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Pakistan

Musharraf sollicite le soutien de Paris

Le président pakistanais, Pervez Musharraf, a été reçu mercredi par Jacques Chirac à l'Élysée, à l'occasion de la première journée de sa visite en France. Les deux hommes ont essentiellement discuté de la situation au Proche-Orient, du terrorisme et du différend frontalier entre l'Inde et le Pakistan au Cachemire.
Reçu avec tous les honneurs à Paris, après l'avoir été à Washington et à Berlin, Pervez Musharraf est donc désormais reconnu comme un président fréquentable malgré son arrivée au pouvoir à la suite d’un coup d'Etat. Un statut qu'il doit à la lutte qu'il mène au Pakistan contre le réseau Al-Qaïda et les mouvements islamistes. Du moins officiellement. Le terrorisme a d'ailleurs été au centre des discussions qu'il
a eues avec Jacques Chirac. Pour améliorer l’image de responsabilité d’Islamabad, Pervez Musharraf a déclaré que son pays était prêt à participer à une force de stabilisation en Irak. Mais à la condition que ce soit sous les auspices de l'Onu ou de l'Organisation de la conférence islamique. Une proposition qui ne pouvait que séduire le président français, favorable à un rôle accru des Nations unies en Irak.

Une feuille de route pour le Cachemire

Au chapitre régional, Pervez Musharraf a réclamé une feuille de route, comme au Proche-Orient, pour résoudre le conflit du Cachemire qui oppose le Pakistan à l'Inde. Un moyen de suggérer une médiation internationale pour résoudre ce différend frontalier. Le président pakistanais a demandé à Jacques Chirac de relayer cette proposition auprès des autorités indiennes, cela à une semaine de la venue à Paris de Brajesh Mishra, le principal conseiller du Premier ministre indien. Paris cependant n'a aucunement l'intention de jouer les médiateurs entre Islamabad et New-Delhi, d'autant que l'Inde est opposée à toute intervention internationale sur ce dossier.



par Jean  Piel

Article publié le 03/07/2003