Environnement
Haro sur les incendiaires du Midi !
Le sud de la France est ravagé par des incendies de forêts d’une violence et d’une intensité sans égales depuis des décennies. Cette fois, le feu à fait des victimes : quatre morts dans le Var et un en Corse. La colère monte contre les incendiaires volontaires mais aussi les imprudents.
Le vent, fréquent dans cette région, la sécheresse, exceptionnelle depuis celle de 1976, mais aussi les actes de malveillances sont à l’origine des multiples incendies qui ravagent la Provence (sud de la France ) et la Corse. Certains foyers que l’on croyait éteints, comme dans le massif des Maures, ont repris de plus belle et désormais les élus locaux n’hésitent plus à demander le recours à la justice. Exemple, le maire de Fréjus (Var), Elie Brun, selon lequel dix départs de feu en quelques heures sont le signe d’un geste criminel et l’amènent à se constituer partie civile auprès du tribunal de Draguignan.
Déjà, il y a quelques jours, le ministre de la Justice Dominique Perben demandait aux procureurs de la République de requérir des peines de prison ferme pour les personnes soupçonnées d’allumer des incendies de forêts. Aux termes de la loi en vigueur, il s’agit de délits ou de crimes passibles de 10 ans de prison et jusqu’à perpétuité lorsqu’ils ont entraîné la mort. Or, c’est aujourd’hui le cas avec la découverte des corps calcinés de deux touristes britanniques, d’un Polonais et une Néerlandaise dans le Midi et le décès, en Corse, d’un homme gravement brûlé près de Porto-Vecchio.
En voyage dans le Pacifique le président de la République a menacé les pyromanes de sanctions «d’une extraordinaire gravité». Et Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, a emboîté le pas à Jacques Chirac, lors de sa visite sur les lieux des sinistres, affirmant que les autorités seraient sans pitié y compris à l’égard de ceux qui déclenchent les feux par imprudence. Dans cet environnement de vulnérabilité au feu, certains comportements à risque peuvent s’avérer extrêmement dangereux même sans intention de déclencher un incendie.
De mémoire de Sécurité civile
Malveillance ou catastrophe naturelle, les incendies de forêts qui ravagent le midi de la France depuis des semaines, détruisant des milliers d’hectares de forêt, sont les plus violents en ce qui concerne la propagation et la simultanéité des feux depuis que la Sécurité civile française a été créée, après la Deuxième guerre mondiale. Plus de 8 000 hectares de pinède sont partis en fumée dans la région de Sainte-Maxime et 1 700 pompiers étaient toujours sur les lieux, acharnés à combattre les flammes.
Plus de 6 500 personnes, résidents et vacanciers ont dû être évacués et ont été rassemblés, de l’intérieur des terres vers la côte. Tous les moyens aériens disponibles ont été mobilisés et la Sécurité civile a du faire appel à des renforts de sapeurs-pompiers italiens, pour la première fois de son histoire. Le ministère de la Défense a également renforcé la contribution des militaires à la lutte contre les feux de forêts.
Une fois de plus, la forêt méditerranéenne paye un lourd tribut. Cette année 2003 est cependant à marquer d’une pierre noire car, depuis une dizaine d’années, le nombre d’hectares brûlés en France était en recul passant de plus de 80 000 hectares brûlés en 1976 année de la sécheresse, à une moyenne de moins de 20 000 hectares. Entre temps, des efforts de prévention et de lutte, comme le débroussaillement ou le renforcement de la surveillance, avaient permis d’enregistrer des progrès. Cette année, particulièrement touchée par la sécheresse, verra la reprise du nombre d’hectares calcinés. Les arbres desséchés brûlent plus vite et lorsque les incendies se répètent trop souvent le risque d’appauvrissement des espèces végétales s’installe. Selon les spécialistes, il faut vingt à quarante ans pour reconstituer une forêt d’arbres adultes et si le feu repasse pendant ce délai, c’est un maquis de buissons bas qui se développe en lieu et place des chênes-lièges traditionnels.
Ecouter également :
Le président de la République menace les incendiaires de lourdes sanctions.
Déjà, il y a quelques jours, le ministre de la Justice Dominique Perben demandait aux procureurs de la République de requérir des peines de prison ferme pour les personnes soupçonnées d’allumer des incendies de forêts. Aux termes de la loi en vigueur, il s’agit de délits ou de crimes passibles de 10 ans de prison et jusqu’à perpétuité lorsqu’ils ont entraîné la mort. Or, c’est aujourd’hui le cas avec la découverte des corps calcinés de deux touristes britanniques, d’un Polonais et une Néerlandaise dans le Midi et le décès, en Corse, d’un homme gravement brûlé près de Porto-Vecchio.
En voyage dans le Pacifique le président de la République a menacé les pyromanes de sanctions «d’une extraordinaire gravité». Et Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, a emboîté le pas à Jacques Chirac, lors de sa visite sur les lieux des sinistres, affirmant que les autorités seraient sans pitié y compris à l’égard de ceux qui déclenchent les feux par imprudence. Dans cet environnement de vulnérabilité au feu, certains comportements à risque peuvent s’avérer extrêmement dangereux même sans intention de déclencher un incendie.
De mémoire de Sécurité civile
Malveillance ou catastrophe naturelle, les incendies de forêts qui ravagent le midi de la France depuis des semaines, détruisant des milliers d’hectares de forêt, sont les plus violents en ce qui concerne la propagation et la simultanéité des feux depuis que la Sécurité civile française a été créée, après la Deuxième guerre mondiale. Plus de 8 000 hectares de pinède sont partis en fumée dans la région de Sainte-Maxime et 1 700 pompiers étaient toujours sur les lieux, acharnés à combattre les flammes.
Plus de 6 500 personnes, résidents et vacanciers ont dû être évacués et ont été rassemblés, de l’intérieur des terres vers la côte. Tous les moyens aériens disponibles ont été mobilisés et la Sécurité civile a du faire appel à des renforts de sapeurs-pompiers italiens, pour la première fois de son histoire. Le ministère de la Défense a également renforcé la contribution des militaires à la lutte contre les feux de forêts.
Une fois de plus, la forêt méditerranéenne paye un lourd tribut. Cette année 2003 est cependant à marquer d’une pierre noire car, depuis une dizaine d’années, le nombre d’hectares brûlés en France était en recul passant de plus de 80 000 hectares brûlés en 1976 année de la sécheresse, à une moyenne de moins de 20 000 hectares. Entre temps, des efforts de prévention et de lutte, comme le débroussaillement ou le renforcement de la surveillance, avaient permis d’enregistrer des progrès. Cette année, particulièrement touchée par la sécheresse, verra la reprise du nombre d’hectares calcinés. Les arbres desséchés brûlent plus vite et lorsque les incendies se répètent trop souvent le risque d’appauvrissement des espèces végétales s’installe. Selon les spécialistes, il faut vingt à quarante ans pour reconstituer une forêt d’arbres adultes et si le feu repasse pendant ce délai, c’est un maquis de buissons bas qui se développe en lieu et place des chênes-lièges traditionnels.
Ecouter également :
Le président de la République menace les incendiaires de lourdes sanctions.
par Francine Quentin
Article publié le 29/07/2003