Proche-Orient
Le processus de paix enfin relancé ?
La visite au Proche-Orient de Condoleezza Rice, la conseillère du président Bush en matière de sécurité nationale, semble avoir insuffler une nouvelle dynamique au processus de paix israélo-palestinien. Quelques heures avant son arrivée, Israël annonçait en effet un retrait partiel dès lundi du nord de la bande de Gaza tandis que les groupes radicaux palestiniens affirmaient imminente la signature d’un accord portant sur une trêve de trois mois dans les attentats anti-israéliens.
Les Etats-Unis semblent plus que jamais déterminés à relancer le processus de paix israélo-palestinien. Et après la visite éclair la semaine dernière du secrétaire d’Etat Colin Powell au Proche-Orient, c’était au tour de Condoleezza Rice de se rendre ce week-end dans la région pour une visite au pas de charge. Arrivée samedi, la conseillère du président américain George Bush s’est entretenu dans la soirée, à Jéricho, pendant plus d’une heure et demi, avec le Premier ministre palestinien, Mahmoud Abbas et trois de ses ministres. Lors de cette rencontre la partie palestinienne a insisté auprès de Mme Rice sur la nécessité d’un gel effectif de la colonisation juive et de la libération par Israël des détenus palestiniens parmi lesquels, le très charismatique Marwan Barghouti qui de sa prison israélienne est en passe de convaincre les groupes radicaux palestiniens d’observer une trêve dans les attaques contre l’Etat hébreu. Mahmoud Abbas, qui a été officiellement conviée à se rendre à Washington, a en outre une nouvelle fois réaffirmé sa décision de confisquer «toutes les armes illégales», promesse qu’il avait faite au président Bush lors du sommet d’Aqaba.
La conseillère américaine s’est par ailleurs entretenue dimanche avec le Premier ministre israélien Ariel Sharon ainsi que plusieurs membres de son cabinet. Condoleezza Rice entendait, selon la presse israélienne, s’assurer que l’Etat hébreu «ne s’opposera pas à certains projets économiques soutenus par les Etats-Unis dans les territoires contrôlés par l’Autorité palestinienne». Fait sans précédent, la responsable américaine a critiqué la poursuite de la construction par Israël d’«une clôture de sécurité» en Cisjordanie. Elle a en effet estimé que cette clôture était «problématique» dans la mesure où elle «créait un fait accompli» et pouvait dans ce contexte être interprétée comme le balisage d’une frontière. C’est la première fois qu’un haut responsable américain critique ouvertement cette initiative israélienne. En réponse Ariel Sharon a rétorqué que cette clôture «n’avait pas de caractère politique» mais répondait strictement à des soucis «sécuritaires». Il a en outre souligné ne pas être prêt à faire des concessions sur ce sujet, même en cas de désaccord avec Washington.
Retrait israélien et trêve des radicaux palestiniens
La nouvelle implication des Etats-Unis dans la région et l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix semblent avoir convaincu les deux parties de la nécessité de reprendre leurs négociations. Israéliens et Palestiniens sont ainsi parvenus à un accord sur un retrait de l’armée israélienne du nord de la bande de Gaza et de la ville de Bethléem. Ce retrait constitue, selon un conseiller palestinien, «la première étape vers un retrait total de la bande de Gaza et de la Cisjordanie et pour la feuille de route», le plan de paix international qui prévoit la création d’un Etat palestinien à l’horizon 2005. L’accord conclu prévoit que les Palestiniens prendront la responsabilité des secteurs évacués par l’armée israélienne et s’engageront à mettre fin aux attentats israéliens. L’Etat hébreu devra pour sa part garantir la libre circulation des Palestiniens dans toute la bande de Gaza et cesser ses opérations de liquidation contre les activistes. L’application de cet accord sera supervisé par les Américains.
Parallèlement les principaux mouvements radicaux palestiniens, le Hamas et le Jihad islamique, ont annoncé une trêve conditionnelle de leurs attentats. Cette trêve est entrée en vigueur dimanche pour une durée de trois mois. Le Fatah, le mouvement de Yasser Arafat devait pour sa part annoncer séparément dans la soirée son accord pour une telle trêve. L’annonce de ces cessez-le-feu unilatéraux a toutefois été officiellement ignorée par Israël qui accusent les groupes radicaux palestiniens de vouloir profiter d’une trêve pour reconstituer leurs forces. Les autorités israéliennes ont donc une nouvelle fois exigé le démantèlement de ce qu’elles qualifient d’«infrastructures terroristes».
La conseillère américaine s’est par ailleurs entretenue dimanche avec le Premier ministre israélien Ariel Sharon ainsi que plusieurs membres de son cabinet. Condoleezza Rice entendait, selon la presse israélienne, s’assurer que l’Etat hébreu «ne s’opposera pas à certains projets économiques soutenus par les Etats-Unis dans les territoires contrôlés par l’Autorité palestinienne». Fait sans précédent, la responsable américaine a critiqué la poursuite de la construction par Israël d’«une clôture de sécurité» en Cisjordanie. Elle a en effet estimé que cette clôture était «problématique» dans la mesure où elle «créait un fait accompli» et pouvait dans ce contexte être interprétée comme le balisage d’une frontière. C’est la première fois qu’un haut responsable américain critique ouvertement cette initiative israélienne. En réponse Ariel Sharon a rétorqué que cette clôture «n’avait pas de caractère politique» mais répondait strictement à des soucis «sécuritaires». Il a en outre souligné ne pas être prêt à faire des concessions sur ce sujet, même en cas de désaccord avec Washington.
Retrait israélien et trêve des radicaux palestiniens
La nouvelle implication des Etats-Unis dans la région et l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix semblent avoir convaincu les deux parties de la nécessité de reprendre leurs négociations. Israéliens et Palestiniens sont ainsi parvenus à un accord sur un retrait de l’armée israélienne du nord de la bande de Gaza et de la ville de Bethléem. Ce retrait constitue, selon un conseiller palestinien, «la première étape vers un retrait total de la bande de Gaza et de la Cisjordanie et pour la feuille de route», le plan de paix international qui prévoit la création d’un Etat palestinien à l’horizon 2005. L’accord conclu prévoit que les Palestiniens prendront la responsabilité des secteurs évacués par l’armée israélienne et s’engageront à mettre fin aux attentats israéliens. L’Etat hébreu devra pour sa part garantir la libre circulation des Palestiniens dans toute la bande de Gaza et cesser ses opérations de liquidation contre les activistes. L’application de cet accord sera supervisé par les Américains.
Parallèlement les principaux mouvements radicaux palestiniens, le Hamas et le Jihad islamique, ont annoncé une trêve conditionnelle de leurs attentats. Cette trêve est entrée en vigueur dimanche pour une durée de trois mois. Le Fatah, le mouvement de Yasser Arafat devait pour sa part annoncer séparément dans la soirée son accord pour une telle trêve. L’annonce de ces cessez-le-feu unilatéraux a toutefois été officiellement ignorée par Israël qui accusent les groupes radicaux palestiniens de vouloir profiter d’une trêve pour reconstituer leurs forces. Les autorités israéliennes ont donc une nouvelle fois exigé le démantèlement de ce qu’elles qualifient d’«infrastructures terroristes».
par Mounia Daoudi
Article publié le 29/06/2003