Corse
Raffarin et Sarkozy essaient de convaincre
Le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur ont effectué, ce samedi, une visite à Bastia puis à Ajaccio pour défendre le «oui» au référendum du 6 juillet prochain sur l’avenir constitutionnel de l’île, alors que les sondages donne une majorité d’indécis.
C’est leur troisième visite commune en Corse et la septième en un an pour Nicolas Sarkozy. Jean-Pierre Raffarin et son ministre de l’Intérieur ont d’abord rencontré des élus de Bastia avant de se rendre à Ajaccio pour y discuter avec des associations de femmes et assister à une cérémonie en l’honneur du l’ancien préfet de Corse, Claude Erignac, assassiné le 6 février 1998. Cette visite éclair de quelques heures s'est achevée par une réunion avec des élus sur le référendum. A Bastia, les deux hommes, accueillis par des manifestants, ont été contraints d'improviser un meeting dans la plus grande confusion. Déterminés plus que jamais à convaincre du bienfondé du référendum, ils se sont adressés sans micro et debouts sur des chaises en plastique aux personnes présentes dans la salle.
C’est la première fois que le Premier ministre s’engage directement dans la campagne pour cette consultation régionale, la première du genre depuis la réforme sur la décentralisation adoptée en mars dernier. Discret, jusqu’à maintenant, le président français pourrait, selon une source gouvernementale, faire une intervention «très prochainement». Le Premier ministre devrait à nouveau insister sur l’importance de ce vote. «Nous donnons la parole aux Corses, ce qui est fondamental (…) Ce référendum n’est ni de droite, ni de gauche mais pour ou contre la Corse dans la République décentralisée», a déjà précisé Jean-Pierre Raffarin, dans un entretien accordé cette semaine au Monde.
Les indépendantistes voteront «oui»
Sur le plan national, le chef du gouvernement peut compter sur le soutien de sa majorité et d’une partie du Parti socialiste. Sur l’île, les principaux élus soutiennent officiellement le «oui», notamment le président de l’Assemblée de Corse, José Rossi, mais aussi des nationalistes, qui malgré quelques réserves, appellent à voter «oui». Dans le camp opposé, l’on trouve le maire de Bastia et ancien ministre de Lionel Jospin, Emile Zuccarelli, très remonté contre «une réforme inutile et dangereuse pour la Corse». Quelle que soit leur intention de vote, les habitants semblent assez sceptiques quant à l’impact de cette réforme sur la violence dans l’île. Une violence qui continue de sévir : des attentats ont eu lieu contre des édifices publics ou des villas de particuliers, ces dernières semaines. Une caserne de gendarmerie a même été plastiquée près de Bastia, le 14 juin.
Près de 191 000 électeurs corses sont donc appelés à approuver la suppression des conseils généraux de Haute-Corse et de Corse-du-Sud pour laisser la place à une seule Assemblée territoriale, composée de 91 élus et siégeant à Ajaccio. Donné largement gagnant, il y a trois mois, le «oui» reste en tête mais n’a cessé de perdre du terrain. Selon le dernier sondage Ipsos publié par le journal Le Figaro dans son édition de ce samedi, 55% des Corses comptent voter «oui» et 45% «non». Mais la moitié sont indécis et 32% n’ont pas d’opinion déclarée. A noter également que les sympathisants de la droite parlementaire se rallient à 66%, les nationalistes à 78% et les sympathisants de la gauche parlementaire à 40%.
C’est la première fois que le Premier ministre s’engage directement dans la campagne pour cette consultation régionale, la première du genre depuis la réforme sur la décentralisation adoptée en mars dernier. Discret, jusqu’à maintenant, le président français pourrait, selon une source gouvernementale, faire une intervention «très prochainement». Le Premier ministre devrait à nouveau insister sur l’importance de ce vote. «Nous donnons la parole aux Corses, ce qui est fondamental (…) Ce référendum n’est ni de droite, ni de gauche mais pour ou contre la Corse dans la République décentralisée», a déjà précisé Jean-Pierre Raffarin, dans un entretien accordé cette semaine au Monde.
Les indépendantistes voteront «oui»
Sur le plan national, le chef du gouvernement peut compter sur le soutien de sa majorité et d’une partie du Parti socialiste. Sur l’île, les principaux élus soutiennent officiellement le «oui», notamment le président de l’Assemblée de Corse, José Rossi, mais aussi des nationalistes, qui malgré quelques réserves, appellent à voter «oui». Dans le camp opposé, l’on trouve le maire de Bastia et ancien ministre de Lionel Jospin, Emile Zuccarelli, très remonté contre «une réforme inutile et dangereuse pour la Corse». Quelle que soit leur intention de vote, les habitants semblent assez sceptiques quant à l’impact de cette réforme sur la violence dans l’île. Une violence qui continue de sévir : des attentats ont eu lieu contre des édifices publics ou des villas de particuliers, ces dernières semaines. Une caserne de gendarmerie a même été plastiquée près de Bastia, le 14 juin.
Près de 191 000 électeurs corses sont donc appelés à approuver la suppression des conseils généraux de Haute-Corse et de Corse-du-Sud pour laisser la place à une seule Assemblée territoriale, composée de 91 élus et siégeant à Ajaccio. Donné largement gagnant, il y a trois mois, le «oui» reste en tête mais n’a cessé de perdre du terrain. Selon le dernier sondage Ipsos publié par le journal Le Figaro dans son édition de ce samedi, 55% des Corses comptent voter «oui» et 45% «non». Mais la moitié sont indécis et 32% n’ont pas d’opinion déclarée. A noter également que les sympathisants de la droite parlementaire se rallient à 66%, les nationalistes à 78% et les sympathisants de la gauche parlementaire à 40%.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 22/06/2003