Liberia
Journées cruciales pour Charles Taylor
Les rebelles du LURD ont été repoussés de quelques kilomètres par les forces loyales à Charles Taylor. La situation du chef de l’Etat libérien demeure néanmoins extrêmement fragile sur le plan militaire et diplomatique.
Les rebelles du LURD (Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie) ne sont plus dans les faubourgs de Monrovia. Deux versions existent pour en donner l’explication. Selon le gouvernement, au cours d’une contre-offensive dirigée par Charles Taylor lui-même, les forces loyales au chef de l’Etat ont réussi à repousser les rebelles au delà de la rivière Saint-Paul, au nord de la capitale.
Dans les rangs du LURD on affirme avoir décrété un cessez-le-feu et avoir lancé un ultimatum à Charles Taylor. Selon un communiqué de la rébellion reçu par l’AFP, le LURD donne « trois jours » au chef de l’Etat pour quitter le pouvoir et ordonne, dans l’intervalle, à ses soldats de cesser le feu « pour des raisons humanitaires ». Des combats étaient toutefois signalés dimanche après-midi dans le secteur de Duala à environ 5 kilomètres du centre de Monrovia.
Situation humanitaire difficile à Monrovia
Le communiqué du LURD est signé de son président, Sekou Damate Conneh, qui affirme s’être entretenu durant deux jours à Rome avec des représentants de la communauté catholique Sant’Egidio qui conduit des missions de bons offices en Afrique et ailleurs dans le monde pour tenter de renouer le dialogue entre les belligérants de tous les conflits.
La situation humanitaire dans Monrovia est en tout cas de plus en plus difficile comme en témoigne l’envoyée spéciale de RFI, Virginie Gomez qui a pu constater que les populations civiles déplacées errent dans le centre-ville de Monrovia et se rendent vers le stade de la ville comme l’ont demandé les autorités. Sur place, le personnel en charge de l’accueil affirme avoir recensé 1000 familles depuis hier.
Sous une pluie battante, les personnes déplacées manquent de tout et d’abord de nourriture. « Les livraisons de vivres promises par le gouvernement se font attendre », raconte l’envoyée spéciale de RFI. Dans les quelques locaux disponibles, les plafonds fuient et il n’y a pas d’eau potable, ni de latrines en nombre suffisant à disposition des déplacés.
La situation demeure extrêmement tendue dans la capitale libérienne. Depuis qu’il a été inculpé par le tribunal des Nations unies pour les crimes de guerre en Sierra Leone, Charles Taylor est convaincu de faire face à un complot dont les Etats-Unis tirent les ficelles.
Selon l’agence Reuters, des proches du vice-président libérien Moses Blah affirment qu’il a été approché par l’ambassadeur américain à Monrovia alors que Charles Taylor assistait aux pourparlers qui se sont tenus au Ghana. Le diplomate américain aurait incité le vice-président à prendre la place du chef de l’Etat en l’absence de ce dernier. Moses Blah aurait refusé, ce qui ne l’a pas empêché d’être arrêté au retour de Charles Taylor.
Interrogé à Washington, le département d’Etat américain a affirmé n’avoir aucune information concernant un éventuel complot. Par ailleurs, les Etats-Unis ont répété leur souhait de voir Charles Taylor quitter le pouvoir.
Théoriquement les pourparlers de paix organisés sous l’égide de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) doivent reprendre ce lundi à Accra au Ghana. Les pourparlers avaient été interrompus vendredi avant d’avoir véritablement débuté. Deux raisons à cela : la reprise des combats autour de la capitale et l’absence du dernier né parmi les mouvements rebelles libériens ; le Model (Mouvement pour la démocratie au Liberia). Des représentants du Model étaient attendus dimanche soir au Ghana.
Dans les rangs du LURD on affirme avoir décrété un cessez-le-feu et avoir lancé un ultimatum à Charles Taylor. Selon un communiqué de la rébellion reçu par l’AFP, le LURD donne « trois jours » au chef de l’Etat pour quitter le pouvoir et ordonne, dans l’intervalle, à ses soldats de cesser le feu « pour des raisons humanitaires ». Des combats étaient toutefois signalés dimanche après-midi dans le secteur de Duala à environ 5 kilomètres du centre de Monrovia.
Situation humanitaire difficile à Monrovia
Le communiqué du LURD est signé de son président, Sekou Damate Conneh, qui affirme s’être entretenu durant deux jours à Rome avec des représentants de la communauté catholique Sant’Egidio qui conduit des missions de bons offices en Afrique et ailleurs dans le monde pour tenter de renouer le dialogue entre les belligérants de tous les conflits.
La situation humanitaire dans Monrovia est en tout cas de plus en plus difficile comme en témoigne l’envoyée spéciale de RFI, Virginie Gomez qui a pu constater que les populations civiles déplacées errent dans le centre-ville de Monrovia et se rendent vers le stade de la ville comme l’ont demandé les autorités. Sur place, le personnel en charge de l’accueil affirme avoir recensé 1000 familles depuis hier.
Sous une pluie battante, les personnes déplacées manquent de tout et d’abord de nourriture. « Les livraisons de vivres promises par le gouvernement se font attendre », raconte l’envoyée spéciale de RFI. Dans les quelques locaux disponibles, les plafonds fuient et il n’y a pas d’eau potable, ni de latrines en nombre suffisant à disposition des déplacés.
La situation demeure extrêmement tendue dans la capitale libérienne. Depuis qu’il a été inculpé par le tribunal des Nations unies pour les crimes de guerre en Sierra Leone, Charles Taylor est convaincu de faire face à un complot dont les Etats-Unis tirent les ficelles.
Selon l’agence Reuters, des proches du vice-président libérien Moses Blah affirment qu’il a été approché par l’ambassadeur américain à Monrovia alors que Charles Taylor assistait aux pourparlers qui se sont tenus au Ghana. Le diplomate américain aurait incité le vice-président à prendre la place du chef de l’Etat en l’absence de ce dernier. Moses Blah aurait refusé, ce qui ne l’a pas empêché d’être arrêté au retour de Charles Taylor.
Interrogé à Washington, le département d’Etat américain a affirmé n’avoir aucune information concernant un éventuel complot. Par ailleurs, les Etats-Unis ont répété leur souhait de voir Charles Taylor quitter le pouvoir.
Théoriquement les pourparlers de paix organisés sous l’égide de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) doivent reprendre ce lundi à Accra au Ghana. Les pourparlers avaient été interrompus vendredi avant d’avoir véritablement débuté. Deux raisons à cela : la reprise des combats autour de la capitale et l’absence du dernier né parmi les mouvements rebelles libériens ; le Model (Mouvement pour la démocratie au Liberia). Des représentants du Model étaient attendus dimanche soir au Ghana.
par Philippe Couve
Article publié le 08/06/2003