée, peu porté sur l’innovation mais riche en emplois et de nature à se développer considérablement dans la société de loisirs qui semble se profiler dans les pays avancés.
Le maintien de la part de marché mondial de la France repose en grande partie sur les produits manufacturés et ses performances commerciales attirent, en dépit des critiques, les investissements étrangers sur son territoire. Dans le choix de la localisation d’un investissement (prise de participation, achat ou création d’entreprise) le critère de la fiscalité n’est pas déterminant, souligne les auteurs du rapport. Pour ce qui est de la taille du marché, la qualité des infrastructures, la proximité de centres économiques dynamiques où «s’agglomèrent» les entreprises, la formation de la main d’oeuvre, la France est bien située. D’ailleurs les chiffres parlent d’eux mêmes et la France est incontestablement terre d’accueil privilégiée pour les investissements étrangers. Cependant, des handicaps persistent avec un taux d’impôt sur les sociétés très élevé, contrepartie d’un haut niveau de services publics, et l’absence de fiscalité favorable aux cadres supérieurs expatriés. Les auteurs du rapport préconisent quelques ajustements de la fiscalité française mais surtout d’éviter la concurrence fiscale entre pays européens pour s’orienter plutôt vers un impôt sur les sociétés communautaire.
Afin de tirer au clair cette contradiction le Conseil d’analyse économique, placé auprès du Premier ministre pour éclairer les choix politiques du gouvernement, s’est penché sur la compétitivité de la France. En la définissant, tout d’abord : la compétitivité d’un pays est sa capacité à améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants, cela comprend aussi des critères sociaux comme la réduction du chômage ou une meilleure qualité de l’emploi et de la vie collective. Cette notion n’est donc pas à confondre, même si elle est liée, avec l’attractivité d’un pays, c’est-à-dire sa capacité à attirer les investissements étrangers.
Un des éléments de la compétitivité française est sa productivité. Et, sur ce point, la France peut se vanter du meilleur taux de productivité horaire. En clair le travailleur français est le plus efficace au monde en une heure de production. Las ! La performance s’effondre quand on la ramène au niveau général car la France cumule des temps de travail réduits et un fort chômage. En matière de coûts de production et de prix pratiqués la France est, là encore, compétitive par rapport à ses voisins européens notamment. De plus la qualité des produits français est reconnue et ses exportations se font pour moitié en produits haut de gamme.
Peu de recherche et d’innovation
En revanche deux points noirs viennent assombrir la compétitivité de l’Hexagone, notamment pour l’avenir. La France est mal positionnée dans la haute technologie, les activités innovantes et les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ses réussites dans le secteur aéronautique ne parviennent pas à cacher la modicité de ses dépenses en Recherche et Développement. Là où la Suède et le Japon consacrent plus de 3% de leur richesse nationale à la recherche et à l’innovation, la France est à peine au dessus de 2%. Le nombre de chercheurs et celui des brevets déposés vont dans le même sens.
D’autre part la France se caractérise par un manque de services aux particuliers, activités qui dégagent une faible productivité mais fortement créatrices d’emplois. Exception faite du tourisme, secteur fort de l’économie française bien qu’à faible valeur ajoutée, peu porté sur l’innovation mais riche en emplois et de nature à se développer considérablement dans la société de loisirs qui semble se profiler dans les pays avancés.
Le maintien de la part de marché mondial de la France repose en grande partie sur les produits manufacturés et ses performances commerciales attirent, en dépit des critiques, les investissements étrangers sur son territoire. Dans le choix de la localisation d’un investissement (prise de participation, achat ou création d’entreprise) le critère de la fiscalité n’est pas déterminant, souligne les auteurs du rapport. Pour ce qui est de la taille du marché, la qualité des infrastructures, la proximité de centres économiques dynamiques où «s’agglomèrent» les entreprises, la formation de la main d’oeuvre, la France est bien située. D’ailleurs les chiffres parlent d’eux mêmes et la France est incontestablement terre d’accueil privilégiée pour les investissements étrangers. Cependant, des handicaps persistent avec un taux d’impôt sur les sociétés très élevé, contrepartie d’un haut niveau de services publics, et l’absence de fiscalité favorable aux cadres supérieurs expatriés. Les auteurs du rapport préconisent quelques ajustements de la fiscalité française mais surtout d’éviter la concurrence fiscale entre pays européens pour s’orienter plutôt vers un impôt sur les sociétés communautaire.
par Francine Quentin
Article publié le 06/05/2003