Social
Intermittents : Le bras-de-fer se poursuit
A quelques jours de l’ouverture du festival d’Avignon et du départ du Tour de France, le conflit des intermittents du spectacle continue de s’étendre en France. La liste des festivals annulés s’allonge. Des artistes connus ont publié un manifeste pour dire leur solidarité.
Les syndicats et le gouvernement campent sur leurs positions. Rien n'est sorti de la nouvelle réunion organisée jeudi 3 juillet dans la soirée entre le ministre français de la Culture, Jean-Jacques Aillagon et les syndicats sur le protocole d'accord concernant la réforme du régime chômage des professionnels du spectacle. Pour Jean Voirin, le secrétaire général de la fédération CGT du spectacle, cette réunion n’a rien apporté de neuf. «Le gouvernement a pris des engagements irréfléchis à l'égard des organisations patronales en lançant la procédure d'agrément de l’accord et maintenant il a un problème pour revenir en arrière», a-t-il expliqué.
Pour sa part, le ministère de la Culture a affirmé que la réunion avait permis de «traiter un certain nombre de points dans un climat constructif». Le ministre Jean-Jacques Aillagon avait déjà reçu mercredi une délégation syndicale pour une première réunion qui s’était soldée par un échec. Le même jour, le ministre des Affaires sociales, François Fillon avait confirmé la procédure de validation du protocole d’accord conclu le 27 juin entre le patronat et trois syndicats: la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. Les syndicats majoritaires dans le secteur, la CGT et FO ont refusé de le parapher. Selon la CGT, la nouvelle convention aurait pour conséquence d’exclure un intermittent sur trois du système d’indemnisation. La CGT-spectacle majoritaire dans la profession, a appelé à une grève générale reconductible à partir du 8 juillet, date de l’ouverture du prestigieux festival d’Avignon.
La nomination d’un médiateur
De très nombreux spectacles et manifestations estivales sont toujours menacés de suspension ou d’annulation. Le rendez-vous phare de la chanson française, les Francofolies de la Rochelle et celui de musique classique de la Chaise-Dieu en Haute Loire pourraient être perturbées. De lourdes menaces pèsent également sur les nombreuses manifestations prévues en Bretagne comme notamment le festival interceltique de Lorient ou celui de rock des Vieilles Charrues. La 100ème édition du tour de France cycliste pourrait également faire les frais du conflit des intermittents. Jeudi, des voitures d’intermittents ont bloqué pendant plus de six heures l’accès aux locaux de France 3 à Lille à des camions assurant la retransmission du Tour de France. «Nous ne visons pas le Tour de France, mais cela peut être l'occasion pour nous d'expliquer au public le pourquoi de notre colère et de notre mobilisation», a estimé Jean Voirin.
Les artistes les plus connus se mobilisent également pour les anonymes. Deux cent d’entre eux, dont Isabelle Adjani, Catherine Deneuve, Robin Renucci et Guy Bedos ont adressé une pétition directement à Jean-Pierre Raffarin dans le quotidien Libération pour demander notamment «la nomination d’un médiateur». Le Syndicat national des théâtres de la ville (SNDTV) qui regroupe plus de cent théâtres subventionnés, a également demandé au gouvernement de surseoir à l’agrément de l’accord et réclamé un médiateur. Alors que plusieurs rendez-vous sont prévus ce week-end entre le ministre de la Culture et les syndicats pour discuter du nouveau statut des intermittents du spectacle.
L'accord du 27 juin dernier, signée entre les organisations patronales et trois syndicats (CFDT, CFTC et CGC), pérennise le système spécifique d'indemnisation des intermittents mais réduit la durée pendant laquelle ils ont droit à l'assurance-chômage. Actuellement, artistes et techniciens doivent justifier de 507 heures de travail dans l'année, ce qui leur ouvre droit à 12 mois d'indemnités chômage. L’accord prévoit de réduire la durée à 8 mois contre 12 auparavant. La période de référence pour bénéficier des allocations chômage a également été modifiée. L’accord prévoit que les 507 heures travaillées ouvrant droit à l’indemnité chômage soient effectuées en 10 mois contre 12 à l’heure actuelle pour les techniciens, et en 10 mois et demi pour les artistes.
Pour sa part, le ministère de la Culture a affirmé que la réunion avait permis de «traiter un certain nombre de points dans un climat constructif». Le ministre Jean-Jacques Aillagon avait déjà reçu mercredi une délégation syndicale pour une première réunion qui s’était soldée par un échec. Le même jour, le ministre des Affaires sociales, François Fillon avait confirmé la procédure de validation du protocole d’accord conclu le 27 juin entre le patronat et trois syndicats: la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. Les syndicats majoritaires dans le secteur, la CGT et FO ont refusé de le parapher. Selon la CGT, la nouvelle convention aurait pour conséquence d’exclure un intermittent sur trois du système d’indemnisation. La CGT-spectacle majoritaire dans la profession, a appelé à une grève générale reconductible à partir du 8 juillet, date de l’ouverture du prestigieux festival d’Avignon.
La nomination d’un médiateur
De très nombreux spectacles et manifestations estivales sont toujours menacés de suspension ou d’annulation. Le rendez-vous phare de la chanson française, les Francofolies de la Rochelle et celui de musique classique de la Chaise-Dieu en Haute Loire pourraient être perturbées. De lourdes menaces pèsent également sur les nombreuses manifestations prévues en Bretagne comme notamment le festival interceltique de Lorient ou celui de rock des Vieilles Charrues. La 100ème édition du tour de France cycliste pourrait également faire les frais du conflit des intermittents. Jeudi, des voitures d’intermittents ont bloqué pendant plus de six heures l’accès aux locaux de France 3 à Lille à des camions assurant la retransmission du Tour de France. «Nous ne visons pas le Tour de France, mais cela peut être l'occasion pour nous d'expliquer au public le pourquoi de notre colère et de notre mobilisation», a estimé Jean Voirin.
Les artistes les plus connus se mobilisent également pour les anonymes. Deux cent d’entre eux, dont Isabelle Adjani, Catherine Deneuve, Robin Renucci et Guy Bedos ont adressé une pétition directement à Jean-Pierre Raffarin dans le quotidien Libération pour demander notamment «la nomination d’un médiateur». Le Syndicat national des théâtres de la ville (SNDTV) qui regroupe plus de cent théâtres subventionnés, a également demandé au gouvernement de surseoir à l’agrément de l’accord et réclamé un médiateur. Alors que plusieurs rendez-vous sont prévus ce week-end entre le ministre de la Culture et les syndicats pour discuter du nouveau statut des intermittents du spectacle.
L'accord du 27 juin dernier, signée entre les organisations patronales et trois syndicats (CFDT, CFTC et CGC), pérennise le système spécifique d'indemnisation des intermittents mais réduit la durée pendant laquelle ils ont droit à l'assurance-chômage. Actuellement, artistes et techniciens doivent justifier de 507 heures de travail dans l'année, ce qui leur ouvre droit à 12 mois d'indemnités chômage. L’accord prévoit de réduire la durée à 8 mois contre 12 auparavant. La période de référence pour bénéficier des allocations chômage a également été modifiée. L’accord prévoit que les 507 heures travaillées ouvrant droit à l’indemnité chômage soient effectuées en 10 mois contre 12 à l’heure actuelle pour les techniciens, et en 10 mois et demi pour les artistes.
par Myriam Berber
Article publié le 04/07/2003