France
Petite frayeur à la Tour Eiffel
Quand une épaisse fumée a envahi la ciel au-dessus de la Tour Eiffel, on a craint le pire. Il était 19h20, ce mardi, et près de 3 000 visiteurs étaient encore présents à l’intérieur du plus célèbre monument de Paris en haut duquel un incendie s’était bel et bien déclaré. L’évacuation des touristes a eu lieu dans le calme et l’intervention rapide des pompiers a permis d’éteindre le foyer avant qu’il n’y ait des dégâts trop importants. La Tour Eiffel est l’un des sites de la capitale française les plus surveillés et les mesures de sécurité mises en place y sont très efficaces.
Une petite odeur de brûlé, un touriste qui affirme qu’il y a un incendie, les choses auraient pu tourner à la panique quand en début de soirée mardi l’alerte au feu a été déclenchée à la Tour Eiffel. Sur les quelque 3 000 personnes qui se trouvaient dans le monument et admiraient le panorama exceptionnel sur Paris, environ 200 étaient au troisième étage, juste en-dessous du local technique dans lequel s’est déclaré l’incendie. Tout le monde est descendu sans encombre jusqu’à la terre ferme. Le personnel de la Tour Eiffel rôdé aux exercices de sécurité et aux évacuations d’urgence dues notamment aux fausses alertes à la bombe qui arrivent occasionnellement, a encadré les visiteurs et évité les mouvements de panique qui auraient pu survenir. «A aucun moment le public n’a été en danger», a estimé dans la soirée le directeur de la société nouvelle d’exploitation de la tour Jean-Bernard Bros. Un touriste confirme de son côté que les visiteurs sont restés sereins : «Cela s’est bien passé, il n’y avait pas de cri, pas de peur, c’était calme. On ne nous a pas dit que c’était un incendie. Si on nous l’avais dit on aurait paniqué.»
Le feu a pris dans un chemin de câble au quatrième étage de la tour où le public n’a pas accès. C’est là que se trouvent les émetteurs radio et télé. Au vu des premiers éléments de l’enquête, c’est un court-circuit qui est à l’origine de l’incendie. La combustion des gaines dans lesquelles passent les câbles a provoqué l’épaisse fumée noire que les Parisiens ont pu voir avec stupeur s’élever du sommet de leur plus célèbre monument.
«Intervenir rapidement et massivement»
Très rapidement cent cinquante pompiers avec une vingtaine de véhicules et un hélicoptère de surveillance sont intervenus sur le site. La Tour Eiffel fait partie des établissements à risque de Paris, au même titre que la Tour Montparnasse, par exemple, et toute intervention entraîne l’acheminement d’un «gros volume d’engins». D’autant que depuis les attentats du 11 septembre 2001 qui ont entraîné l’effondrement des deux plus grandes tours de New York, la crainte de voir d’autres bâtiments élevés pris pour cibles par les terroristes a entraîné le renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate. «Comme il y a en permanence plusieurs milliers de personnes dans la Tour, il faut pouvoir intervenir rapidement et massivement», a expliqué le commandant des pompiers Christian Decollorado.
Il a fallu environ une heure pour éteindre le foyer. Les pompiers ont pu accéder jusqu’en haut de la tour grâce aux ascenseurs. Ils ont empêché l’extension de l’incendie au-delà du local où il s’était déclaré en procédant à des coupures d’électricité et ont éteint les flammes à l’aide d’un tuyau raccordé à une colonne qui permet d’acheminer l’eau jusqu’au troisième étage. Tout est prévu pour intervenir rapidement et partout en cas d’incendie à la Tour Eiffel. En dehors de la colonne qui part du sol et va jusqu’au deuxième étage, des réserves d’eau pressurisée ont été installées pour permettre d’intervenir jusqu’au sommet. D’autre part, plus de deux cents extincteurs sont disséminés dans le monument pour éteindre au plus vite tout petit sinistre.
La prise en charge du feu a été efficace. Et aucun inconvénient notable n’a été noté. Les émissions radio et télé n’ont même pas été perturbées. Le scintillement de la tour, qui est de nouveau ornée de mille feux depuis quelques semaines et s’illumine chaque nuit pendant dix minutes toutes les heures, a eu lieu normalement. Et mercredi matin les deux premiers étages du monument ont pu être ouverts au public comme si de rien n’était. Tout finit donc bien à la Tour Eiffel et aucune menace ne plane plus sur la vieille dame de Paris dont la pointe culmine à 324 mètres. Malgré tout, le maire de la capitale Bertrand Delanoë a préféré jouer la carte de la prudence avant tout. Il a ainsi déclaré : «Je vais en profiter, même si tout a bien fonctionné, pour demander à la Tour Eiffel de refaire des vérifications sur l’étanchéité entre les locaux techniques et ceux qui accueillent du public et les procédures d’évacuation». Au cas où.
Le feu a pris dans un chemin de câble au quatrième étage de la tour où le public n’a pas accès. C’est là que se trouvent les émetteurs radio et télé. Au vu des premiers éléments de l’enquête, c’est un court-circuit qui est à l’origine de l’incendie. La combustion des gaines dans lesquelles passent les câbles a provoqué l’épaisse fumée noire que les Parisiens ont pu voir avec stupeur s’élever du sommet de leur plus célèbre monument.
«Intervenir rapidement et massivement»
Très rapidement cent cinquante pompiers avec une vingtaine de véhicules et un hélicoptère de surveillance sont intervenus sur le site. La Tour Eiffel fait partie des établissements à risque de Paris, au même titre que la Tour Montparnasse, par exemple, et toute intervention entraîne l’acheminement d’un «gros volume d’engins». D’autant que depuis les attentats du 11 septembre 2001 qui ont entraîné l’effondrement des deux plus grandes tours de New York, la crainte de voir d’autres bâtiments élevés pris pour cibles par les terroristes a entraîné le renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate. «Comme il y a en permanence plusieurs milliers de personnes dans la Tour, il faut pouvoir intervenir rapidement et massivement», a expliqué le commandant des pompiers Christian Decollorado.
Il a fallu environ une heure pour éteindre le foyer. Les pompiers ont pu accéder jusqu’en haut de la tour grâce aux ascenseurs. Ils ont empêché l’extension de l’incendie au-delà du local où il s’était déclaré en procédant à des coupures d’électricité et ont éteint les flammes à l’aide d’un tuyau raccordé à une colonne qui permet d’acheminer l’eau jusqu’au troisième étage. Tout est prévu pour intervenir rapidement et partout en cas d’incendie à la Tour Eiffel. En dehors de la colonne qui part du sol et va jusqu’au deuxième étage, des réserves d’eau pressurisée ont été installées pour permettre d’intervenir jusqu’au sommet. D’autre part, plus de deux cents extincteurs sont disséminés dans le monument pour éteindre au plus vite tout petit sinistre.
La prise en charge du feu a été efficace. Et aucun inconvénient notable n’a été noté. Les émissions radio et télé n’ont même pas été perturbées. Le scintillement de la tour, qui est de nouveau ornée de mille feux depuis quelques semaines et s’illumine chaque nuit pendant dix minutes toutes les heures, a eu lieu normalement. Et mercredi matin les deux premiers étages du monument ont pu être ouverts au public comme si de rien n’était. Tout finit donc bien à la Tour Eiffel et aucune menace ne plane plus sur la vieille dame de Paris dont la pointe culmine à 324 mètres. Malgré tout, le maire de la capitale Bertrand Delanoë a préféré jouer la carte de la prudence avant tout. Il a ainsi déclaré : «Je vais en profiter, même si tout a bien fonctionné, pour demander à la Tour Eiffel de refaire des vérifications sur l’étanchéité entre les locaux techniques et ceux qui accueillent du public et les procédures d’évacuation». Au cas où.
par Valérie Gas
Article publié le 23/07/2003