Social
Marseille en tête du conflit
Au hit-parade de la fronde contestataire, il semblerait que la cité phocéenne soit la mieux placée. En effet, outre les opérations coup de poing qui se multiplient plus que dans les autres villes françaises, la grève des éboueurs qui se poursuit depuis 10 jours et les transports en commun toujours bloqués, les leaders syndicaux de la CGT, de FO, de l’Unsa et de la FSU ont décidé de se mobiliser contre la réforme de la décentralisation et celle des retraites en organisant un grand meeting-manifestation près du stade Vélodrome.
Comment expliquer que les Marseillais poursuivent toujours avec autant d’ardeur leur mobilisation contre les réformes engagées par le gouvernement ? Est-ce le taux de chômage supérieur de cinq points à la moyenne nationale (14,5% en mai à Marseille), celui de syndicalisation le plus élevé de France ou encore l’histoire de la région qui a longtemps accueilli les chantiers navals, les usines métallurgiques…etc. qui peuvent expliquer rationnellement ce phénomène ?
Toujours est-il que la ville du sud de la France est en tête de la mobilisation nationale. Plus qu’ailleurs, le trafic dans les transports en commun reste très perturbé. Ce jeudi, moins de 30% des métros et moins de 10% de bus circulaient. Quant au trafic des tramways, il était inexistant. D’autre part, depuis le 2 juin dernier, les éboueurs ne ramassent plus les poubelles dans dix des seize arrondissements de la ville. Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin a, à ce propos, annoncé son intention de recourir aux services de l’armée pour dégager certaines rues, en raison du risque sanitaire. L’ensemble de la flotte de la Société nationale Corse-Méditerranée, la SNCM, est également bloquée dans le port de la cité phocéenne.
Un cortège unitaire à Marseille
Les syndicats semblent aujourd’hui en quête d’un autre souffle face à l’érosion de la mobilisation, recherchant des modes d’actions nouveaux, comme les opérations coup de poing ou encore des actions sortant de l’ordinaire. Ainsi, un grand meeting-manifestation a été mené ce jeudi matin, à Marseille, par les quatre responsables confédéraux Bernard Thibault (CGT), Marc Blondel (FO), Alain Olive (Unsa) et Gérard Aschiéri (FSU) qui ont pris la tête de cette grande manifestation avant de prendre la parole sur une estrade érigée sur le large trottoir devant les grilles du stade Vélodrome interdit d'accès par la mairie propriétaire des lieux. «Il n’y a pas de raison de faire un meeting politique dans un lieu consensuel», avait précédemment déclaré le maire de Marseille.
200 000 personnes, selon les syndicats, 19 000 selon la police se sont aujourd’hui rassemblées autour des principaux opposants à la réforme des retraites. «Il faut faire bouillir la marmite, continuer et amplifier la mobilisation, nous n’avons pas d’autre choix», a scandé Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT. Quant à Marc Blondel, secrétaire général de FO, il a annoncé que sa confédération «maintenait sa proposition d’appel à la grève générale».
Pour mémoire, les dernières grandes manifestations dans la cité phocéenne avaient rassemblé le 10 juin, 200 000 personnes selon les organisateurs, 15 000 selon la police, le 3 juin entre 25 000 et 240 000 personnes et le 27 mai entre 50 000 et 200 000, selon les différentes sources.
Toujours est-il que la ville du sud de la France est en tête de la mobilisation nationale. Plus qu’ailleurs, le trafic dans les transports en commun reste très perturbé. Ce jeudi, moins de 30% des métros et moins de 10% de bus circulaient. Quant au trafic des tramways, il était inexistant. D’autre part, depuis le 2 juin dernier, les éboueurs ne ramassent plus les poubelles dans dix des seize arrondissements de la ville. Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin a, à ce propos, annoncé son intention de recourir aux services de l’armée pour dégager certaines rues, en raison du risque sanitaire. L’ensemble de la flotte de la Société nationale Corse-Méditerranée, la SNCM, est également bloquée dans le port de la cité phocéenne.
Un cortège unitaire à Marseille
Les syndicats semblent aujourd’hui en quête d’un autre souffle face à l’érosion de la mobilisation, recherchant des modes d’actions nouveaux, comme les opérations coup de poing ou encore des actions sortant de l’ordinaire. Ainsi, un grand meeting-manifestation a été mené ce jeudi matin, à Marseille, par les quatre responsables confédéraux Bernard Thibault (CGT), Marc Blondel (FO), Alain Olive (Unsa) et Gérard Aschiéri (FSU) qui ont pris la tête de cette grande manifestation avant de prendre la parole sur une estrade érigée sur le large trottoir devant les grilles du stade Vélodrome interdit d'accès par la mairie propriétaire des lieux. «Il n’y a pas de raison de faire un meeting politique dans un lieu consensuel», avait précédemment déclaré le maire de Marseille.
200 000 personnes, selon les syndicats, 19 000 selon la police se sont aujourd’hui rassemblées autour des principaux opposants à la réforme des retraites. «Il faut faire bouillir la marmite, continuer et amplifier la mobilisation, nous n’avons pas d’autre choix», a scandé Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT. Quant à Marc Blondel, secrétaire général de FO, il a annoncé que sa confédération «maintenait sa proposition d’appel à la grève générale».
Pour mémoire, les dernières grandes manifestations dans la cité phocéenne avaient rassemblé le 10 juin, 200 000 personnes selon les organisateurs, 15 000 selon la police, le 3 juin entre 25 000 et 240 000 personnes et le 27 mai entre 50 000 et 200 000, selon les différentes sources.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 12/06/2003