Algérie
Dix-sept prisonniers du désert libérés
Plus de la moitié des touristes européens portés disparus depuis plusieurs mois dans le Sahara algérien ont été retrouvés. Sains et saufs, ils ont regagné la capitale algérienne. L’armée algérienne a annoncé qu’elle les avait libérés mardi des mains d’un groupe d’islamistes armés. Quinze Européens sont toujours détenus en otages.
Après plusieurs semaines de recherche, dix-sept des trente-deux touristes portés disparus dans le Sahara algérien ont fait leur réapparition. Arrivés mardi à Alger, ils ont été soumis à une batterie d’examens médicaux et semblent tous être en bonne santé. Le groupe de touristes libérés est composé de dix Autrichiens, six Allemands et un Suédois. L’état-major de l’armée algérienne a annoncé mercredi que ces dix-sept touristes étaient détenus par des islamistes armés du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) d'Hassan Hattab affilié au mouvement terroriste d'Al-Qaïda d'Oussama Ben Laden et qu’ils ont été libérés mardi.
«Après un bref assaut contre les terroristes au cours duquel des précautions ont été prises pour préserver la vie des otages, l'ensemble des touristes détenus, au nombre de dix-sept (...) ont été libérés sains et saufs», a expliqué l’Armée nationale populaire (ANP) algérienne dans un communiqué diffusé mercredi. «Les unités de l'ANP ont repéré dans la matinée du 13 mai dans la région d'Amguid (au nord de Tamanrasset, à environ 1 900 kilomètres au sud d'Alger) le lieu où se cachait l'un des groupes terroristes du GSPC qui avait enlevé ces personnes». Sur son site internet, le quotidien algérien El Watan livre plus de détails sur la nature de l’intervention militaire, parlant de «violents accrochages» qui auraient fait neuf morts dans les rangs des ravisseurs. Et plusieurs heures de combat auraient été nécessaires pour venir à bout de la résistance d’une dizaine de rebelles armés de fusils d’assaut.
En visite lundi à Alger, le ministre allemand des Affaires étrangères Joschka Fischer avait demandé aux autorités algériennes de ne faire courir aucun risque aux touristes européens. Il s’était alors bien gardé de parler publiquement de prise d’otages, laissant ouvertes toutes les hypothèses pour expliquer la disparition des trente-deux touristes européens. Vingt-quatre heures plus tard, il évoquait clairement la thèse de l’enlèvement depuis Tunis et déclarait: «nous espérons que l’on n'aura pas recours à la force pour libérer ces personnes, ces otages». Il n’avait par contre donné aucune indication sur l’identité des ravisseurs, soupçonnés d’être des islamistes armées ou bien des contrebandiers de la région. Un doute levé mercredi par les autorités algériennes à l’issue de la libération des dix-sept otages puisqu’elles ont déclaré que les ravisseurs appartenaient au GSPC, le mieux structuré et le mieux armé des groupes armés algériens. Ce groupe fondé par Hassan Hattab poursuit depuis septembre 1998 une guérilla terroriste en Algérie pour tenter d’y mettre en place une république islamiste.
Encore quinze touristes détenus
La confusion règne autour du sort des quinze touristes européens encore portés disparus. Selon El Watan, ils se trouveraient dans les monts de Tamelrik, situés à 1 500 kilomètres au sud-est d’Alger où une offensive armée serait «beaucoup plus risquée» en raison de l’étendue de la région et des nombreuses grottes qu’elle compte. Parmi eux se trouvent dix Allemands, quatre Suisses et un Néerlandais. Un porte-parole du gouvernement allemand a confirmé mercredi qu’ils étaient toujours détenus dans le Sahara algérien et qu’ils se trouvaient «dans une situation précaire». «Le gouvernement s’inquiète beaucoup du sort des otages qui sont encore entre les mains des ravisseurs», a déclaré mercredi le porte-parole adjoint du gouvernement allemand Thomas Steg. Quelques heures plus tard, le ministère algérien de l’Intérieur annonçait que ces quinze touristes étaient détenus par un «second groupe terroriste».
Les Pays-Bas et la Suisse ont également confirmé que leurs ressortissants n’avaient pas été relâchés. Une porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères, Muriel Berset-Cohen, a d’ailleurs regretté le fait «que l’information soit sortie sur la disparition des personnes disparues» car elle redoute que ces annonces puissent «mettre en danger la vie» des touristes encore détenus. Le président autrichien Thomas Klestil, dont le pays ne compte plus de ressortissants détenus au Sahara, a remercié son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika pour «l’aide particulière» apportée par l’Algérie dans la libération des otages. Après avoir regagné la capitale algérienne, les dix touristes autrichiens ont été admis dans un hôpital pour se reposer. Sains et saufs, ils s’apprêtent à rentrer dans leur pays au cours des prochaines heures, un avion de la compagnie autrichienne Lauda Air ayant été spécialement affrété pour les ramener d’Alger à Salzbourg.
«Après un bref assaut contre les terroristes au cours duquel des précautions ont été prises pour préserver la vie des otages, l'ensemble des touristes détenus, au nombre de dix-sept (...) ont été libérés sains et saufs», a expliqué l’Armée nationale populaire (ANP) algérienne dans un communiqué diffusé mercredi. «Les unités de l'ANP ont repéré dans la matinée du 13 mai dans la région d'Amguid (au nord de Tamanrasset, à environ 1 900 kilomètres au sud d'Alger) le lieu où se cachait l'un des groupes terroristes du GSPC qui avait enlevé ces personnes». Sur son site internet, le quotidien algérien El Watan livre plus de détails sur la nature de l’intervention militaire, parlant de «violents accrochages» qui auraient fait neuf morts dans les rangs des ravisseurs. Et plusieurs heures de combat auraient été nécessaires pour venir à bout de la résistance d’une dizaine de rebelles armés de fusils d’assaut.
En visite lundi à Alger, le ministre allemand des Affaires étrangères Joschka Fischer avait demandé aux autorités algériennes de ne faire courir aucun risque aux touristes européens. Il s’était alors bien gardé de parler publiquement de prise d’otages, laissant ouvertes toutes les hypothèses pour expliquer la disparition des trente-deux touristes européens. Vingt-quatre heures plus tard, il évoquait clairement la thèse de l’enlèvement depuis Tunis et déclarait: «nous espérons que l’on n'aura pas recours à la force pour libérer ces personnes, ces otages». Il n’avait par contre donné aucune indication sur l’identité des ravisseurs, soupçonnés d’être des islamistes armées ou bien des contrebandiers de la région. Un doute levé mercredi par les autorités algériennes à l’issue de la libération des dix-sept otages puisqu’elles ont déclaré que les ravisseurs appartenaient au GSPC, le mieux structuré et le mieux armé des groupes armés algériens. Ce groupe fondé par Hassan Hattab poursuit depuis septembre 1998 une guérilla terroriste en Algérie pour tenter d’y mettre en place une république islamiste.
Encore quinze touristes détenus
La confusion règne autour du sort des quinze touristes européens encore portés disparus. Selon El Watan, ils se trouveraient dans les monts de Tamelrik, situés à 1 500 kilomètres au sud-est d’Alger où une offensive armée serait «beaucoup plus risquée» en raison de l’étendue de la région et des nombreuses grottes qu’elle compte. Parmi eux se trouvent dix Allemands, quatre Suisses et un Néerlandais. Un porte-parole du gouvernement allemand a confirmé mercredi qu’ils étaient toujours détenus dans le Sahara algérien et qu’ils se trouvaient «dans une situation précaire». «Le gouvernement s’inquiète beaucoup du sort des otages qui sont encore entre les mains des ravisseurs», a déclaré mercredi le porte-parole adjoint du gouvernement allemand Thomas Steg. Quelques heures plus tard, le ministère algérien de l’Intérieur annonçait que ces quinze touristes étaient détenus par un «second groupe terroriste».
Les Pays-Bas et la Suisse ont également confirmé que leurs ressortissants n’avaient pas été relâchés. Une porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères, Muriel Berset-Cohen, a d’ailleurs regretté le fait «que l’information soit sortie sur la disparition des personnes disparues» car elle redoute que ces annonces puissent «mettre en danger la vie» des touristes encore détenus. Le président autrichien Thomas Klestil, dont le pays ne compte plus de ressortissants détenus au Sahara, a remercié son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika pour «l’aide particulière» apportée par l’Algérie dans la libération des otages. Après avoir regagné la capitale algérienne, les dix touristes autrichiens ont été admis dans un hôpital pour se reposer. Sains et saufs, ils s’apprêtent à rentrer dans leur pays au cours des prochaines heures, un avion de la compagnie autrichienne Lauda Air ayant été spécialement affrété pour les ramener d’Alger à Salzbourg.
par Olivier Bras
Article publié le 14/05/2003