Politique française
La nouvelle réforme qui attend les Français
En ouvrant le 37ème Congrès de la Mutualité française à Toulouse et à peine sorti du conflit des retraites, le chef de l'Etat a posé avec prudence les grandes lignes de la prochaine réforme qu’il souhaite voire aboutir ; celle du système de santé. Jacques Chirac donne un an à son gouvernement pour boucler ce nouveau projet.
D’aucuns désespéraient de le voir s’exprimer sur la situation nationale après l’avoir vu œuvrer avec ténacité sur la scène internationale. Voilà qui est fait ! Le 12 juin, Jacques Chirac en déplacement à Toulouse, a tout d’abord tenu à rendre hommage «à l’esprit de dialogue et de concertation» du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin face à la grogne sociale s’agissant de la réforme du système des retraites. Ainsi le président français est monté en première ligne non seulement pour défendre cette réforme en affirmant qu’il ne «saurait y avoir de vainqueur ou de vaincu», mais aussi pour apaiser les esprits. Puis il a adressé un message à peine voilé aux syndicats qui poursuivent le mouvement social : «En démocratie, tous les points de vue s’expriment. Ils doivent être écoutés et discutés. Mais c’est au Parlement qu’il appartient de faire la loi. Lui seul en a la légitimité», a-t-il affirmé, comme pour remettre les choses à leur place.
Mais il a surtout annoncé, lors de ce 37ème Congrès de la Mutualité, les grandes lignes de la réforme de l’assurance maladie que le gouvernement devrait lancer à l‘automne, alors que le déficit du régime général de la Sécurité sociale de 3,4 milliards d’euros en 2002 devrait atteindre 7,9 milliards d’euros en 2003. Comme ces déficits (Sécurité sociale et retraites) contribuent très largement aux déficits publics de la France et que notre pays est menacé de sanctions par la Commission européenne, le gouvernement s’est donc engagé à réduire ces derniers en réformant non seulement le système des retraites mais aussi celui de l’assurance-maladie. Cette réforme qui sera «inscrite dans la durée» a comme principale piste la «généralisation de la couverture maladie complémentaire», soit une généralisation des mutuelles.
Baisse dans les sondages
«Notre système de santé est bon. Il ne faut ni le bouleverser ni, certainement pas, en changer mais le moderniser en faisant confiance à l’esprit de responsabilité», a-t-il précisé. Jacques Chirac a donc défini ce que le gouvernement aura à mettre en place dans les prochains mois mais aussi à plus long terme. A ce propos, toujours dans un esprit d’apaisement, il a souligné que «l’action du gouvernement sera inscrite dans la durée car il faudra plusieurs années pour que notre assurance maladie trouve un équilibre durable». Toutefois, il a incité le Premier ministre et les partenaires sociaux à se rencontrer «rapidement (…) pour clarifier le partage des rôles entre l’Etat et les caisses». D’autre part, le ministre de la Santé Jean-François Mattéi a prévu de déposer au Parlement un projet de loi «sur la gouvernance de l’assurance-maladie» avant la fin de l’année.
Le bras de fer engagé par les syndicats avec le gouvernement sur la réforme des retraites a indéniablement écorné l’image du Premier ministre mais aussi celle du président. En effet, selon les derniers sondages, ils ont respectivement perdu six et sept points en un mois. Cependant, pour Jacques Chirac, le processus de réformes engagé par le gouvernement est irrévocable en dépit de la contestation sociale. Et comme pour asseoir son retour sur la scène nationale, le président intervient, ce vendredi, devant le Congrès mondial des jeunes agriculteurs à Paris et inaugurera, samedi, le salon aéronautique du Bourget.
Lire également :
Jacques Chirac s’engage
(L’éditorial politique de Geneviève Goëtzinger)
Mais il a surtout annoncé, lors de ce 37ème Congrès de la Mutualité, les grandes lignes de la réforme de l’assurance maladie que le gouvernement devrait lancer à l‘automne, alors que le déficit du régime général de la Sécurité sociale de 3,4 milliards d’euros en 2002 devrait atteindre 7,9 milliards d’euros en 2003. Comme ces déficits (Sécurité sociale et retraites) contribuent très largement aux déficits publics de la France et que notre pays est menacé de sanctions par la Commission européenne, le gouvernement s’est donc engagé à réduire ces derniers en réformant non seulement le système des retraites mais aussi celui de l’assurance-maladie. Cette réforme qui sera «inscrite dans la durée» a comme principale piste la «généralisation de la couverture maladie complémentaire», soit une généralisation des mutuelles.
Baisse dans les sondages
«Notre système de santé est bon. Il ne faut ni le bouleverser ni, certainement pas, en changer mais le moderniser en faisant confiance à l’esprit de responsabilité», a-t-il précisé. Jacques Chirac a donc défini ce que le gouvernement aura à mettre en place dans les prochains mois mais aussi à plus long terme. A ce propos, toujours dans un esprit d’apaisement, il a souligné que «l’action du gouvernement sera inscrite dans la durée car il faudra plusieurs années pour que notre assurance maladie trouve un équilibre durable». Toutefois, il a incité le Premier ministre et les partenaires sociaux à se rencontrer «rapidement (…) pour clarifier le partage des rôles entre l’Etat et les caisses». D’autre part, le ministre de la Santé Jean-François Mattéi a prévu de déposer au Parlement un projet de loi «sur la gouvernance de l’assurance-maladie» avant la fin de l’année.
Le bras de fer engagé par les syndicats avec le gouvernement sur la réforme des retraites a indéniablement écorné l’image du Premier ministre mais aussi celle du président. En effet, selon les derniers sondages, ils ont respectivement perdu six et sept points en un mois. Cependant, pour Jacques Chirac, le processus de réformes engagé par le gouvernement est irrévocable en dépit de la contestation sociale. Et comme pour asseoir son retour sur la scène nationale, le président intervient, ce vendredi, devant le Congrès mondial des jeunes agriculteurs à Paris et inaugurera, samedi, le salon aéronautique du Bourget.
Lire également :
Jacques Chirac s’engage
(L’éditorial politique de Geneviève Goëtzinger)
par Clarisse Vernhes
Article publié le 13/06/2003