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Proche-Orient

Une attaque revendiquée par trois organisations palestiniennes

L’attaque à l’arme automatique conduite par trois Palestiniens vêtus d’uniformes israéliens dimanche matin contre un barrage routier au point de passage d’Erez au nord de la bande de Gaza a fait quatre morts et quatre blessés parmi les Israéliens (des militaires figurent parmi les victimes). Les trois assaillants ont également été abattus. Cette attaque revendiquée pour la première fois par trois mouvement palestiniens (Hamas, brigades des martyrs d’Al Aqsa et Jihad islamique) intervient quelques heures après une réunion des factions palestiniennes qui ont annoncé leur intention de poursuivre l’Intifida contrairement à l’objectif affiché par le premier ministre palestinien Mahmoud Abbas.
«Cette opération conjointe a été menée afin de confirmer la volonté de notre peuple de poursuivre la guerre sainte et la résistance jusque à la fin de l'occupation de notre terre et de nos lieux saints». En quelques lignes, les trois principaux groupes armés palestiniens, unis pour la première fois dans une attaque anti-israélienne défient ouvertement le Premier ministre palestinien Mahmoud Abbas.

L'attentat survient au lendemain d'une réunion à Gaza entre le Hamas, le Jihad islamique, le Front populaire et le Front démocratique de la Palestine. Les quatre organisations y avaient rejeté l'appel à la démilitarisation de l'Intifada lancé la semaine dernière par le chef du gouvernement palestinien à l’occasion sommet tripartite d'Aqaba.

Des risques élevés de confrontation

Absent de la réunion, le Fatah, le parti de Yasser Arafat s'est néanmoins aligné sur cette position et sa branche armée, les brigades des martyrs d'Al Aqsa, a participé à l'attaque de ce dimanche.

Les risques de confrontation entre le gouvernement palestinien et les opposants à la feuille de route sont désormais très élevés. Mohamed Dahlan, ministre de la sécurité intérieure avait averti dès samedi que le Hamas n'avait pas d'autre choix que de reprendre le dialogue avec Mahmoud Abbas. Dans le cas contraire a-t-il affirmé à Reuters cela veut dire qu'il souhaite l'affrontement. L'attaque de ce dimanche semble le confirmer.



par Franck  WEIL-RABAUD

Article publié le 08/06/2003