Economie française
L’Etat réduit sa participation dans Renault
L’Etat français vend aujourd’hui 8,5% du capital de Renault. Sa participation tombe donc à 15% du capital du constructeur automobile français. Cette cession devrait rapporter près d’un 1,2 milliard d’euros à l’Etat.
L’Etat a profité de l’embellie boursière de Renault pour céder une nouvelle tranche du capital du constructeur automobile français. L’opération organisée par la banque américaine d’affaires JP Morgan aura lieu tout au long de ce lundi sur les marchés internationaux et concernera les investisseurs institutionaux. JP Morgan a annoncé le placement de 24,2 millions d’actions à un prix avoisinant les 49 euros par action. Ce nombre pourrait être augmenté de 2,4 millions d’actions si la demande du marché dépasse le montant de l’offre.
Avec cette opération, l’Etat français poursuit donc son désengagement de l’ex-Régie entamé en 1990. Cette cession qui représente 8,5% du capital, porte ainsi la part de l’Etat dans Renault de 25,9% à 15% du capital. Cette vente d’actifs devrait permettre à l’Etat d’empocher environ 1,2 milliard d’euros. Le ministère français de l’Economie et des Finances a précisé dans un communiqué «qu’à la suite du placement et de l’offre aux salariés qui suivra, l’Etat détiendra environ 15% du capital de Renault». Bercy ne prévoit pas «à court ou moyen terme» de réduire encore cette participation et estime que «cette présence de l’Etat contribuera à la stabilité de l’actionnariat de Renault». Reste qu’avec 15% du capital, l’Etat est le premier actionnaire du groupe, ce qui lui permet de contrôler toujours le Conseil d’administration.
Des résultats semestriels supérieurs aux attentes
Le ministère des Finances a profité d’une bonne performance du titre après la publication des résultats du constructeur automobile. En effet, le groupe au losange a enregistré au premier semestre une hausse de 31,6% de son résultat net à 1,777 milliard d’euros, grâce à une contribution doublée de son partenaire japonais Nissan. Profitant de cette augmentation, le gouvernement est passé à l’acte. La précédente tranche de capital cédée par l’Etat l’avait été en avril 2002 sous le gouvernement de Lionel Jospin. Cette opération apparaît toutefois moins rentable pour l’Etat que celle menée en avril 2002. A cette époque, les pouvoirs publics avaient vendu 10,7% du capital au prix de 51,8 euros par actions, encaissant ainsi 1,5 milliard d’euros.
L’Etat a-t-il cédé cette part du capital parce que la situation budgétaire française est peu florissante ? Selon le ministère, cette nouvelle cession de capital est sans rapport direct avec la situation budgétaire difficile que doit affronter le gouvernement dans sa préparation du budget 2004. Interrogé sur la finalité de l’argent ainsi levé, le porte-parole de Bercy a souligné qu’il s’agissait «d’une opération en capital de l’Etat, comme l’Etat en fait fréquemment. Il n’y a pas de destination particulière de l’argent». Et d’ajouter «ce genre d’opération en capital n’est pas lié à la situation budgétaire».
Peu après l'annonce de cette cession d’actifs par l’Etat, le titre de Renault enregistrait vendredi la meilleure performance de l’indice CAC40. Les investisseurs ont salué des résultats semestriels supérieurs aux attentes, d’autant mieux accueillis que les résultats du concurrent PSA Peugeot Citroën avaient déçu.
Avec cette opération, l’Etat français poursuit donc son désengagement de l’ex-Régie entamé en 1990. Cette cession qui représente 8,5% du capital, porte ainsi la part de l’Etat dans Renault de 25,9% à 15% du capital. Cette vente d’actifs devrait permettre à l’Etat d’empocher environ 1,2 milliard d’euros. Le ministère français de l’Economie et des Finances a précisé dans un communiqué «qu’à la suite du placement et de l’offre aux salariés qui suivra, l’Etat détiendra environ 15% du capital de Renault». Bercy ne prévoit pas «à court ou moyen terme» de réduire encore cette participation et estime que «cette présence de l’Etat contribuera à la stabilité de l’actionnariat de Renault». Reste qu’avec 15% du capital, l’Etat est le premier actionnaire du groupe, ce qui lui permet de contrôler toujours le Conseil d’administration.
Des résultats semestriels supérieurs aux attentes
Le ministère des Finances a profité d’une bonne performance du titre après la publication des résultats du constructeur automobile. En effet, le groupe au losange a enregistré au premier semestre une hausse de 31,6% de son résultat net à 1,777 milliard d’euros, grâce à une contribution doublée de son partenaire japonais Nissan. Profitant de cette augmentation, le gouvernement est passé à l’acte. La précédente tranche de capital cédée par l’Etat l’avait été en avril 2002 sous le gouvernement de Lionel Jospin. Cette opération apparaît toutefois moins rentable pour l’Etat que celle menée en avril 2002. A cette époque, les pouvoirs publics avaient vendu 10,7% du capital au prix de 51,8 euros par actions, encaissant ainsi 1,5 milliard d’euros.
L’Etat a-t-il cédé cette part du capital parce que la situation budgétaire française est peu florissante ? Selon le ministère, cette nouvelle cession de capital est sans rapport direct avec la situation budgétaire difficile que doit affronter le gouvernement dans sa préparation du budget 2004. Interrogé sur la finalité de l’argent ainsi levé, le porte-parole de Bercy a souligné qu’il s’agissait «d’une opération en capital de l’Etat, comme l’Etat en fait fréquemment. Il n’y a pas de destination particulière de l’argent». Et d’ajouter «ce genre d’opération en capital n’est pas lié à la situation budgétaire».
Peu après l'annonce de cette cession d’actifs par l’Etat, le titre de Renault enregistrait vendredi la meilleure performance de l’indice CAC40. Les investisseurs ont salué des résultats semestriels supérieurs aux attentes, d’autant mieux accueillis que les résultats du concurrent PSA Peugeot Citroën avaient déçu.
par Myriam Berber
Article publié le 28/07/2003