Maroc
Première application de la loi antiterroriste
Les condamnations à mort de dix militants islamistes par la justice marocaine sont la première application de la nouvelle législation antiterroriste, prise après les attentats du 16 mai à Casablanca. Les 31 condamnés à de lourdes peines, déjà emprisonnés à cette date, sont tous des membres présumés de la Salafia Jihadia, groupe impliqué dans les attentats.
Les 31 membres présumés de la Salafia Jihadia, condamnés par un tribunal de Casablanca, dont dix à la peine capitale, tombent sur le coup de l’application, pour la première fois, de la nouvelle législation antiterroriste, adoptée après les attentats-suicide sanglants du 16 mai dernier qui ont fait 44 morts à Casablanca, dont 12 kamikazes. Cette législation, destinée à lutter avec vigueur contre l’intégrisme islamiste a sensiblement aggravé les peines encourues dans les cas de terrorisme et a élargi le champ d’application de la peine de mort.
Les condamnés ne peuvent être mis en cause personnellement dans les attentats du 16 mai puisqu’ils étaient déjà emprisonnés à cette date et inculpés dans diverses affaires de meurtres et d’agressions. Mais ils sont des membres présumés de ce groupe marocain dont on pense qu’il est à l’origine des attentats du 16 mai.
Parmi les condamnés à mort figure Youssef Fikri, 25 ans, baptisé «l’émir du sang» par la presse marocaine, et son principal lieutenant Mohamed Damir. Les huit autres condamnés à la peine capitale sont âgés de 27 à 38 ans. La chambre criminelle de la Cour d’appel a également condamné à la prison à perpétuité huit autres prévenus, des peines de vingt ans ont été prononcées à l’encontre de 7 personnes et 10 ans pour cinq autres. Un seul s’est vu infliger un an de prison.
De nombreux procès à venir
Les condamnés disposent encore d’un recours en cassation, à déposer dans les huit jours. Les prisons marocaines détiennent déjà 64 condamnés à mort dont trois pour terrorisme islamiste dans l’attentat de janvier 1995 contre un hôtel de Marrakech, tuant deux touristes espagnols. Toutefois depuis 1993 aucune peine capitale n’a été exécutée au Maroc.
Dans les mois à venir, de nombreux procès pour terrorisme sont attendus dans différentes villes marocaines et pourraient donner lieu à des nouvelles condamnations à mort. Depuis les attentats de mai à Casablanca une vaste enquête a été menée dans les milieux intégristes musulmans et environ 200 personnes ont été inculpées pour lien direct ou indirect avec ces attentats. La plupart sont accusées d’appartenir à l’organisation Salafia Jihadia. Par ailleurs, une soixantaine d’intégristes présumés sont également inculpés pour incitation à la violence, organisation de bandes criminelles ou enlèvement.
Les condamnés ne peuvent être mis en cause personnellement dans les attentats du 16 mai puisqu’ils étaient déjà emprisonnés à cette date et inculpés dans diverses affaires de meurtres et d’agressions. Mais ils sont des membres présumés de ce groupe marocain dont on pense qu’il est à l’origine des attentats du 16 mai.
Parmi les condamnés à mort figure Youssef Fikri, 25 ans, baptisé «l’émir du sang» par la presse marocaine, et son principal lieutenant Mohamed Damir. Les huit autres condamnés à la peine capitale sont âgés de 27 à 38 ans. La chambre criminelle de la Cour d’appel a également condamné à la prison à perpétuité huit autres prévenus, des peines de vingt ans ont été prononcées à l’encontre de 7 personnes et 10 ans pour cinq autres. Un seul s’est vu infliger un an de prison.
De nombreux procès à venir
Les condamnés disposent encore d’un recours en cassation, à déposer dans les huit jours. Les prisons marocaines détiennent déjà 64 condamnés à mort dont trois pour terrorisme islamiste dans l’attentat de janvier 1995 contre un hôtel de Marrakech, tuant deux touristes espagnols. Toutefois depuis 1993 aucune peine capitale n’a été exécutée au Maroc.
Dans les mois à venir, de nombreux procès pour terrorisme sont attendus dans différentes villes marocaines et pourraient donner lieu à des nouvelles condamnations à mort. Depuis les attentats de mai à Casablanca une vaste enquête a été menée dans les milieux intégristes musulmans et environ 200 personnes ont été inculpées pour lien direct ou indirect avec ces attentats. La plupart sont accusées d’appartenir à l’organisation Salafia Jihadia. Par ailleurs, une soixantaine d’intégristes présumés sont également inculpés pour incitation à la violence, organisation de bandes criminelles ou enlèvement.
par Francine Quentin
Article publié le 13/07/2003